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9 octobre 2008 4 09 /10 /octobre /2008 20:55
De gros nuages et des éclairs à l’horizon… au lieu d’aller visiter la ville de Cusco comme prévu je me lance dans la rédaction de notre « bilan » de (celui du Chili viendra un peu plus tard car nous espérons y retourner par le sud en novembre/décembre).
Nous avions prévu de rester un peu moins longtemps dans ce petit pays mais avons été séduits par ses paysages sublimes et ses habitants très sympathiques.


Les tops
 
  • Le salar de Uyuni : indiscutablement, il figure en tête de nos tops car c’est un paysage exceptionnel qu’il ne faut manquer sous aucun prétexte. En fait, c’est l’excursion de 3 jours incluant des lagunes féériques, les déserts de l’altiplano, et des geysers hallucinants qui nous a vraiment plu. Comme nous avons fait cette excursion de San Pedro de Atacama (au Chili) jusqu’à Uyuni, nous avons découvert le salar le tout dernier jour… une conclusion en beauté ! (Lire les articles)

  • Le restaurant de l’Alliance Française à Sucre : On va en reparler un peu plus tard, mais la cuisine bolivienne est loin de nous avoir convaincus ! Du coup, lorsque des amis français également en tour du monde nous ont conseillés le restaurant français «La Taverne» à Sucre, nous avons sauté sur l’occasion et avons craqué pour une délicieuse salade de chèvre chaud accompagnée d’un petit verre de rouge et d’une mousse au chocolat bien crémeuse en dessert… un régal ! Nous étions seuls dans le resto et pouvions chanter à tue-tête les titres français qui passaient pendant qu’on dinait (de Piaf à Téléphone en passant par Sardou et Sinclair). On a tellement aimé qu’on a remis ça 2 jours plus tard ! (Lire l’article)

  • L’ascension de l’Huayna Potosi (6088m). Evidement c’était très dur et de mon côté j’ai abandonné en cours de route, mais même à je me suis régalée avec des paysages à couper de souffle. Alors que dire de Renaud ? Il avait l’impression de dominer le monde pendant quelques minutes ! Mais là, encore plus que les paysages, c’est le défi physique qui a sa place dans nos tops. On n’a pas si souvent l’occasion d’aller au bout de soi-même. (Lire l’article)

  • Le vol La Paz/Rurrenabaque : un tout petit avion de 18 places qui vibre et la sensation de frôler les sommets de la cordillère des Andes car le coucou peine à prendre de la hauteur. De quoi se faire un peu peur ! L’atterrissage sur une pseudo piste faite en terre/herbe n’est pas mal non plus… (Lire l’article)

  • Les petits-déjeuners de la Casa del Campo à Rurrenabaque. D’une manière générale, nous avons plutôt apprécié le rythme très tranquille de notre séjour à Rurrenabaque (dans la jungle) et contrairement à nos habitudes, nous sommes souvent retournés aux mêmes endroits : le Moskito bar ou le Pachamama pour boire un verre le soir et surtout le formidable Casa del Campo pour ses petits-déjeuners incroyablement bons : une salade de fruit frais avec du bon miel, un chocolat chaud crémeux, des croissants dorés, des petits pains délicieux, de la confiture maison… on ressortait de là bien repus et ne pouvions rien avaler de plus avant le soir.

  • La Paz : nous qui ne sommes pas particulièrement fans des grandes villes souvent bruyantes, polluées et rarement intéressantes, nous avons bien aimé La Paz à tel point que nous y avons passé près d’une semaine sans pour autant visiter grand-chose. Mais nous avons aimé nous balader dans ses rues escarpées et entre les étals de ses nombreux marchés (notamment celui de la sorcellerie, vraiment étonnant)

  • Les jus et salades de fruits au marché de Sucre : Nous avons découvert par hasard cet étal au Mercado Central de Sucre et avons craqué (2 fois !) pour d’énormes salades de fruits frais à dévorer assis sur un petit tabouret devant le stand regorgeant de fruits en tous genres.

  • Les danses folkloriques à Uyuni : notre premier contact avec les traditions folkloriques de l’Amérique du sud nous a vraiment plu ! Malgré le froid nous sommes restés un bon moment à regarder défiler les différentes fanfares accompagnées de leurs danseurs, nos pieds gigotant tous seuls en rythme.

  • La randonnée du nord au sud de la Isla del Sol, sur le lac Titicaca : après avoir visité les iles côté péruvien également, on peut vous dire qu’on a préféré la Isla del Sol : un peu moins de touristes et des paysages encore plus beaux ! (Lire l’article)


En relisant ces « tops », je m’aperçois que 3 sur 9 concernent des bons plans « bouffe ». Mais à l’inverse de l’Asie où on se régalait presque tous les jours, ici c’est tellement rare qu’on ne peut pas s’empêcher de retenir les bons repas ! (j’aurais aussi pu ajouter le resto libanais « chez Youssef » à la Paz …)


Les bofs

  • La ville de Uyuni : autant le salar est magnifique, autant la ville en elle-même est moche. Elle n’a pas l’air finie, tous les alentours ont l’air d’un immense chantier laissé en plan. A fuir le plus rapidement possible !

  • Le spectacle folklorique à Sucre : un diner-spectacle bien pourri, le diner tout autant que le spectacle. (Lire l’article)

  • Les rues en pente à Potosi et à La Paz  : ces deux villes ont pour caractéristique d’avoir un centre ville très escarpé avec des rues qui montent sec. Alors c’est très joli pour les photos et pour se balader, mais c’est bien moins sympa quand on se prend en pleine tronche les pots d’échappement des bus ou vielles voitures qui peinent à grimper. Le truc, comme les rues sont le plus souvent en sens unique, c’est de privilégier celles où la circulation est en descente ;-)

  • Les douches : ici, dans la plupart des hôtels, il faut risquer sa peau pour prendre une douche chaude. Sur le pommeau de la douche, il y a une installation électrique genre résistance qui chauffe directement l’eau qui arrive des tuyaux. Résultat : des fils électriques sortent un peu partout dans la douche, et souvent on prend le jus en tournant les robinets… pas génial comme sensation !

  • La nourriture : je ne vais pas y revenir, mais là c’est un gros BOF… du poulet frit, des frites, des œufs frits, du riz … (Lire l’article)

  • Les excursions : il y a toujours un truc qui ne va pas quand on part en excursion en Bolivie. En fait, il ne faut pas s’attendre à ce que le programme soit respecté à la lettre : souvent, les agences s’arrangent entre elles pour regrouper les touristes afin que l’excursion soit rentable et du coup, alors que tu as soigneusement choisi ton agence pour partir dans la jungle, tu te rends compte une fois partis que tu es avec une autre… Nous avons aussi pâti du mauvais matériel fourni : des VTT un peu limites pour la descente de la mort, un 4x4 qui n’a pas démarré pour aller voir le lever du soleil sur le salar de Uynui ou bien dans le cas de notre excursion au Huayna Potosi des sacs de couchage et des vêtements de montagne qui n’avaient visiblement pas vu de lessive depuis un bon moment.

  • Dormir par terre dans la jungle : autant j’aime l’aventure et je ne suis finalement pas si accro à mon petit confort, autant passer une nuit sur une simple bâche en plastique en pleine jungle ça ne m’a pas vraiment fait rire. Je n’ai pas fermé l’œil de la nuit et en plus je me suis faite bouffer par un tas de bestiole auxquelles je ne préfère pas penser. Brrrrrr !!! (Lire l’article)

  • L’insécurité dans les bus : on redoutait un peu la Bolivie côté insécurité, car lorsque nous étions en Asie nous avons rencontré pas mal de voyageurs s’étant fait piquer des affaires dans les bus ou plus ou moins violemment dans la rue. En fait, de notre côté tout s’est bien passé et on ne s’est jamais senti en danger. Mais visiblement l’insécurité dans les bus ce n’est pas un mythe car à chaque fois qu’on a pris le bus, le vendeur de ticket ou le chauffeur nous répétait à plusieurs reprises de bien veiller à nos affaires. D’ailleurs, ça ne vise pas que les touristes car les boliviens eux-mêmes ne perdent pas leurs bagages de vue : même dans les bus de nuit ils dorment avec leurs sacs sur les genoux !

  • Le trajet en bus de Rurrenabaque à La Paz  : 18 heures de bus dont 15h sur une mauvaise piste et seulement les 3 dernières sur une route goudronnée (entre 2h et 5h du matin), avec en prime un siège qui ne s’incline pas. Tout est dit ! (Lire l’article)


Les p’tits trucs qu’on a remarqués

  • « todo posible, nada seguro » (tout est possible, rien n’est sur) : c’est un peu le slogan des boliviens, une phrase qu’ils sortent à tout bout de champ. Suivant l’état d’esprit du moment, ça fait sourire ou bien ça agace…

  • Les femmes en habit traditionnel : la Bolivie, c’est un peu comme le Vietnam : tout ce dont on a pu rêver sur ce pays est là juste devant nos yeux : les habitants en tenue traditionnelle, la musique folklorique, les lamas avec leurs petits pompons sur les oreilles etc. Le plus marquant je crois, ce sont les femmes avec leurs énormes jupons, leurs grandes nattes et leur chapeau melon. Vraiment très dépaysant !

  • Après 7 mois passés en Asie, nous sommes devenus des pro du marchandage. Ici, ça se pratique beaucoup moins. Les prix sont plutôt corrects et on peut certes marchander un peu, mais on n’obtiendra guère plus de 15% de remise là ou en Chine on parvenait à diviser le prix initial par 10 !

  • Ici, les calendriers accrochés au mur ne représentent pas des pompiers, des paysages de montagne ni des bébés chats. Non… ici, les calendriers font la promo des grandes marques de bières locales à grand renfort de string et de seins à l’air. Et ce qui est drôle, c’est qu’on les trouve partout, de la gare routière au cyber café, en passant par la pharmacie ou à l’épicerie du coin tenue par une vieille avec son chapeau melon… étonnant…

  • Que ce soit le midi ou le soir, il est difficile d’échapper à la traditionnelle soupe qui débute chaque repas. Elle peut être de légumes ou de quinoa, crémeuse ou avec des morceaux… on en a même mangé avec de petites frites flottant dedans.

  • A La Paz, nous avons croisé de curieuses personnes : accroupis par terre, avec une cagoule autour de la tête et souvent des lunettes noires, on dirait des braqueurs de banque. Mais en réalité, ils en ont après nos chaussures… ce sont des cireurs qui interpellent tous les passants pour leur proposer de cirer leurs pompes en échange de quelques bolivianos. Et pourquoi sont-ils accoutrés de la sorte ? Visiblement parce qu’à la Paz, beaucoup d’entre eux occupent un emploi dit « respectable » (instit, employé etc) et ne veulent pas être reconnus dans la rue en train de cirer des chaussures pour arrondir leurs fins de mois.

  • Lorsque les boliviens ont le moindre problème, ils ont recours à un avocat. Il y en a des dizaines dans chaque ville que nous avons traversée. Mais la palme est décernée à la ville de Potosi : dans le centre ville, il y a une enseigne « avocado » toutes les 4 portes environ. C’est visiblement lié aux nombreux conflits avec les mineurs, et le fait que le métier d’avocat se transmette de père en fils ici.

  • « Tiens, si on essayait cette boisson qu’on a pas encore testé… la chicha ? » En mon for intérieur, le nom me dit quelque chose mais impossible de me rappeler sur le moment. On goute, ce n’est pas mauvais mais ce n’est pas terrible non plus. Ce n’est qu’en rentrant à l’hôtel et en jetant un œil sur le guide que ça me revient : la chicha, c’est un alcool traditionnel… très traditionnel. Afin d’accélérer la fermentation du mais ou du manioc, l’un des 2 ingrédients de base, celui-ci est d’abord mâché avant d’être recraché dans une grande jarre qui est ensuite fermée et conservée plusieurs semaines. Comme certains diraient… « ça a du retour ! »


Nos impressions tout à fait personnelles sur

  • Les gens : que ça fait du bien de parler la même langue que les gens du coin ! A l’inverse de l’Asie, ici nous n’avons aucun problème pour échanger quelques mots avec l’épicier du coin, le chauffeur de taxi ou le petit vieux qui vient s’asseoir à côté de nous sur un banc. Et alors que nous nous attendions à des gens plutôt renfermés, nous sommes plutôt surpris de découvrir des boliviens vraiment très aimables et ouverts. Il s’appellent « amigo » les uns les autres, et nous aussi on a vite pris le truc !

  • Les paysages : ils sont tout simplement sublimes ! Ceux qui nous ont le plus marqués sont les paysages entre Uyuni et San Pedro de Atacama : le salar blanc, les lagunes colorées, le désert chatoyant de couleurs.


Côté budget

L’Amérique du sud coûte plus cher que l’Asie, mais la Bolivie est l’un des pays les moins chers de ce continent. Nous avions donc tablé dans nos prévisions sur une dépense de 45€ par jour pour 2 personnes. Nous avons fait pas mal d’excursions de plusieurs jours (le salar, l’ascension de l’Huyana Potosi, la jungle avec notamment le vol La Paz-Rurrenabaque ) et avec Marion quelques bons restaurants qui ont un peu alourdit notre budget mais nous nous en sommes tirés pour exactement 46,30€/jour.



Nos guesthouses

Les prix sont indiqués en monnaie locale, le boliviano (1€ = 9,8bl)
Rappel : pour la note, nous avons décomposé en 4 critères qui nous paraissent importants : 3 points pour la propreté (P), 3 points pour le confort (C), 3 points pour l’accueil (A) et 1 point de bonus (B).

A noter : la nuit, il fait plutôt froid en Bolivie, voir très froid à certains endroits ! Et pourtant, il n’y a jamais de chauffage dans les hôtels. Le plus dur, c’est le soir quand il faut se glisser dans les couvertures glacées…




Et si c’était à refaire ?

Je ne sais pas si on changerait grand-chose à notre parcours. Comme d’habitude, avec davantage de temps on aurait pu s’enfoncer encore un peu davantage dans le pays, notamment dans la partie sud-est que nous avons totalement ignorée. Mais tout est question de choix et nous avons préféré prendre un peu notre temps à Sucre, La Paz et (un peu forcés) à Rurrenabaque.

Au final, je conseillerai sans problème ce parcours à toute personne disposant de 3 semaines à un mois en Bolivie. Ah si… on regrette quand même de ne pas avoir pu faire une excursion dans la pampa près de Rurrenabaque : recherche de l’anaconda, pêche aux piranhas… ça avait l’air sympa !
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commentaires

C
Salut à tous les deux! Et bien, juste un petit comment, ne vous inquiètez pas on peut pêcher les piranhas au Brésil! Ma frangine l'a fait. J'aime bien vos bilans. A bientôt.
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