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1 août 2008 5 01 /08 /août /2008 10:36
Dans quelques heures, nous quitterons Hong Kong pour passer quelques jours à Sydney en attendant notre prochain vol pour le Chili.
En attendant de publier un "bilan" de notre séjour en Chine comme pour les précédents pays, voici un avant-goût des petits trucs qu'on a remarqué.
La Chine, c’est vraiment un pays vraiment à part. Nous, ce qu’on aime particulièrement ce sont :

> Les vendeurs dynamiques et attentifs à nos moindres besoins



> Les coiffures qui disent « regardez-moi ! »





> Les endroits intimistes où on a l’impression d’être seuls au monde






> Les efforts faits par les autorités pour traduire certains panneaux en anglais






> Les panneaux d’informations qui laissent perplexes




> Les pantalons troués aux fesses des bambins


> Les toilettes estampillés « 4 étoiles » (remarquez, ce sont les seuls dans lesquels je vais car les toilettes publiques sont une vraie expérience ici : de petits boxes sans porte qui laissent peu de place à l’intimité…)




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30 juillet 2008 3 30 /07 /juillet /2008 05:00
Ca y est, nous avons officiellement quitté la République Populaire de Chine le 27 juillet vers 19h, soit quelques heures à peine avant l’expiration de notre visa. Notre prochain vol pour Sydney étant prévu le 1er aout, nous avons quelques jours de rab’ à occuper. Pour éviter de repasser à nouveau 5 jours à Hong Kong (que nous adorons mais qui coûte quand même un peu cher…), nous décidons de faire une halte à Macao. Trouver un hôtel un dimanche soir n’est pas une mince affaire. Le premier dans lequel nous allons est complet, mais la gérante nous propose d’installer 1 matelas dans le lobby si on veut… heu… non merci, on va tenter notre chance ailleurs ! Le deuxième est complet, le troisième nous propose 2 lits à 300$ chacun alors que notre budget quotidien est de 600$ (1$ de Macao = 1$ de Hong Kong, soit environ 0,08€ - on a un budget de 50€ par jour environ), le quatrième est complet. Et voilà, ça faisait finalement longtemps qu’on n’avait pas galéré avec nos gros sacs pour trouver une chambre décente. En plus il fait extrêmement chaud ici : 37°et 70% d’humidité… après l’air frais des montagnes du Yunnan, on a un peu de mal à respirer.

Un peu sceptiques, on laisse tomber les petites pensions et on tente notre chance auprès du grand « hôtel central » et là surprise, ils ont des chambres dans nos prix… un peu décrépites, mais ça fera l’affaire ! Une fois nos sacs posés, on va faire un tour dans les ruelles pavées de la vielle ville. C’est incroyable, on se croirait dans un autre pays. Ici, tout est écrit en chinois et en portugais : nous logeons Avenida de Almeida Ribeiro, pas très loin de l’Igresa de Santo Domingos, les menus dans les restaurants sont traduits en portugais etc. Après plusieurs semaines d’idéogrammes incompréhensibles, on a l’impression de tout comprendre ! Et pourtant, on ne parle pas un mot de portugais ;-).

Le lendemain, nous continuons à explorer la ville et notre première impression se confirme : Macao est vraiment une ville à part en Asie. L’ambiance générale de la ville est différente, son architecture aussi : on visite une forteresse en pierres, des cathédrales, des églises, on passe sous des bâtiments à colonnades etc. Il faut dire que les portugais, qui s’installèrent à Macao en 1577, ne quittèrent la péninsule qu’en 1999… alors évidemment, plus de 4 siècles d’un tel mélange culturel, ça laisse des traces !

Hier, nous avons voulu faire un tour du côté des plages de Macao. On s’attendait à un truc un peu « cote d’azur » pour riches chinois pressés. A la place, on s’est retrouvé sur une plage de sable noir un peu crade, avec de vielles installations décrépites et quelques gamines faisant des châteaux de sable abritées sous un parapluie tenu par papa.

On ne pouvait décemment pas venir à Macao sans s’aventurer dans l’un de ses casinos ! C’est donc ce qu’on a fait hier soir (une première pour moi). Avant d’entrer, on s’est fixé une limite raisonnable : ne pas dépenser plus de 200 $ (soit environ 20€). Dès la première salle, on déchante un peu car les mises minimum sont à 100$... à ce rythme là notre soirée ne va pas être bien longue ! En tout cas c’est hallucinant, sur les tables il y a vraiment de grosses sommes en jeu ! Heureusement pour nous, après quelques minutes à observer les différentes tables, on finit par tomber sur la salle réservée aux pauvres… traduisez : les machines à sous et autres tables où les mises minimum sont entre 2 et 30$. Ouf…ils ont pensé à nous !!

On s’amuse comme des gamins et on ne voit pas le temps passer. Il est près d’1h du matin lorsqu’on sort du casino, fiers de n’avoir perdu que 100$ et fantasmant encore sur les 200$ qu’on a bien failli empocher. Ah… l’enfer du jeu… maintenant je comprends mieux l’expression !! ;-)

Voilà pour ces 3 jours passés à Macao. On s’attendait à quelque chose de plus clinquant, de plus tape à l’œil vu la réputation un peu sulfureuse de la ville. Mais nous sommes charmés par son centre ville et par ce curieux mélange sino-portugais.













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26 juillet 2008 6 26 /07 /juillet /2008 18:40
Que font la plupart des gens le samedi lorsqu’il pleut et qu’ils ont la flemme de bouger ? Ils regardent la TV ou vont faire des courses. Et bien c’est exactement notre programme pour la journée ! Après le trek, nous avons pris un bus pour rejoindre Kunming en 22 heures. De là, nous souhaitions prendre un train pour Canton, mais les seules places disponibles sont… debout. Pour un trajet d’au moins 26h (si tout va bien !), non merci !! Du coup, nous prendrons l’avion dimanche, dernier jour de notre visa chinois. En attendant, nous voici coincés à Kunming, une ville pas franchement moche mais pas des plus excitantes non plus. Et il pleut. Juste ce qu’il nous fallait pour nous reposer !

Du coup, ces deux derniers jours on a pu passer un peu de temps à écrire des articles sur le blog, trier nos photos etc. Aujourd’hui, notre curiosité nous pousse à marcher quelques centaines de mètres pour entrer dans un Carrefour chinois. Ca ressemble à un Carrefour de chez nous, mais en plus bruyant et plus bordélique !

Ce soir, nous nous programmons une soirée TV : devant Star Movie (la chaine TV en anglais), nous allons mater Casino Royale en buvant du vin et en mangeant du fromage. Enfin… il faut relativiser : le pinard c'est du vin chinois à 3€ la bouteille, et les seuls fromages que nous avons trouvés sont un camembert et un Brie… en conserve ! Bref, pas de quoi se rouler par terre, mais on est bien obligés de se contenter de ce qu’on a…


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23 juillet 2008 3 23 /07 /juillet /2008 20:10
Trek jour 1, 17 km, 5h30 de marche

Après 1h45 de minibus, nous arrivons au village de Xidang, à 2600m d’altitude, point de départ du trek de 3 jours que nous entreprenons dans le parc naturel de Meili. Nous ne prenons pas de guide, car il parait que le sentier est bien indiqué. Et effectivement, il est très difficile de se perdre. On part d’un bon pied pour une rude montée jusqu’à un col à 3720m. On met 3h30 pour grimper, et je peux vous dire qu’on en bave !! En plus il se met à pleuvoir, on ne voit absolument pas les montagnes autour de nous et le chemin est très boueux… mais qu’est-ce qu’on fout là !! Une fois au sommet, il nous faut redescendre pendant 1h30 jusqu’au village de Yuben (3150m), où nous trouvons une guesthouse pour passer la nuit. Pendant tout le trajet sous la pluie et le froid, je fantasme sur la douche chaude que j’aurai bien mérité. Malheureusement, la guesthouse n’a qu’un système de chauffage solaire… ce sera donc pour une autre fois ! Vous l’aurez compris, le confort ici est très rudimentaire, mais l’ambiance est sympa. Nous sommes les seuls occidentaux à la guesthouse, et n’en avons pas croisé d’autres en chemin aujourd’hui. Il semble que ce coin ne soit connu que des chinois assez aventureux pour sortir des groupes organisés. Allez, il est 21h, c’est pas tout ça mais on a une dure journée qui nous attend demain. Espérons que le temps soit plus clément !

L'arrivée au sommet nous rappelle que nous sommes sur un lieu sacré (on retrouve ces banderoles tibétaines sur de nombreux temples)
Renaud fait sa toilette en bonne compagnie ;-)

Trek jour 2, 24 km, 7h30 de marche

6h15 : j’aurais bien dormi encore un peu, mais les chinois autour de moi sont en ébullition. Il parait que le ciel est dégagé et qu’on peut voir le soleil se lever derrière les montagnes en face de nous. Bon… ben faut se lever pour voir ça alors ! Effectivement le spectacle est très chouette. Après avoir avalé un rapide petit-dej, nous nous mettons en route avec 3 chinois avec qui nous avons sympathisé la veille : Mei, qui adore le cinéma français et plus particulièrement Sophie Marceau (son pseudo sur MSN, c’est Fanfan !!), Michelle, qui se lève la nuit pour suivre le Tour de France et Fu, qui s’est choisi un nom anglais hors du commun : « genius talent ». Les 20 minutes de plat passent beaucoup trop vite pour laisser la place à une rude montée de 2h30 jusqu’au « base camp » où nous faisons une pause déjeuner. Ensuite, c’est encore 1h de montée très raide pour atteindre un lac de glace perché à plus de 4000m d’altitude. Nos (gros) efforts sont bien récompensés car l’endroit est sublime : un lac au pied d’un glacier, entouré de petits monticules de pierres construits par les chinois qui y déposent leurs vœux et espèrent qu’ils se réaliseront. Ce lac est sacré pour eux, il est donc interdit de s’y baigner. Remarquez, vu que des petits icebergs flottent à la surface, je n’ai pas franchement envie de piquer une tête.

La descente, après les efforts fournis pour grimper, est un supplice pour les jambes : 3 heures à forcer sur des cuisses déjà tétanisées, les genoux et les chevilles qui semblent prêts à craquer à chaque pas… l’horreur !! Et là, ne me demandez pas pourquoi, j’ai l’image du Blond de Gad El Maleh qui surgit dans ma tête (vous savez, celui qui sait manger son sandwich sans faire tomber la tomate…) : « Enfin je ne vois pas pourquoi tu râles : il suffit d’être bien plié sur les cuisses et souple sur les chevilles et ça descend tout seul ». C’est ça, oui !! Mais mon cher mari a une autre théorie : selon lui, il vaut mieux trottiner en descente plutôt que d’essayer de retenir ses pas. Et je dois dire qu’il n’a pas tort. Et me voilà, moi qui ai terminé avant-dernière de mon collège à la course d’endurance en 1993 (et je ne vous parle pas du sprint final pour éviter de finir dernière… ) en train de courir en tentant d’éviter tous les pièges du chemin : cailloux qui roulent sous les pieds, boue qui colle aux semelles, branches qui s’accrochent aux lacets etc. A posteriori, c’était plutôt marrant ! Ce qui est certain, c’est qu’on a bouclé cette journée beaucoup plus vite que bien des chinois qui reviennent plusieurs heures après nous à la guesthouse. Aujourd’hui nous avons parcouru 24km… je suis vannée !!

Le fameux lac, au pied d'un glacier à 4000m

Boueux, vous avez dit boueux ??

Heureusement, la beauté des paysages compense tous les "inconvénients" du parcours



Trek jour 3, 31 km, 8h30 de marche


C’est pas possible je ne vais pas y arriver. C’est ce que je me dis ce matin en me levant. C’est une très grosse journée qui nous attend : d’abord un aller-retour jusqu’à une cascade sacrée, puis le retour jusqu’au village de Xidang. Je suis à deux doigts de laisser tomber la première partie et d’attendre tranquillement Renaud et nos amis chinois à la guesthouse. Et puis finalement je me laisse tenter… c’est juste une question de volonté après tout, non ?? Ce n’est pas vraiment ce que disent mes jambes cependant. Nous mettrons environ 3 heures pour monter jusqu’à la cascade. Le spectacle, finalement, ce n’est pas la chute d’eau qui n’a rien d’exceptionnel, mais plutôt le comportement des chinois. Leur tradition veut qu’ils passent 3 fois sous la cascade pour que la chance les accompagne. Et c’est ce qu’ils font, à près de 4000 mètres d’altitude, sous une eau glacée, en hurlant et en sautant dans tous les sens. On passe une bonne demi-heure en haut, avant d’attaquer la redescente vers la guesthouse pour le déjeuner (où nous retrouvons d’ailleurs Mercedes et Erwin, que nous avions rencontrés pendant le trek dans les gorges du tigre).

Ensuite il faut se remettre en route et là je peux vous assurer que je n’en mène pas large car mes jambes n’en peuvent vraiment plus. En plus, la plupart des chinois prennent des chevaux pour rentrer ! Et le pompon, c’est l’américain perché sur son canasson qui nous voit peiner dans la monter et qui nous lance « vous feriez mieux de prendre un cheval, c’est à plus de 17 km ! ». Ben je sais abruti… tu crois que j’ai été parachutée ici ou quoi ?? J’ai une énorme envie de lui répondre, mais je me retiens, préférant concentrer mes forces sur ma respiration. Moins de 4h plus tard, plus rapidement que la plupart des chevaux que nous avons doublés en route, nous voici parvenus à Xidang. 1h30 de minibus plus tard, nous revoilà à Feilais, notre point de départ. Nous sommes exténués, mais vraiment contents de ces 3 jours. Nous avons vu de superbes paysages, loin de la foule et du bruit des villes chinoises, tout en rencontrant des personnes très sympathiques. Vraiment, on a adoré !

La cascade sacrée, près d'un autre glacier

Et les chinois qui gambadent sous l'eau tout habillés



Une dernière photo pour la route !
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21 juillet 2008 1 21 /07 /juillet /2008 20:01
Nous sommes arrivés hier soir à Feilais, un peu par hasard en fait. Après pas mal d’hésitations, nous avons décidé de pousser encore un peu plus en direction des montagnes. Décidément, il y a 6 mois nous étions à quelques dizaines de kilomètres de la frontière tibétaine côté Népal, cette fois nous sommes à moins de 15 km du Tibet, mais nous ne pourrons pas franchir la frontière car il faut tout un tas d’autorisations que nous n’avons pas. Et puis nous n’avons pas le temps, non plus, étant donné que nous devons avoir quitté la Chine au plus tard le 27 juillet, validité de notre visa oblige. Tout ça pour dire que nous sommes attirés par cette région, et qu’il faudra donc qu’on revienne (un jour !) pour prendre le temps de visiter le Tibet.

Nous avons donc pris un bus en direction de Deqin, la ville la plus au nord de la région du Yunnan. A ce propos, nous confirmons ce que nous avons déjà remarqué : il ne faut pas se fier aux chinois pour tout ce qui touche aux infos pratiques du voyageur. La veille, nous avons demandé à 5 personnes différentes, qui nous ont toutes affirmées que le dernier bus pour Deqin partait vers 8 ou 9h. Du coup, on s’est pointé très tôt à la gare routière… pour attendre finalement plus de 4 heures que notre bus parte…à midi !

Dans le bus, il y a une dizaine de touristes chinois qui semblent tous aller dans la même direction : Feilas. Nous, on n’a jamais entendu parler de ce village, mais en même temps on n’a très peu d’infos sur la région vers laquelle on se dirige : à peine quelques lignes dans le Lonely qui indiquent qu’il y a un glacier pas loin. Du coup, lorsque nous arrivons à Deqin après 6 heures de trajet sur une route de montagne flippante montant à plus de 4000 mètres, nous décidons de suivre ces jeunes qui eux semblent savoir où ils vont. Nous partageons un taxi avec un chinois et une japonaise, et c’est ainsi que nous nous retrouvons à Feilas, au pied d’une chaine montagneuse.

Et quoi faire à Feilais ? Ben… pas grand-chose à part des treks dans les montagnes environnantes. En fait la ville se réduit à 2 rues parallèles, avec quelques guesthouses et quelques cahutes en bois faisant office d’épiceries. Ca tombe bien, on avait envie de marcher un peu ! Les tibétains qui tiennent l’hôtel dans lequel nous trouvons une chambre nous donnent plein d’infos. Ca y est, on est décidés : on part dans quelques minutes pour faire un trek de 3 jours/2 nuits. Le temps de fourrer dans le sac à dos une polaire, un coupe-vent et quelques snikers et hop… en route !

PS. : Pour ceux que cela intéresse, je vais préparer un article « pratico-pratique » sur ce trek (horaires des bus, prix, étapes de marche etc.)

Notre bus, que j'ai vu dérapé une dizaine de fois dans ma tête sur la route étroite et sinueuse nous conduisant à Deqin (pronnoncer Detchine)

Nous traversons de superbes paysages


Oui... bon...si on dit seulement Feilas les chinois ont l'air de comprendre alors on ne va pas se compliquer la vie !
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20 juillet 2008 7 20 /07 /juillet /2008 20:00
Un samedi pluvieux après 22 heures de bus… rien de tel pour rattraper les quelques jours de retard sur le blog. Alors revenons un peu en arrière...

Nous sommes le 18 juillet, et nous venons d’arriver à Shangrila. Nous avions prévu de n’y rester qu’une nuit, mais finalement nous allons y passer 2 jours. Il y a une atmosphère particulière ici : la vielle ville avec ses rues pavées, l’air frais des montagnes environnantes (on est à 3000 mètres d’altitude), le beau monastère vieux de 300 ans, des habitants sympathiques et très peu de groupes de touristes chinois… voilà les ingrédients qu’il nous faut pour passer de bons moments ! Tous les soirs, les habitants de la vielle ville se réunissent sur la place principale et dansent tous ensemble pendant près de deux heures. Au début je me suis dit : « ouais ok… le coup des vieilles habillées en costume traditionnel qui dansent… si c’est pas un attrape-touriste, ça !! » Ben en fait… non… peu à peu, ce sont des dizaines de gens qui se joignent à la danse, de tous les âges. Ils ont vraiment l’air d’y prendre du plaisir ! En tout cas, nous, ça nous a vraiment plu.

Voilà, c’est tout pour aujourd’hui car j’ai un peu la flemme. Demain on postera un article plus long pour vous raconter les 3 jours que l’on vient de passer à Deqin : plus de 22 heures de marche, 70 km entre 3 000 et 4 000 mètres d’altitude… pas si mal pour des touristes, hein ?

Une femme Naxi, une ethnie dominante ici

Une ruelle de Shangrila

Ca faisait longtemps que l'on avait pas pris de photos de marché

Au bout de 7 mois, on finit par s'y habituer...

Le monastère Ganden Sumtseling Gompa vieux de 300 ans à quelques kilomètres au nord de la ville
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18 juillet 2008 5 18 /07 /juillet /2008 20:00
Le réveil à 6h30 est un peu difficile. On s’efforce d’ouvrir un œil pour voir s’il pleut comme la veille… Ca va, il fait plutôt beau, il n’y aura donc pas de faux-départ aujourd’hui. On avale notre p’tit déj’, puis on se dirige vers la gare routière pour prendre un bus en direction du nord. On souhaite prendre le 1er bus qui part à 8h30, mais il n’y a plus de places. On n’attend pas trop longtemps puisque le bus suivant est à 9h.
Au bout de 2h15 de route, nous arrivons à Qiatou. C’est à partir de cette petite ville que démarre le trek des Gorges du Tigre. Nous laissons nos gros sacs à la Jane’s Guesthouse (moyennant 10 RMB), et nous mettons en route sans tarder.

On nous avait dit que les deux premières heures étaient très faciles. Maryline a notre sac à dos sur les épaules, elle n’est pas tout à fait du même avis ;-) Au bout de 2 heures de marche, nous arrivons à la Naxi family Guesthouse, où nous nous posons ½ heure le temps de manger un bout. Tout autour de nous, ça ne parle que français, c’est assez drôle !

Après le déj’, c’est la partie la plus difficile du parcours qui s’annonce : une rude montée de 28 lacets et un point culminant à 2670m. Tout au long de l’ascension, plusieurs chinois nous proposent de terminer l’ascension à dos de cheval. En tout bon trekkeurs que nous sommes, nous refusons poliment. On préfère redécouvrir quelques muscles cachés ;-)

Arrivés en haut après 1h30 de rude montée, la vue sur la rivière est magnifique. Dommage qu’il y ait un peu trop de nuages, et surtout qu’un chinois se soit planté là et nous demande 8RMB pour prendre une photo depuis une avancée rocheuse… Le sentier est très bien indiqué, non pas par des panneaux de la région ou du gouvernement mais par les guesthouse elles-mêmes qui ont du utiliser des litres de peinture afin de signaliser leur direction sur les rochers.

Après 6h de marche (depuis le départ), on arrive à la Halfway Guesthouse où nous décidons de passer la nuit. Notre chambre est toute simple, mais a une vue exceptionnelle sur les montagnes en face. Le diner est copieux et pas très cher. L’ambiance est sympa, on discute avec d’autres français. Sur la vingtaine de touristes qui dorment là, plus de la moitié sont francophones et (pour une fois !) il n’y a que 4 chinoises ! Les touristes chinois préférant visiter les gorges en bus avec un tour organisé pour éviter de se fatiguer à marcher pendant 2 jours…

Après une bonne nuit de sommeil, il faut se remettre en route. Mais il a plu toute la nuit et il pleut encore pendant qu’on petit-déjeune. On attend un peu que ça se calme et quelques minutes à peine après notre départ, la pluie s’arrête enfin. Le sentier est quand même très glissant. Par endroit, il est très étroit et sur notre droite, c’est une falaise à pic. Il vaut mieux éviter de se pencher ! On traverse aussi plusieurs cascades, qui font monter un peu notre taux d’adrénaline.

Au bout de 2h30 de descente avec Erwin et Mercedes (1 français et 1 espagnole rencontrés la veille dans le bus), nous arrivons à la Tina’s Guest House. Nos chemins se séparent ici, car eux continuent le trek encore quelques jours tandis que nous, une fois nos sac récupérés, nous prenons un minibus vers le nord. Prochaine étape : Shangrila (autrefois appelée Zhongdian).


Au fond des gorges, le fleuve Yantze boueux


Je suis au bord du gouffre!!!


Le sentier pas très large par endroits



Yes !!
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15 juillet 2008 2 15 /07 /juillet /2008 15:56
Après Dali, nous avions un peu peur d’être déçus par Lijiang, une autre « vieille ville » du Yunnan avec maisons traditionnelles, petits ponts de bois etc. Et bien non, pas du tout ! Certes il y a encore énormément de monde, des boutiques de souvenirs dans tous les coins et des tarifs élevés, mais ici, à l’inverse de Dali, il se passe quelque chose… La ville est bourrée de charme, on se peut se perdre très facilement dans le dédale de petites ruelles pavées et siroter un thé sur une terrasse surplombant les toits recourbés est un régal.

Alors qu’hier nous nous sommes promenés dans la ville à pied, aujourd’hui nous louons des vélos pour explorer les environs. Enfin un peu de verdure et de campagne !! Nous prenons la direction de Baisha, un petit village Naxi (l’éthnie locale) à une dizaine de kilomètres au nord de Lijiang. Le village est joli, mais il a y a quand même un peu trop de restaurants et de boutiques de souvenirs à notre goût. Si nous ne croisons que peu d’occidentaux, les chinois, eux, arrivent en minibus en flot continu… dommage !

Nous nous arrêtons ensuite à Su Hue, un autre petit village. Et là surprise, il faut payer 30 RMB par personne de droit d’entrée dans le village. Quand on essaie de savoir pourquoi, ou ce qu’il y a de particulier à voir, on nous répond « c’est une vieille ville ». Curieux mais pas suffisamment pour payer ce droit d’entrée, on fait demi-tour et on cherche un petit chemin qui nous permettrait de contourner le « péage ». On en trouve un facilement, et nous déposons nos vélos dans un coin pour voir ce que ce village a de particulier. En fait, il a été complètement transformé en attraction touristique du type « village fantôme à OK Coral » : tout est joli, mais tout fait faux : des pavés trop bien posés, des maisons (enfin plutôt des boutiques, bars et restaurants) trop bien décorées, des femmes en costume traditionnel qui essaient de nous vendre leurs breloques… Et évidemment, des centaines de chinois qui se font prendre en photo sur le petit pont, devant la roue en bois, la main appuyée sur un mur. Bref, on n’est bien content de ne pas avoir payé !! Malgré cette petite déception, nous apprécions vraiment beaucoup cette excursion en VTT, qui nous permet de voir une Chine un pu différente de ce qu’on a vu jusqu’à présent.

De retour à Lijiang, nous nous perdons à nouveau dans les petits ruelles et partons glaner des infos pour la journée de demain : nous avons prévu d’aller faire un trek de 2 jours dans les gorges du Tigre, à 80 km au nord de la ville. C’est un trek assez difficile pour les jambes, parait-il, mais qu’on peut facilement faire seuls. On vous redonnera donc des nouvelles dans 2 jours...

PS ajouté mercredi 16 : il a beaucoup plu cette nuit, donc nous reportons le trek d’une journée !


Dans les ruelles de Lijiang



Une femme Naxi à Baisha


Sur le chemin, petit arrêt au réservoir d'eau


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13 juillet 2008 7 13 /07 /juillet /2008 17:50
Après une journée passée à vadrouiller à pied dans la vielle ville et à vélos dans les environs, nous ne sommes pas vraiment convaincus par Dali. Mais ce n’est pas facile d’expliquer pourquoi… c’est une très jolie ville, entourée de remparts (oui, encore des remparts !!) avec de belles portes, des rues pavées piétonnes, de chouettes maisons en bois et pierres… Pourtant, la magie n’opère pas. Il y a plusieurs raisons à ça :
  • déjà, une ville chinoise qui propose plus de « cafés latté » que de nouilles sautées et qui a des rues qui s’appellent « people street » et « foreign street », ça a le don de m’agacer d’emblée

  • le monde, le monde, le monde !! on dirait que la moitié du pays s’est donné rendez-vous ici ! On nous avait dit que la région du Yunnan était appréciée des touristes chinois… c’est peu de le dire !

  • du coup, conséquence logique de la sur-fréquentation de la ville, il est impossible d’échapper aux centaines de boutiques qui bordent les rues et aux vendeurs ambulants : du soi-disant artisanat local (sac tissé, pashmina coloré ou coiffe traditionnelle) aux gadgets les plus débiles (j’avoue avoir un faible pour l’épi de mais en plastique qui fait de la musique et le serre-tête en cornes de diable lumineuses) en passant par les innombrables bijouteries, tu trouves de tout à Dali !

  • autre contrepartie du succès de la ville, les prix exorbitants imposés aux touristes pour la moindre activité : 120 RMB pour visiter 3 pagodes (le double de la Cité Interdite !!!), 150 RMB pour 2heures de balade en bateau sur le lac… moi j’appelle ça du racket organisé !

Voilà pourquoi nous avons un peu de mal à vraiment aimer cette ville. Mais on ne la déteste pas non plus, car se balader dans le cœur de la vielle ville (ou mieux, un peu autour pour éviter les boutiques !) reste très agréable.
2 moments permettront de redresser un peu l’opinion que nous avons de la ville : la rencontre avec une classe de gamins de 12 ans et leur prof d’anglais qui essaient d’échanger quelques mots avec nous. Quand on leur demande leur nom, il s’appelle Jake, Chris, John ou Michael… trop marrant !
Et un peu plus tard, alors qu’on rentre à notre hôtel, on s’aperçoit que la cour intérieure donne sur un petit temple. On s’approche et on découvre que ce n’est pas un temple, mais une mosquée. 2 jeunes femmes voilées qui vivent ici nous invitent à prendre le thé, puis un jeune homme se joint à nous. Il s’en suivra une intéressante conversation sur la pratique de l’islam en Chine…

L'une de portes permettant d'entrer à l'intérieur de la vieille ville

Le lac... dommage qu'on ne puisse pas se balader autour en vélo !

Une petite ruelle de Dali... avec des boutiques et/ou des bars

Sur les marches devant les petits resto, les légumes sont vraiment appetissants ;-)

"where are you from?" " do you like China?" "do you speak chinese?"
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12 juillet 2008 6 12 /07 /juillet /2008 17:35
A peine le pied posé sur le tarmac de l’aéroport de Kunming, capitale du Yunnan, nous cherchons un moyen de rejoindre Dali dans la journée car ne nous souhaitons pas rester dans une grande ville.
Première étape : aller à la gare routière. La jeune femme au guichet « informations » de l’aéroport nous affirme qu’il n’y a pas de bus local pour rejoindre le centre ville. Il faudrait qu’on prenne un minibus moyennant 50 RMB par personne (5 euros). Mouais… ça m’étonnerait bien, ça ! Maintenant nous avons compris : nous nous fions essentiellement à notre intuition et nous faisons rarement confiance aux chinois notamment lorsqu’il s’agit de demander notre route. On sort donc de l’aéroport avec nos gros sacs sans vraiment savoir où aller (« y’a des immeubles tout droit… ça doit aller en ville, non ?? »), et rapidement on aperçoit un arrêt de bus. Allez, maintenant il n’y a plus qu’à repérer les idéogrammes qui signifient « gare routière ». Apparemment, le bus 103 pourrait être le bon… information que nous ne parvenons néanmoins pas à nous faire confirmer par les autres personnes attendant le bus. Optimistes, nous montons dans le bus et bingo, quelques arrêts plus tard nous passons devant ce qui ressemble à une gare routière.
Là, grâce à notre petit lexique de conversation, nous parvenons à nous faire comprendre pour acheter 2 billets le bus qui part 2 heures plus tard pour Dali. Ce qu’on ne sait pas encore, c’est que notre bus ne va pas exactement à Dali, il s’arrête en fait 18 km avant, dans une ville plutôt moche. Il nous faudra donc encore une dizaine de minutes en taxi pour finalement arriver dans la vielle ville de Dali vers 22 heures.

Nous passons un peu de temps à chercher une guesthouse : les 3 premières auxquelles nous frappons sont trop chères pour nous (notamment une qui figure dans le Lonely Planet et qui a tout simplement triplé ses prix !!) mais nous finissons par tomber sur un petit hôtel chinois qui nous propose une chambre à 60RMB (6 euros), c'est-à-dire dans nos prix. Du coup, il est un peu tard et nous attendrons demain pour faire un tour en ville. En plus, il y a Shrek 3 qui passe à la TV en VO…
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