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13 janvier 2008 7 13 /01 /janvier /2008 15:40
Ce matin, nous voici à nouveau levés à 5h30 pour faire une ballade en barque sur le Gange, et assister au lever du soleil sur les marches des ghats. Voir la ville s’éveiller ainsi, c’est tout simplement magique ! Ce qui l’est moins, ce sont les dizaines de barques comme la notre, remplies de touristes, qui flottent sur les eaux pendant que les « locaux » vaquent à leurs occupations quotidiennes. Varanasi est en effet une ville très touristique (y compris de nombreux touristes indiens). Du coup, le harcèlement est constant : « viens visiter ma boutique, juste pour voir », « tu vas où, tu cherches un hôtel ? j’en connais un pas cher » etc. En serrant la main d’un vieil hindou qui lui disait « hello », Renaud s’est retrouvé empêtré dans un massage improvisé… le vieux ne voulait pas le lâcher ! Moi, ce sont les gamines qui veulent absolument me faire du henné ou me mettre de la poudre sur les mains. En 2 jours, on a du décliner une bonne cinquantaine de ballades en bateau, et notre karma est définitivement foutu vu le nombre de bougies « porte-bonheur » qu’on a refusé d’acheter.

C’est ici aussi qu’on voit le plus de mendiants : des vieux édentés qui agitent une écuelle en fer quand on passe, des femmes qui nous tendent leurs petits, des gamins qui nous suivent sur quelques dizaines de mètres. Le plus souvent, on reste souriant et on refuse poliment. Parfois c’est plus dur et on perd un peu patience. Du coup, pour se régénérer et s’évader un peu de cette effervescence, on se réfugie pour petit-déjeuner au Lotus Lounge, un café/resto qu’on a trouvé hier par hasard. Avachis sur une paillasse à même le sol, on sirote un jus d’orange et on grignote des tartines en regardant l’autre rive du Gange. Tout est calme et paisible… le temps semble s’être arrêté.

L’après-midi, on revient un peu dans l’agitation des ghats. On se cale tranquillement sur des marches. Je bouquine pendant que Renaud regarde une bande de jeunes jouer au cricket. Des gamines s’agglutinent peu à peu autour de nous et tentent d’entamer une discussion (entrecoupée de « one biscuit please »). Un des jeunes nous offre 2 thés sans rien nous demander en échange. Le soleil se couche, il fait un peu plus frais. Il est temps de rentrer à l’hôtel, de se connecter un peu à Internet puis on ira manger un morceau. 

On espère que vous avez passé un bon week end, nous comme vous pouvez le lire tout se passe bien.

Demain, on prend la route pour le Népal… on en a pour 2 jours de bus. Chouette ! ;-)

undefinedau petit matin, il y a enore des cremations... (cette fois vues du fleuve)

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le lever du soleil sur le gange... pas mal, non??

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un hindou fait ses ablutions dans le fleuve... juste avant, il etait sur les marches en train de se laver les dents.
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12 janvier 2008 6 12 /01 /janvier /2008 16:11
Après une nuit quasiment blanche, on arrive pas très frais à Varanasi. Il est 5h30 du matin. On n’a pas d’hôtel. On en visite plusieurs avant de se décider pour une chambre un peu minable. On en a marre de chercher, on changera d’hôtel demain, quand il fera jour ! Après quelques heures de sommeil, on part à la découverte des ghats.

Les ghats, se sont ces escaliers qui descendent jusque dans le Gange, et qui longent toute la ville. Tout se passe ici : les enfants jouent avec des cerfs-volants sur les marches, les jeunes improvisent un match de cricket, les femmes lavent leur linge dans le fleuve, les hindous y font leurs ablutions, jeunes et vieux plongent avec ou sans vêtements dans les eaux noires, se lavent les dents etc. Vers 16h, on assiste à un spectacle fascinant : des crémations. C’est une tradition chez les hindous que de venir se faire incinérer sur les bords du Gange à Varanasi. Il y en a des dizaines tous les soirs. Devant nous, donc, une procession arrive et dépose le corps d’un homme près d’un bucher. Après un rituel très étudié (purification par les eaux du Gange, prières…), un homme vêtu de blanc met feu au bucher et la crémation débute. L’atmosphère se charge de fumée et de cendres, il y a plusieurs crémations en même temps, à des endroits différentes selon les castes.

Ici, l’argent joue aussi un rôle important : plus on est riche, plus on peut mettre de bois (et du bois de qualité) pour s’assurer que le défunt sera bien totalement consumé. Apparemment avant qu’on arrive, c’est une crémation « de pauvres » qui a eu lieu : le corps n’a pas brulé complètement. Un chien est en train de fouiller dans les cendres et en ressort victorieux : il vient de trouver un pied, ou peut-être une main. Au milieu des buchers, une vache se promène tranquillement. Et 15 mètres plus loin, la jeune femme qui nettoie son linge n’a pas bougé.

Vraiment fascinant !

Le long du fleuve, les gens vaquent a leurs activites quotidiennes
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Un ghat particulierement prise pour les cremations
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une ruelle etroite dans les vieux quartiers de Varanasi
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11 janvier 2008 5 11 /01 /janvier /2008 15:06
undefinedComme on a prolongé un peu notre séjour à Khajuraho, aujourd’hui on prend notre temps. Ce matin, on prend notre petit-dej chez Amit, une gargote dans laquelle on peut boire du bon thé et grignoter quelques crêpes. Amit et son frère sont rabatteurs… ils nous ont sauté dessus dès notre arrivée (eux et beaucoup de leurs collègues !). Mais une fois passé le côté « commercial » de la relation, on a pas mal discuté de la vie ici, de la vie chez nous, de leurs projets etc. Ce matin, on est donc avec Amit, qui nous dégote 2 vélos moins chers que ceux loués d’habitude aux touristes, et nous accompagne pour visiter les temples au sud et à l’est de la ville. On prend le déjeuner dans sa gargote (c’est son père qui cuisine) avant de prendre le bus pour Varanasi, ville sainte sur les bords du Gange.

Le bus répond une nouvelle fois à toutes ses promesses ! Au début tout va bien, on n’est pas très nombreux : une dizaine d’indiens et 3 couples de touristes. Puis ça s’enchaine encore « à l’indienne » : on attend 2 heures dans une gare routière paumée au milieu de nulle part et on repart bondés à bloc. La route est défoncée… génial on en a pour 15h !! Et évidemment, le seul siège qui ne s’incline pas, c’est Mary qui se le prend. Pendant tout le trajet, on prend donc notre mal en patience, en tentant de lire un peu au début, puis d’écouter l’ipod. Surtout on relativise car à côté de nous, il y a une bonne trentaine de personnes qui sont debout entassées les unes contre les autres pendant des heures.

A un moment, le type juste devant moi (un français métissé avec des cheveux type afro) se lève d’un bond et se secoue la tête. 2 blattes viennent de tomber dans ses cheveux. Avec Mary on se marre bien car depuis le début ils n’arrêtaient pas de râler… ce qui ne nous empêche pas de jeter un coup d’œil pour vérifier qu’il n’y a pas de bestioles au-dessus de nos têtes ;-)


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quand le bus s'arrete, on en profite pour descendre et gouter un peu tout et n'importe quoi... pour l'instant notre estomac suppotre plutot bien !
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10 janvier 2008 4 10 /01 /janvier /2008 16:36
Ce matin, après une douche bien froide (à 2,70 € la chambre, fallait pas trop se faire d’illusions !), on entreprend la visite des temples de Khajuharo, tous édifiés entre le 10è et le 12è siècle. Ils sont superbement ouvragés : chaque temple, chaque coupole, chaque mur compte des centaines de sculptures évoquant la guerre, les dieux, la vie quotidienne et… le sexe. Et oui, les temples ici sont particulièrement connus pour leurs apsara (nymphes célestes représentées de manière sensuelle) et leurs mithuna (figures érotiques exploitant les multiples possibilités du Kama Sutra). Visiblement, à l’époque il y avait moins de tabous qu’aujourd’hui ! ;-) 

On passe un bon moment à chercher les plus croustillantes : des couples, en « groupe » voire avec des animaux, il y en a pour tous les goûts ! La signification de ces sculptures reste incertaine : éducation des jeunes ? Protection contre le dieu de la pluie (Indra, un vieux lubrique apparemment), images tantriques pour parvenir au nirvana ?…

Allez, pour une fois on va faire court sur le texte, pour laisser la place à quelques images !

PS. : aujourd'hui c'est mon anniv. merci a tous pour vos messages, ca fait plaisir ! Ca m'a donne un pretexte pour faire un peu de shopping : des boucles d'oreilles, des chales et un petit haut... ouf, je revis !! ;-)

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9 janvier 2008 3 09 /01 /janvier /2008 18:01
Sur le papier, la journée s’annonce un peu galère : on doit prendre un auto-rickshaw collectif (tant que quelqu’un peut mettre le quart d’un orteil dans le véhicule, c’est qu’il reste de la place) pour faire les 18km qui nous séparent de Jhansi, la grande ville du coin. Avec nos gros sacs à dos, ça va pas être gagné ! Ensuite on doit récupérer à la gare, le bus « express » de 11h qui doit nous conduire à Kajuraho, à 160 km plus au sud (en espérant qu’il y ait de la place car on n’a rien réservé). Et enfin arrivé sur place on doit trouver un hôtel pas trop cher. Le résultat à la fin de la journée ? C’était encore plus galère que ça, mais on s’est bien marré !

Le rickshaw collectif tout d’abord : il nous faut négocier dur pour ne pas payer trop cher et nous voilà coincés à 9 dans ce véhicule qui fait un bruit d’enfer, les cheveux dans le vent… ou plutôt dans la tronche pour Mary ;-) Arrivés à la gare, une dizaine de chauffeurs de taxis et d’auto-rickshaw nous tombent dessus pour nous dire que le bus ne part pas d’ici, mais de la gare routière, 3km plus loin. Pourtant, dans notre guide, un chauffeur à Orchha et même le « superviseur » de la gare nous ont bien dit que le bus express partait de la gare. Ceux qui partent de la gare routière, ce sont les bus locaux bondés qui s’arrêtent tous les 5km et mettent 1h30 de plus. On décide donc d’attendre… Il est 10h15, on est harcelés par les chauffeurs qui, quand ils ne sont pas en train d’essayer de nous convaincre, restent plantés là à nous regarder fixement. Régulièrement, ils ramènent des types un peu plus âgés et bedonnants, et nous disent : « voilà le tourist supervisor » ou bien « lui c’est le manager des bus ». 11h… rien… 11h15… toujours rien. Vous nous voyez venir ?? Un peu dépités, on finit par les écouter, et on prend un auto-rickshaw pour rejoindre la gare routière. Il nous dépose devant un autobus qui est apparemment le dernier de la journée pour rejoindre Kajuraho.

Evidemment le bus « express » est déjà loin, et on se retrouve donc dans un bus local, dont le départ est prévu à 11h45. Je dis bien prévu, car le temps de charger tout le monde, de les placer (en fonction de leur caste je crois) et de charger un nombre incalculable de caisses et de sacs sur le toit, on prend le départ à 13h20. Les 2 premières heures, les gens sont un peu entassés, quelques personnes sont debout, mais ça reste raisonnable. A un moment, on entend un « bang » et le bus doit s’arrêter sur le bord de la route. Apparemment on est en panne. On repart quand même jusqu’à un village et avec Mary on se dit : « ils vont réparer ». Mais non, en fait c’est un arrêt officiel et des dizaines de personnes grimpent dans le bus en se poussant et en criant. Nous, assis dans nos fauteuils, on se fait tout petits car c’est vraiment la foire d’empoigne : les hommes gueulent, les gamins sont entassés les uns sur les autres et à un moment, un homme me jette carrément sa fille de 4 ou 5 ans sur les genoux (elle y restera une bonne heure). On repart comme ça, les portes ouvertes car des hommes y sont accrochés. On fait 200 mètres puis le bus s’arrête… devant un « garage » pour réparer !!! Ils n’auraient pas pu le faire avant ?? Du coup tout le monde descend pour regarder, on perd 1h et tout le monde se ré-entasse pour repartir. Ca dure au moins 2h comme ça.

Puis peu à peu, les gens descendent du bus et ça redevient plus tranquille. Enfin tout est relatif, vu que notre chauffeur est un fou du klaxon et qu’il passe en boucle et à fond une mauvaise cassette de musique indienne (on a tenté d’écouter un peu le ipod, mais c’était pas possible)

On arrive finalement vers 19h, et on suit un type avec lequel j’ai pas mal discuté pendant le trajet. Il nous conduit à une gesthouse où on trouve une chambre potable à 2,70€. On prend ! Voilà donc une journée comme on les aime : hors des sentiers touristiques, on a pu discuter avec des gens, et partager un peu leur vie quotidienne. Dans le bus, certains nous ont fait gouter leur repas/casse croute. C’était sympa !

Mais on est quand même un peu crevés. On avait prévu de ne rester qu’une nuit ici, mais on va certainement rallonger un peu car ensuite, on a encore une bonne quinzaine d’heures de bus à faire pour rejoindre Varanasi, au bord du Gange. On va pouvoir prendre notre temps et visiter les temples de la région. Il parait qu’ils sont érotiques… à suivre ! ;-)
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8 janvier 2008 2 08 /01 /janvier /2008 17:45

Il est 19h30, nous sommes en train de siroter un thé sur le toit de notre hôtel après avoir passé toute l’après-midi à visiter les palais de l’ancienne cité impériale d’Orchha. La journée se termine mieux qu’elle n’a commencé ! A peine installés dans le train, nous voilà en train d’ouvrir le journal pour avoir les derniers rebondissements de l’Affaire du cricket (cf. le message d’hier) lorsque soudain on manque de s’étouffer avec nos biscuits secs. Là, devant, nous, un article d’1/4 de page sur Sarko et Carla !!! Apparemment, le service du protocole indien est en émoi car ils ne savent pas comment « traiter » Carla si elle accompagne Nico lors de son voyage prévu à Delhi à la fin du mois. Ils se posent notamment la question de savoir si elle doit partager ou pas sa suite, s’il faut lui prévoir une place lors du défilé officiel etc. Leur conclusion étant : « c’est à la France de décider si Miss Bruni doit, ou non, recevoir les honneurs dignes d’une first Lady ».  Et ben dis donc, quelle responsabilité !!

Sinon, ici à Orchha nous avons trouvé un petit havre de paix, à condition évidemment de ne pas tenir compte des « where you from you need a guide ? » des dizaines de types postés derrière chaque pilier et des « hello one roupie one pen one chocolate » des enfants débraillés. La ville est petite, plutôt calme, et on a choisit un hôtel éloigné de la rue principale pour tenter d’atténuer un peu le bruit incessant des klaxons. Et en plus les palais disséminés autour de la ville sont vraiment superbes… que demander de plus ?
Pour les photos, on a quelques problemes pour les mettre dans les articles mais on en a ajoute dans l'album: les vaches, omniprésentes et libres de faire ce qu’elles veulent (elles sont sacrées ici) les poudres qui servent à faire des onguents colorés et des teintures une petite boutique de bonbons/biscuits… il y en a des dizaines de ce genre dans tous les coins.
Bon, il est temps d’aller grignoter quelque chose dans un boui-boui et de chercher un ordi connecté à Internet.

A+

PS. : il est 22h40 et nous sommes de retour à l’hôtel. Avant de nous coucher on voulait vous raconter notre « diner ». On a voulu faire les « kakous » et manger dans une petite cantine avec des locaux. Evidemment, pas de carte disponible. Le type tente de nous baragouiner le menu – on ne comprend rien mais on dit ok. (je reviendrai dans un autre article sur la langue étrange parlée en Inde…). On attend une bonne heure avant d’être servi, et on commence à être un peu inquiets : « mais pourquoi ça prend autant de temps ?? ». La réponse : tous les plats sont préparés sur place, et la cuisine indienne demande des mélanges très variés et très pointilleux (je voyais le cuistot ajouter une pincée d’un truc, 2 cuillères d’un autre, filtrer le tout, refaire chauffer etc). Quand notre plateau est finalement arrivé devant nous, le type qui nous a accueillis s’est assis à côté de nous. Mais pas pour nous parler, non, non… pour nous regarder fixement en train de manger ! Pas évident à gérer… d’autant que c’était super épicé, et que sur les 4 mini-plats qui nous étaient servis, il y en avait un franchement pas bon et 2 plutôt moyens. On tentait de faire bonne figure, mais c’était vraiment dur. Surtout lorsqu’il nous a amené une sauce soi-disant douce pour atténuer l’effet épicé… ok c’était doux, mais ça avait comme un arrière gout de vomi pas franchement agréable !!! c’est moi qui ai gouté la 1ère, et j’ai failli avoir un énorme fou rire, avec l’autre toujours les yeux braqué sur moi… Renaud s’est forcé à quasiment tout finir, moi j’ai pas pu. J’ai un peu menti en disant au cuistot que c’était très bon mais que je n’avais plus faim...


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7 janvier 2008 1 07 /01 /janvier /2008 17:10
Aujourd’hui, nous avons testé pour la 1ère fois les transports en commun : un bus « local » pour nous rendre à la cité fortifiée de Fatehpur Sikri, à une quarantaine de kilomètres d’Agra. Et bien figurez-vous que tout s’est bien passé ! Et c’est sous un beau ciel bleu que nous avons passé une bonne partie de la journée là-bas (pendant que d’autres sont en train de se faire photographier devant le Taj sans brouillard…). C’est également la 1ère fois que nous tentons un stand de nourriture dans la rue. Résultat, on s’est régalé d’un petit bol de pois-chiches en sauce avec une crêpe frite, sous le regard hilare des passants et du « cuistot » qui nous voyaient galérer un peu à manger avec les doigts (et oui, pas de couverts ici !).

De retour en ville, nous avons eu quelques problèmes à cause de la grève des auto-rickshaw… apparemment, j’ai été très mauvaise langue hier car il se passe vraiment quelque chose : il y en a peu qui circulent, le comptoir pré-payé à la gare était fermé… on a fini par en choper un, qui nous a fait comprendre que ça craignait un peu (enfin c’est ce qu’on a compris, vu qu’il ne parlait pas anglais). A un moment, on a croisé une mini-manifestation de l’autre côté de la route avec une cinquantaine d’hommes (et une vingtaine d’auto-rickshaw) qui se sont mis à nous crier dessus quand on est passé en trombe. Un peu plus loin, à un croisement, notre chauffeur s’est caché derrière un bus pour tourner, mais des chauffeurs grévistes l’ont repéré et se sont mis à nous courser (sur quelques mètres seulement, rassurez-vous !) avec des gourdins. Sympa, non ?? Décidemment, déjà au Kenya l’année dernière on avait du esquiver des manifestants qui balançaient des caillasses sur les voitures juste devant nous… Faut croire qu’on les attire !

Demain matin, on reprend le train pour continuer notre route vers le sud, direction Orcha.

PS. : il s’est passé quelque chose de dramatique aujourd’hui en Inde. Toutes les télévisions ici ne parlent que de ça : les interviews se succèdent, les experts interviennent, les images passent en boucle sur toutes les chaines... apparemment l’équipe nationale de cricket s’est fait volé la victoire sur plusieurs balles litigieuses. Quel scandale !!!

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6 janvier 2008 7 06 /01 /janvier /2008 17:14
Dur dur le réveil à 4h45 pour prendre le train en direction d’Agra !! Le trajet est relativement court (2h) et tout se passe bien. Au passage, on nous apporte le journal et on nous sert gratuitement des rafraichissements, du thé et un petit déjeuner complet (mais le poulet au curry à 7h du mat… bof).
 
A la sortie de la gare, direction le comptoir des auto-rickshaw prépayés (pratique, c’est censé nous éviter de galérer avec les chauffeurs). On en prend un qui nous conduit dans un hôtel repéré dans le guide. En cours de route, il nous propose de rester avec lui toute la journée pour nous faire visiter les 4 monuments principaux de la ville : le Taj Mahal, le Fort d’Agra, le « Baby Taj » et un Mausolée. On accepte car ça va nous simplifier la vie, tout en se disant bien qu’il y aurait une embrouille à un moment donné. Notre intuition se vérifie quelques heures après : bizarrement, il nous annonce que l’on ne pourra pas finalement pas aller sur les 2 derniers sites en raison d’une soi-disant grève des auto-rickshaws qui refuseraient de porter un nouvel uniforme. A la place, il nous embarque visiter le « centre artisanal » de la ville… et on se retrouve dans un magasin de tapis !!! On reste 5 mn le temps d’écouter les explications qui sont plutôt intéressantes, et on déguerpit vite fait lorsqu’ils se mettent à déplier une quinzaine de tapis devant nous… Malgré tout ce qu’on peut lui dire, notre chauffeur ne veut pas nous conduire aux autres monuments :« la situation n’est pas bonne, nous dit-il, mais je peux vous emmener visiter une fabrique de marbre travaillé à la place »… arghh !!!!!!). Lassés, on finit par lui « ordonner » de nous ramener à l’hôtel, en réussissant par miracle à ne pas payer la totalité de la journée.
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Entre temps, on a quand même vu 2 monuments superbes : le Taj Mahal, tout d’abord : majestueux mausolée, il a été construit dans les années 1630 par un empereur Moghol inconsolable après la mort de son épouse (décédée en donnant naissance à son 14ème enfant). Il a fallu 17 années et 20 000 ouvriers pour bâtir ce monument en marbre blanc d’une finesse incroyable. Le seul problème pendant notre visite, c’était le temps : un brouillard épais nous a caché le ciel bleu qu’on voit sur les cartes postales. Décidemment, on n’a vraiment pas de chance avec le temps, nous ! (pour ceux qui ne sont pas au courant, on s’est marié en Provence un jour d’aout… sous une pluie battante ;-)). Tant pis pour les photos, c’était super quand même. Le fort d’Agra mérite lui aussi le détour, avec ses pierres rouges et ses remparts hauts de 20 m.
Ce soir, on a mangé un morceau sur le toit de notre hôtel (normalement on aurait du avoir une vue magnifique sur le Taj mais bon….). Victoire : pour une fois ce n’était pas trop épicé !

On ne va pas rester trop longtemps sur Agra : même si la ville n’a rien de la grouillante Delhi, l’insistance des vendeurs dans la rue et des chauffeurs de taxis/rickshaws est un peu pesante à la fin de la journée. Demain, direction l’ancienne cité de Fatehpur Sikri ou bien la petite ville d’Orcha (8 500 habitants). 


PS. : Hier soir en postant l’article sur le blog, on était assis à côté d’un français. Au bout de quelques minutes, on a réalisé qu’il s’agissait de Milou, avec lequel on avait échangé quelques mails avant notre départ (via un forum de voyage). Lui aussi a commencé son tour du monde le 3 janvier par l’Inde au départ de Marseille. Le monde est petit, non ?




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5 janvier 2008 6 05 /01 /janvier /2008 18:29
Réveil difficile à 5h30 par un cocktail détonant : une femme qui chantait (ou plutôt beuglait) dans un micro et des explosions de gros pétards dans la rue. Heureusement, Mary a sorti du sac une boite de boule Quiès (si, si, elle avait prévu le coup !! ) et on s’est rendormi… jusqu’à midi ! Une fois levés, on a pris le métro pour se rendre dans la vieille ville à nouveau, cette fois pour visiter la mosquée Jama Masjid. Si les indiens sont à 80% hindouistes, le pays compte également 12% de musulmans, et un paquet de mosquées. On a déjeuné dans une petite cantine, sans trop savoir ce qu’on allait manger vu qu’on ne connaît pas encore les plats. Résultat : Mary à voulu tester un plat au hasard et s’est retrouvée avec un truc très bon, mais très épicé. A un moment le serveur est venu voir si tout allait bien… c’est vrai qu’elle avait l’air de s’étouffer avec sa boulette de riz ;-) Moi j’ai pris un simple poulet tandoori… j’y vais petit à petit !
Après le déjeuner, on s’est baladé dans les ruelles autour de la mosquée. Chaque rue est en fait un bazar spécialisé : les épices d’un côté, le travail des métaux de l’autre, la soie dans une rue parallèle etc. Le soir, on a fait un tour sur la Connaught Place : c’est un peu comme nos Champs-Elysées, sauf que c’est un énorme rond-point avec des boutiques, cafés et banques tout autour.
Pas vraiment d’arnaques à signaler aujourd’hui, à part peut-être un cyclo-pousse qui nous a arrêté à 1km de là où on voulait aller, et qui en plus a râlé parce qu’on ne lui a pas donné le montant convenu au départ.
Sinon, Maryline ne passe pas inaperçue : beaucoup d’indiens (hommes le plus souvent) la dévisagent de la tête aux pieds, se retournent lorsqu’ils nous ont dépassés et lui font des « hello miss » parfois accompagnés de clin d’œil. Là où je me venge, c’est quand les gens viennent nous parler. Le plus souvent, c’est à moi qu’ils s’adressent car la femme occupe une place insignifiante dans la société indienne (un exemple : les femmes non accompagnées d’un homme ne sont pas autorisées à monter au sommet du minaret de la mosquée Jama Masjid). Ca la fait enrager de voir que même pour des robes c’est à moi qu’ils demandent si je suis intéressé ;-)
Il est 23h30. Demain on se lève à 5h pour prendre le train pour Agra. On quitte déjà Delhi mais on aura l’occasion d’y revenir dans quelques semaines. Demain, c’est le joyau du pays qui nous attend : le Taj Mahal…



Le Fort Rouge
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Main Bazaar, la rue ou il y  des hotels pas chers (dont le notre)
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Un mendiant sur les marches de la mosquee
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La mosquee
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Vue sur le Old Delhi, depuis le ;inaret de la mosquee
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4 janvier 2008 5 04 /01 /janvier /2008 22:50
Ici, tous nos sens sont en éveil. Le 1er contact avec l’Inde, se sont d’abord les odeurs : celles des épices et de l’encens, mélangées à celles des ordures et de la bouse de vache… unique en son genre ! Ensuite, viennent les couleurs : un palais rouge, des auto-rickshaw verts, des saris et des pashminas de mille couleurs. On en prend plein les yeux ! Côté bruit, c’est pas mal non plus : les klaxons, les camions et les 2 ou 3 roues qui pétaradent règnent en maitre. A chaque fois qu’on veut traverser une rue, on se fait une séance de méthode Coué : « on va réussir à passer entre les voitures, on va réussir à passer entre les vélos etc. ». Et évidemment, il y a le goût. Pour l’instant, on a fait soft : quelques beignets à l’heure du dej, et un bon repas pour le diner, sur le toit de notre hôtel. C’était délicieux, mais à chaque fois, il nous a fallu boire un demi-litre chacun pour calmer nos palais…

On n’a pas trop forcé pour notre 1er jour : levés vers 11h, on a tranquillement émergé puis on est allé à la gare toute proche pour voir comment s’y prendre pour réserver des billets de train pour notre prochaine destination. Sur place, comme on avait (un peu) l’air de touristes cherchant leur chemin, on s’est fait accoster à plusieurs reprises par des types nous disant qu’on ne pouvait pas réserver ici, qu’il fallait se rendre dans un bureau un peu plus loin, que ça avait changé tout récemment etc. Ils sont vraiment convaincants, et si on n’avait pas lu le guide qui met en garde contre ces sollicitations, on se serait certainement fait avoir. Du coup, vous auriez du voir nos têtes quand on a finalement trouvé le bureau réservé aux touristes à l’intérieur de la gare… une vraie sensation de victoire !

L’après-midi, on a fait un tour dans la vieille ville : des dizaines de rues très étroites où se succèdent des milliers d’échoppes. Visiblement on trouve de tout ici: des épices aux mobiles ultramodernes en passant par de l’électroménager, des motos sans oublier les « stands » de cireurs de chaussures et autres barbiers. C’était très amusant. Ensuite on a visité le Fort Rouge, un ancien palais royal, avant de rentrer en métro à notre hôtel. Un bon repas sur la terrasse et hop, au lit ! On verra un peu plus tard pour se balader dans les quartiers animés la nuit. Pour l’instant, on doit récupérer de nos dernières courtes nuits. 

PS:On publiera des photos dans notre prochain article...
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