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24 août 2008 7 24 /08 /août /2008 20:35
Nous revoilà ! Comme prévu, nous sommes bien arrivés à Uyuni, au sud ouest de la Bolivie. Depuis 4 jours que nous n’avons pas écrit, nous en avons des choses à vous raconter ! Pour ne pas vous effrayer avec des articles trop longs, je vais donc en faire plusieurs pour partager avec vous les fabuleux moments que nous venons de vivre. Tout d’abord, parlons un peu de la dernière journée que nous avons passée à San Pedro de Atacama, le 21 aout.

3h30 du matin : le réveil sonne. 20 minutes plus tard, nos sacs à dos sont vides… normal, nous avons tous nos habits empilés sur nous ! Il parait qu’il fait entre -10 et -15° là où nous allons, c'est-à-dire aux geysers de Titio, à 4300m d’altitude. Mieux vaut donc prendre ses précautions ! Et effectivement, lorsque nous arrivons sur place vers 6h, le thermomètre indique -12°… brrrrrr !!! Nous sommes un petit peu déçus par ces geysers que nous pensions plus impressionnants, mais le lever du soleil sur les puis de fumée qui émergent du sol est quand même très beau. L’altitude nous pèse un peu : Marion est un peu malade, moi j’ai le souffle coupé dès que je fais 3 pas. Seul Renaud est en pleine forme, et il n’hésite pas à se mettre en caleçon pour piquer une tête dans des sources d’eau chaude. Il fait quand même moins le malin quand il faut sortir de l’eau dans le froid mordant !!

De retour à San Pedro, nous n’avons pas le temps de nous reposer car dès notre pizza avalée, nous avons rendez-vous pour notre excursion suivante : la vallée de la mort et la vallée de la lune. Le paysage est spectaculaire : des canyons, des cratères, des roches volcaniques colorées, des dunes de sable… on en prend plein les yeux ! Un bémol à cette ballade : nous sommes censés grimper sur une dune à la fin de la journée pour assister au coucher de soleil sur la vallée de la lune. Mais nous arrivons un peu tard, et le spectacle de ces dizaines de touristes amassés sur la crête de la dune nous coupe un peu la chique.

Mais vite vite, nous devons nous préparer pour la sortie suivante. Alors que nous nous étions changés pour l’après-midi, enfilant des vêtements plus légers, nous remettons nos 2 polaires, nos 3 paires de chaussettes et nos collants sous nos pantalons pour partir observer les étoiles. San Pedro est réputé pour avoir l’un des ciels les plus clairs du monde et 2 astronomes français se sont spécialisés dans l’organisation de tour d’observation de étoiles. A l’œil nu, le spectacle de la voie lactée, de Jupiter et de nombreuses constellations est impressionnant. Les explications sont très bien faites, et on profite pendant 2 heures des 7 télescopes à disposition pour en savoir un peu plus sur ce monde mystérieux que sont les étoiles.

Il est minuit lorsque nous rentrons à l’hôtel. Autant dire que nous sommes vannés après cette journée bien chargée !

Une vue imprenable sur la vallee de la mort

Le lever de soleil sur les geysers du Tatio


Nos amis les lamas


La plus belle devant la vallee de la mort


Coucher de soleil sur la vallee de la lune
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20 août 2008 3 20 /08 /août /2008 20:09
Bonjour à tous!

Après une journée “morte” hier (25h passées dans un bus, heureusement très confortable!), nous sommes bien arrivés en fin de journée à San Pedro de Atacama, dans le nord ouest du Chili. Lorsque nous nous sommes réveillés hier matin dans le bus, nous avons eu la surprise de découvrir un paysage étonnant : une route droite à l’infini, des montages rosées au loin et à part ça… rien ! Nous sommes dans la région de l’altiplano, et le désert d’Atacama est l’un des plus secs au monde. Ici il pleut moins d’une journée par an !

Dès notre arrivée, nous avons fait le tour des agences pour voir quelles excursions nous pourrions faire dans les environs. Et les activités ne manquent pas ! A tel point que nous décidons de rester une journée de plus pour pouvoir en profiter un maximum. Ce matin, nous commençons par une excursion toute la journée dans le salar d’Atacama et les lagunes de l’altiplano. Quels paysages magnifiques ! Au pied de la cordillère des Andes, des lacs d’une couleur incroyable, du sel à perte de vue, des flamands roses, un soleil éclatant… nous en prenons plein les yeux. D’ailleurs, comme c’est assez difficile à décrire, mieux vaut que vous regardiez les photos ;-)

Le seul point négatif à toute cette première semaine passée au Chili, c’est le froid : ici, les hôtels ne sont pas chauffés, et la température descend bien en-dessous de zéro la nuit. D’ailleurs nous venons d’acheter des chaussettes, gants et bonnets en alpaga car demain nous nous levons à 3h30 du matin pour partir voir le lever du soleil sur les geysers de Tatio. Il parait que la température varie entre -15 et -10°C… Sympa comme réveil, non ? Ensuite, nous avons prévu d’aller voir le coucher du soleil sur la vallée de la lune, et de finir cette journée bien chargée en observant les étoiles à une dizaine kms de San Pedro.

Le lendemain (vendredi, donc), nous prendrons la route pour une expédition de 3 jours en 4x4 jusqu’en Bolivie. Tout ça pour vous dire qu’on risque de ne pas donner de nouvelles avant le 24 ou le 25 aout…

PS. : On ne manque pas de surprise avec Marion : dans un restaurant à Valparaiso, un serveur pensait qu’elle était chilienne et s’est lancé dans une grande conversation jusqu’à ce que Marion finisse par lâcher un peu affolée « heu…no comprendo ! ». Et aujourd’hui, c’est une française, alors qu’on venait de dire que Marion serait en France pour la rentrée scolaire, qui lui demande « tu es prof de quoi ?? »










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18 août 2008 1 18 /08 /août /2008 16:30
Nous venons de passer deux journées très agréables à Valparaiso, sur le littoral à l’ouest de Santiago. Nous avons pris un bus samedi matin et sommes arrivés à Valparaiso à peine 1h30 plus tard. Pour le premier voyage routard de Marion, nous commençons doucement ! Mais bon… les choses vont s’accélérer très vite puisque nous avons réservé nos places pour notre prochain voyage en bus : nous aller passer 22h (si tout va bien…) pour rejoindre Calama, dans le nord-est du Chili lundi.

Mais en attendant, nous avons bien profité de Valparaiso ! La ville dégage beaucoup de charme, avec ses maisons colorées, ses nombreuses collines et la mer tout près. Pour monter sur les collines, nous utilisons les vieux ascenseurs qui grincent et qui vibrent… c’est très chouette ! Il y a une ambiance un peu bohème ici : il y a plein de tags et de graffitis un peu partout sur les murs. Certains sont vraiment très beaux… et certains moins ! La ville n’a rien à voir avec Santiago : pas de grands immeubles, moins de pollution mais il y a quand même des rues un peu délabrées, avec des toits en tôle rouillée ou des maisons détruites dont il ne reste plus que la façade.

Pour déjeuner et diner, nous nous sommes régalés de spécialités locales. Sur les conseils de Claire et Julien, nous avons testé la Chorillana, un plat de bœuf avec des œufs et des frites. Nous avons fait la queue environ 40 minutes pour pouvoir entrer dans LE resto le plus réputé pour ça. Et nous ne le regrettons pas, c’était vraiment très bon et l’ambiance, avec un patron qui ressemble au Père Noël et un serveur qui s’est mis à jouer de la guitare, était très sympa. Puisque nous sommes au bord de la mer, nous avons également testé les fruits de mer ! Ici, quand on commande un plateau, les fruits de mer n’arrivent pas dans leur coquille, comme chez nous. Ils sont déjà tous « dépiautés », et si l’assiette est visuellement plus petite, il y en a en fait beaucoup plus !

Nous avons eu de la chance car nous avons eu un beau soleil ces deux derniers jours. Heureusement pour nous, la tempête n’a duré qu’une journée avant notre arrivée ! Mais ce matin, il fait un peu gris (il est 10h30 chez nous). C’est pas grave, on va quand même se balader. Au programme avant de prendre notre bus à 17h : une balade dans le joli quartier du Cerro Alegre et la visite de la maison de Pablo Neruda, célèbre poète chilien un peu exentrique.

 

Bonne journée à tous !

Des façades typiques de Valparaiso

Ils sont pas mignons tous les 2??

Les collines sont très habitées!

Pause sucrée sur le port

Là, nous faisons la queue pour gouter à la Chorillana dans un petit boui-boui. Vu l'état des murs dehors, les gens aiment laisser une trace de leur passage quand ils attendent!

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15 août 2008 5 15 /08 /août /2008 17:26
8h15 – Renaud trépigne à mes côtés, moi je suis sur la pointe des pieds pour surveiller devant moi. Ca y est, je la vois ! Nous sommes à l’aéroport et nous attendons Marion, la petite sœur de Renaud (15 ans). C’est son premier voyage en avion, et elle débarque seule à Santiago pour passer les 17 prochains jours avec nous.

Après les gros bisous des retrouvailles, nous faisons le tour de l’aéroport et lui montrons l’hôtel dans lequel elle dormira au retour. En effet, Marion repartira de La Paz, en Bolivie, et pour des raisons de mauvaises connexions de vols, elle devra passer une nuit seule à Santiago et se débrouiller pour faire son check-in le lendemain. Nous avons donc réservé une chambre au bel hôtel Holiday Inn juste devant l’entrée de l’aéroport. C’est sur, avec un sauna, une salle de sport et des postes internet à disposition, il n’y a pas de quoi stresser !! Et pour être certains que tout se passe bien, nous avons aussi demandé le service d’accompagnement des mineurs pour l’aider à enregistrer ses bagages, trouver sa porte d’embarquement et l’accompagner pour son changement de vol à Madrid. Nous espérons maintenant que toute la famille à Rasteau pourra dormir tranquille ! ;-)

Le reste de la journée se passe tranquillement : Marion est un peu fatiguée donc on ne compte pas arpenter les rues de Santiago de long en large. En plus, il pleut des trombes d’eau. En fait, à la télévision nous voyons qu’ils parlent d’alertes à la tempête sur le littoral… et évidemment c’est vers là que nous nous dirigeons demain !

Nous prenons quand même le temps de faire un tour au marché central (Mercado Central) mais comme nous sommes le 15 aout, pas mal de stand sont fermés. Après déjeuner, on va boire un verre dans un café que j’ai repéré sur le Lonely. Enfin un café… ce n’est pas tout à fait vrai ! On se retrouve en fait dans une espèce de bar avec des graffitis un peu partout, avec quelques dizaines d’hommes (visiblement des habitués) qui nous regardent en rigolant. Malgré quelques secondes d’hésitation, nous décidons de rester pour gouter la spécialité de l’établissement : un grand verre de vin surmonté d’un sorbet à la pomme. Bizarre, mais finalement pas mauvais du tout !

De retour à l’hôtel, Marion et Renaud s’autorisent une petite sieste puis nous ressortons pour retrouver une dernière fois Claire et Julien qui rentrent en France dans quelques jours. Nous nous enfilons quelques pizzas bien épaisses et en profitons surtout pour déguster une bonne bouteille de Rasteau que Marion a ramené dans ses valises. Ahhhh… ce petit gout de « maison » !! Ca nous rendrait presque nostalgiques ! (Pour ceux qui ne le savent pas, le père de Renaud est viticulteur et fait du Cotes du Rhône)

Dans le bus pour rejoindr le centre de Santiago
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14 août 2008 4 14 /08 /août /2008 20:17
Jour 4

Ce matin est un grand jour : nous avons rendez-vous à 11h30 pour partir à la découverte d’une facette un peu moins connue de l’ile : ses eaux d’un bleu incroyable. Et oui, nous ne résistons pas à l’appel du Pacifique, malgré une eau à 20° et le fait que les fonds autour de l’ile de Pâques ne sont pas très poissonneux. Effectivement, c’est l’un des endroits aux mondes où la concentration en plancton est la plus faible. Du coup, il y a moins de poissons. Mais l’avantage, c’est que la visibilité dans l’eau est parmi les meilleures du monde.

Lorsque je plonge dans l’eau, j’ai d’abord une réaction d’angoisse : l’eau froide me coupe le souffle quelques secondes, un léger courant me déporte rapidement et surtout, lorsque je jette un œil en dessous de moi, je vois ce bleu étrange, ce bleu profond qui m’entoure. L’eau n’a rien à voir avec l’eau claire et transparente de Malaisie et de Thailande. C’est difficile à expliquer, mais c’est très différent. Et quelle visibilité !! On y voit sans problème à 40-50 mètres.

Très vite, je reprends mes esprits et la plongée se passe bien. Effectivement il y a peu de poissons, mais nous rencontrons des espèces que nous ne connassons pas. Et puis le paysage à lui seul justifie l’expérience : nous descendons le long d’une sorte de falaise sous-marine, zig-zagons entre les gros coraux, passons sous des arches creusées dans la roche à 35 mètres de profondeur, remontons le long de conduits étroits etc.C’est une plongée très différente de ce que nous avons vécu jusqu’à présent, et nous sommes ravis de l’expérience.

L’après-midi, nous sommes bien fatigués et il pleut un peu, donc nous décidons de nous la couler douce : un bon bouquin pour moi, des parties de solitaire sur l’ordi pour Renaud et … ben… c’est tout ! Vers 20h30, nous ressortons pour aller au cinéma. Enfin… pour aller voir un DVD sur grand écran dans le salon d’un hôtel. Tous les 2 jours, il projette « Rapa Nui », un film américain (production Kevin Costner) qui évoque certains épisodes de l’histoire mystérieuse de l’ile. C’est un peu mélo parfois, mais c’est sympa de voir à l’écran des paysages que nous venons de voir « en vrai » et comme l’interprétation de l’histoire est plausible, nous passons un très bon moment.

Jour 5

Nous reprenons notre mode de transport favori aujourd’hui : nos jambes ! Direction : le volcan Rano Kau et le village cérémoniel d’Orongo. Le paysage est à couper le souffle : un cratère tout rond qui tombe à pic dans l’océan, avec au milieu un petit lac parsemé de joncs et de plantes endémiques. On resterait bien pique-niquer au bord du cratère, mais il fait un vent « à décorner des bœufs » et la fine bruine qui tombe depuis ce matin commence à nous glacer les os. On trouve refuge un tout petit peu plus loin, entre deux maisons du village d’Orongo. Ce village, avec ses quelques maisons rondes recouvertes de terre, est très différent du reste de l’ile. Il était au centre des rites reliés au culte de l’homme oiseau, qui a en quelque sorte succédé au culte des moais (c’est en tout cas ce que j’ai compris !). Parmi ces rites, une course annuelle entre les représentants des différents clans de l’ile, pour aller chercher le premier œuf pondu par un oiseau particulier sur l’un des ilots faisant face au volcan. Celui qui rapportait l’œuf devenait roi pour l’année. La dernière course de ce genre a eu lieu autour de 1865.

Après 5 heures de marche, nous rentrons tranquillement chez nous et retrouvons dans la soirée Antoine et Lolita (les « gérants ») ainsi que François et Christian, deux français arrivés la veille. Antoine sort 2 bouteilles de rouge (ou bien était-ce 3 ??), puis François et Christian nous entrainent « en ville » pour boire un verre à minuit. Sauf que la ville ici se réduit à quelques restaurants et cafés ! Après avoir parcouru les 2 rues principales du village, nous en trouvons un ouvert qui ferme à 1h du matin. Nous en ressortirons à 2h30, après plusieurs pisco sour (boisson locale) pour moi et quelques bières pour les hommes.
La soirée s’achèvera vers 4h30 lorsque nous irons finalement nous coucher après avoir longuement débattu de la question suivante : le film Légendes d’automne, avec Brad Pitt, peut-il être considéré comme un « film de gonzesse » ??

Jour 6

Je me réveille en sursaut et demande l’heure à Renaud. 9h !!!! Nous étions supposés nous lever à 8h pour partir pour l’aéroport entre 9h et 9h30 !!!!! 5 minutes plus tard, alors que Renaud comate encore au lit, Antoine vient nous chercher pour nous conduire à l’aéroport. Nous sautons dans nos fringues, fourrons nos affaires n’importe comment dans nos sacs et sommes prêts à temps pour enregistrer nos bagages pour le vol qui nous ramènera à Santiago. Nous ne pouvons pas nous permettre de le rater ce vol… car Marion, la petite sœur de Renaud, arrive demain matin à Santiago et nous devons être là pour la récupérer à l’aéroport. A 10h45 tout va bien, l’avion décolle et nous avec. Renaud s’endort comme une masse. Moi j’ai un peu mal au crâne mais je survivrai ! ;-)





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13 août 2008 3 13 /08 /août /2008 21:07
Voici donc le récit de notre découverte de l’ile de Pâques. Un premier article pour les 3 premiers jours, le reste suivra très vite…

Jour 1

Il est environ midi lorsque nous arrivons à Hanga Roa, seul village de cette ile de Pâques qui ne compte que 4 000 habitants. A la descente de l’avion, la plupart des touristes sont accueillis par les propriétaires des hôtels dans lesquels ils ont réservé (avec un collier de fleur). Et nous ? Ben…non, pas nous car on n’a rien réservé :-(
Nous nous éclipsons discrètement pour aller à la recherche d’une chambre sympa et pas trop chère (les prix sont bien plus élevés que sur le continent !). Antoine, le propriétaire de la Guesthouse que nous avons choisi après avoir cherché quelques infos sur Internet, est tout surpris de nous voir débarquer chez lui. Apparemment ici peu de gens arrivent sans avoir réservé. Mais nous trouvons une chambre toute simple dans une petite maison avec cuisine à disposition. Impeccable pour 6 jours !
Le temps est gris pour cette première après-midi et nous décidons de rester près du village. Un petit tour sur le port pour voir à quoi ressemble le village, une rapide expédition au « supermarché » pour acheter de quoi survivre dans les prochains jours et la journée est déjà finie. Le soir, nous prenons un thé avec Antoine et Lolita, les gérants de la pension, et avec Christelle une française qui est là depuis une grosse semaine. L’ambiance est vraiment sympa ici !

Jour 2

Ce matin, il fait gris à nouveau et je suis d’humeur grognonne. Lorsqu’il se met à pleuvoir vers 11h, je passe en mode « ralage » : fichue météo ! temps pourri ! on était mieux en Asie, au moins il faisait chaud ! Mais quelques minutes plus tard je me tais (« enfin »… dirons certains !) : je viens d’arriver devant nos tous premiers moais, ces statues érigées mystérieusement entre le VII et le XVII ème siècle par ce peuple unique que sont les Rapa Nui (Rapa Nui étant le nom originel de l’ile de Pâques, en langage local avant que l’ile ne soit rebaptisée par les espagnols). Si le soleil n’est pas au rendez-vous, l’émotion, elle est bien là. Nous aimons particulièrement le sage qui trône seul à côté des autres, avec son chapeau et ses yeux (c’est l’un des seuls moais dont les yeux ont été restaurés).

Nous poursuivons notre route en longeant la côte ouest de l’ile. Sur notre gauche, des falaises volcaniques en roche noire fouettées par les vagues de l’océan pacifique. Sur notre droite, un paysage vallonné et quelques vaches qui paraissent sur les flancs des volcans. A deux reprises, nous croisons des groupes de chevaux qui galopent, apparemment sans maitre. Le soleil peu à peu fait son apparition, jusqu’à faire disparaitre le moindre nuage à partir de 14h. Nous sommes seuls sur le chemin, nous croisons à peine quelques voitures. Vraiment, je me demande (et je m’en réjouis !) où sont passés tous les touristes qui étaient dans l’avion avec nous.

Alors qu’il n’y a qu’un chemin à suivre, nous trouvons le moyen de nous perdre : à vouloir longer les falaises, nous avons tout simplement raté une plateforme avec des moais. Oui, mais à notre décharge, ils étaient renversés ! En fait, la grande majorité des moais sont à terre. Moins d’une cinquantaine d’entre eux ont été restaurés et remis en place sur leur plateforme. On marche environ 2 heures de plus qu’on aurait du, et nous devons enjamber plusieurs clôtures de barbelés et passer entre les vaches placides pour rejoindre le sentier. Se perdre dans cet environnement, c’est juste génial !

Après l’exploration de la grotte (immense !) Ana Te Pahu, nous arrivons au site de l’ahu Akivi, où sont érigés 7 beaux moais, les seuls orientés face à la mer. Sous la lumière dorée du soleil, c’est superbe. On se sent tout petit devant les mystères de l’histoire et de telles croyances si éloignées des nôtres !

Vers 18h, nous pressons un peu le pas car il parait qu’il y a un joli coucher de soleil à observer depuis Tahai (le premier site que nous avons visité ce matin). Ah tiens, ils sont ici ces touristes dont je parlais tout à l’heure ! Malheureusement, les nuages à l’horizon obscurcissent le ciel et nous ne verrons pas le soleil se coucher. Dommage !

Jour 3

Aujourd’hui nous décidons de faire le tour de l’ile pour découvrir les sites un peu plus éloignés. Voiture ? scooter ? voiture ? scooter ? Nous hésitons pas mal entre les 2 : le scooter est moins cher et plus sympa, mais s’il pleut c’est tout de suite moins drôle… Finalement, nous décidons de défier la météo et optons pour un scooter. Un choix que nous ne regretterons pas du tout, même quand nous devrons nous planquer sous notre parapluie et derrière un moai (sans le toucher) pour éviter d’être complètement détrempés par une bonne averse en milieu de journée.

Nous commençons par traverser l’ile de part en part : 17 km du nord au sud, ce n’est pas bien long ! Nous faisons une première halte (et une première pause sandwich) sur la jolie plage d’Anakena. Le décor est idyllique : une anse aux eaux turquoises, du sable fin, des cocotiers et 5 moais qui veillent sur le tout du haut de leur plateforme. C’est l’un des seuls endroits de l’ile qui présente ce paysage, et nous sommes sous le charme.

Ensuite, après quelques autres plateformes, et 15 autres merveilleux moais sur le site de l’ahu Tongariki, nous débouchons au pied du volcan Rano Raraku. Pour nous, c’est le meilleur moment de ces 5 jours sur l’ile. C’est dans ce volcan que les Rapa Nui construisaient les moais, directement taillés dans la roche. Une tranchée était creusée de chaque côté de la statue afin que le ouvriers puissent travailler. Ici, la frénésie de construction des moais qui a enflammé l’ile avant son déclin prend tout son sens : ce sont des centaines de moais qui sont dispersés sur les flancs et dans le cratère du volcan. C’est très impressionnant. Certains ont été entièrement découverts par les archéologues, d’autres sont encore à demi-enfoui dans la terre, seules les têtes émergeants dans un spectacle surréaliste. Beaucoup de statues ne sont pas terminées, encore fièrement accrochées à la roche, témoignage poignant d’une page d’histoire qui nous échappe. Oui, je sais, c’est un peu lyrique… mais ce n’est pas facile de décrire ce que nous ressentons sur ce site. J’aurais aimé rester une journée de plus rien que pour pouvoir revenir y passer quelques heures. Je crois que je ne m’en lasserai pas…

Mais nous nous arrachons de ce spectacle pour rentrer avant la nuit. La soirée se passe tranquillement. Ca fait tout drôle de cuisiner ! Je rassure tout de suite ceux qui me connaissent, nous nous sommes contentés de pates avec de la sauce tomate en boite. Il y a des choses qui ne changent pas si facilement !







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13 août 2008 3 13 /08 /août /2008 12:59
De nombreux mystères entourent l’ile de Pâques : quel était le rôle des moais ? Comment étaient-ils déplacés à 15km de leur lieu de fabrication ? Pourquoi ont-ils été tous détruits ? Quelles raisons ont entrainé le déclin de cette civilisation ?

Il faut savoir qu’entre le XVIII et le milieu du XIXème siècle, l’ile connut de telles vagues d’esclavagisme et de nouvelles maladies (notamment la variole) que la population traditionnelle Rapa Nui fut quasiment décimée. Et avec elle, la mémoire de l’ile.
Alors il faut s’appuyer sur les historiens, ethnologues et archéologues pour tenter de savoir ce qui s’est passé, et de comprendre cette culture unique au monde. Il n’y a qu’à voir d’ailleurs le nombre de documentaires réalisés à propos de l’ile de Pâques, pour comprendre l’intérêt qu’elle suscite. Antoine, le proprio de notre hôtel, nous en a prêté 2… mais il en avant bien d’autres à nous montrer !

Bon, je ne vais pas vous refaire l’histoire de l’ile de Pâques, mais cela contribue à rendre les visites vraiment passionnantes. Surtout le mystère entourant le déclin de la société Rapa Nui, très certainement lié à un appauvrissement des ressources naturelles de l’ile (sécheresse, évolution du climat, appauvrissement du sol lié à une déforestation excessive… les hypothèses sont nombreuses !). C’est à cette même époque que tous les moais ont semble-t-il été détruits. Apparemment par les hommes eux-mêmes car les moais sont tous tombés face contre terre alors qu’un tremblement de terre ou un tsunami les auraient fait tomber de part et d’autre.
Bref, c’est passionnant et nous nous avons un peu l’impression d’être des aventuriers lorsque nous arpentons les sentiers qui serpentent entre les sanctuaires et les plateformes sacrées. Qui sait si un rocher ne peut pas cacher un moai encore inconnu de l’humanité ???

PS. : Merci à ceux qui ont participé au petit « quizz » du dernier article ! ;-)
Les réponses étaient donc :
c) l’ile s’appelle officiellement l’ile de Pâques car elle a été « découverte » par les européens un dimanche de Pâques (désolée maman, je ne pourrai pas te ramener un œuf en chocolat d’ici !).
b) ici on n’est pas à Tahiti ! l’ile de Pâques est bel est bien une ile volcanique et seule la plage d’Anakena, au nord, offre une jolie plage de sable fin…

Et pour répondre à la question posée par Cyril… en fait on ne sait pas pourquoi les moais sont presque tous orientés vers l’intérieur des terres. Peut-être pour protéger les habitants de l’ile ? Les 7 moais de l’ahu Akivi sont les seuls à faire face à la mer.






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12 août 2008 2 12 /08 /août /2008 20:21
Cela fait deux jours que nous sommes sur l’ile de Pâques et comment vous dire… c’est du bonheur à l’état pur ! A tel point qu’on a décidé de mettre le blog quelques jours au repos (ben quoi… nous aussi on a le droit de prendre des vacances, non ??!!).
Pour aujourd’hui, vous n’aurez donc que quelques photos, en attendant le prochain article dans lequel j’essaierai de vous en dire davantage sur les mystères de l’ile de Pâques.

Et pour vous faire patienter, voici 2 petites questions :

L’ile de Pâques (isla de Pascua en espagnol) s’appelle ainsi car :
a) Le premier homme à en avoir dressé une carte s’appelait Juan de Pascua
b) La légende raconte que les cloches qui sèment les œufs en chocolat dans nos jardins en avril prennent leur envol de cette ile
c) L’ile a été « découverte » par un navigateur hollandais un dimanche de Pâques.

Pour vous, l’ile de Pâques c’est :
a) un petit ilot paradisiaque au milieu du Pacifique, avec plages de sable blanc et cocotiers à perte de vue
b) une ile volcanique désertique aux paysages escarpés entourée de vagues qui se fracassent contre les rochers
c) une ile tropicale où les singes peinent à se frayer un passage parmi la végétation dense

A très vite pour les réponses !







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8 août 2008 5 08 /08 /août /2008 22:41
Ces deux jours passés à Santiago sont pleins de promesses : même si la ville ne nous a pas particulièrement séduits, nous sommes déjà certains que nous allons adorer l’Amérique du sud. Le changement par rapport à l’Asie est saisissant. Déjà, on parle (enfin… on se fait comprendre) la langue locale et cela fait une énorme différence par rapport aux pays d’Asie. Nous allons pouvoir davantage discuter avec les gens, nous exprimer et les comprendre.
Côté cuisine, c’est très différent aussi : adieu le riz et les nouilles, ici on parle d’empenadas (sorte de chaussons fourrés), de parilladas (viandes barbecue) ou de lomo del probre (morceau de bœuf surmonté d’œufs sur le plat) et les frites sont reines !
On s’attendait à ce que les chiliens soient un peu plus typés « latinos ». Mais en fait ils font très européens, et même moi je pourrais passer pour une chilienne (enfin… sur un malentendu !)

Côté visites, nous nous sommes baladés dans les ruelles de la vielle ville et aussi dans la partie plus moderne (pas très intéressante d’ailleurs). Il y a quelques jolis immeubles, 2 collines et quelques places qui attirent un peu l’attention mais d’une manière générale la ville ne nous a pas enthousiasmés par sa beauté ni par son charme.

Par contre, la vue depuis certains endroits de la ville est époustouflante. Saviez-vous que la cordillère des Andes n’est qu’à quelques dizaines de kilomètres de Santiago ? Ces montagnes gigantesques juste derrière les immeubles, c’est un paysage hallucinant. Dommage qu’une espèce de brume voile en permanence le ciel…

Ce soir, nous avons retrouvé pour diner Claire et Julien, 2 français qui terminent leur voyage de 7 mois et que nous avions rencontrés pour la première fois en février, lors de notre trek au pied des Annapurnas (Népal). Nous avons évidemment pas mal échangé sur nos expériences de ces derniers mois et ils nous ont donné des conseils pour l’Amérique du sud (eux ont voyagé au Pérou, en Bolivie et en Argentine). C’était chouette de pouvoir discuter comme ça à bâtons rompus « vous êtes passés là en Thailande ? » « ah oui, nous à Singapour… » ou bien encore « vous verrez à Cusco… » etc.
Je me rends compte qu’on a vu et vécu tellement de choses que ça va être difficile d’en parler avec ceux qui sont « restés ». J’ai peur qu’on lasse les gens à leur raconter nos anecdotes, ou bien qu’ils trouvent qu’on « se la raconte ». Enfin, on a encore le temps d’y penser, et surtout encore des tonnes de choses à vivre !

A commencer par demain, un rêve qui va se réaliser : nous décollons à 8h pour la mystérieuse ile de Pâques, perdue au milieu du Pacifique. Elle est notamment connue pour ses statues de pierre disséminées un peu partout sur l’ile et qui sont le témoignage d’une civilisation aujourd’hui disparue.






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6 août 2008 3 06 /08 /août /2008 23:28
On les a perdues, on ne sait pas où elles sont passées !! Non, à l’évidence pas nos clés de voiture… je vous parle d’une douzaine d’heures qui se sont mystérieusement volatilisées alors que nous survolions l’océan pacifique.
Je m’explique : nous avons décollé de Sydney mercredi 6 aout à 12h. 12 000 kilomètres et environ 14h plus tard, nous avons atterri à Santiago del Chile… le mercredi 6 aout à 14h00 heure locale. Soit à peine 2 heures plus tard !!
Autrement dit, à Sydney nous avions 6 heures d’avance sur la France (lorsqu’il était midi à Paris ou à Rasteau, il était 18h à Sydney). Après le vol, nous avons désormais 6 heures de tard sur la France (lorsqu’il est midi chez vous, il est 6h du matin au Chili).

Observons à cet instant les réactions de la blonde (heu…moi) et du « Blond » (Renaud, évidemment).
La blonde : « hein ??? »
Le Blond : « enfin chérie, c’est pourtant simple. Tu sais bien que l’heure légale sur un territoire est déterminée à l’aide d'un décalage fixe par rapport au temps universel coordonné. Et que ce décalage est calculé de telle façon que l'heure solaire moyenne sur le territoire ne soit pas trop éloignée de l'heure légale. Vraiment, je ne vois pas ce qu’il y a de compliqué là-dedans… »

Bref, nous sommes bien arrivés à Santiago, crevés après une nouvelle nuit dans l’avion et, vous l’aurez compris, un décalage horaire un peu perturbant. On essaie d’écrire bientôt pour vous raconter tout ça !
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