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26 mars 2008 3 26 /03 /mars /2008 16:00

Nous voici de retour à Yangon, notre point de départ il y a 4 semaines. Finalement, vous l’aurez compris, nous avons choisi de ne pas prolonger notre séjour ici. Car pour rester plus longtemps, nous aurions du sacrifier la visite d’Angkor, ce à quoi nous ne sommes pas parvenus à nous résoudre.


Ces 4 semaines sont passées vraiment très vite. On a passé beaucoup de temps dans les transports, mais cela nous a permis de partager quelques jolis moments avec des birmans. On n’a pas eu le temps de faire tout ce qu’on aurait voulu, mais ça je crois que c’est le lot de chaque voyage… bref, on prend le temps de se poser un peu et on vous prépare un petit bilan de nos impressions sur ce merveilleux pays. En attendant, à Yangon on a déjà l’impression de revenir un peu à la civilisation. Qu’est-ce que ce sera demain lorsque nous atterrirons à Bangkok !


PS. : dans la rubrique « on a testé pour vous », on aurait pu ajouter notre dernière expérience en bus : « le bus qui tombe en panne 4 fois, qui arrive avec 6 heures de retard (après 21 heures de trajet) et où le son des birmans malades nous a tenu lieu de radio… » pour le coup, j’étais à deux doigts de demander au chauffeur d’augmenter le volume de la TV ;-)



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25 mars 2008 2 25 /03 /mars /2008 20:54
Après une journée passée dans les transports (taxi + bus), nous sommes arrivés le 23 au soir à Bagan, en plein cœur de la plaine centrale du pays. Bagan, c’est LA ville touristique du Myanmar. Les touristes de tous pays mais aussi de nombreux birmans eux-mêmes y convergent pour visiter les quelques 3 500 temples répartis sur une quarantaine de kilomètres.

Je vous rassure tout de suite, nous n’avons pas visité TOUS les temples de Bagan. A peine une quinzaine, ce qui est largement suffisant pour nous ! Je ne vais pas non plus vous refaire l’histoire de chaque temple. Sachez simplement que la plupart d’entre eux ont été construits entre le 11 et le 14ème siècle par différents souverains désireux d’asseoir leur pouvoir et de faire du royaume de Bagan le centre religieux de toute l’Asie du sud-est. Si vraiment vous voulez plus d’infos sur l’architecture des temples, un dénommé Pierre Richard (non pas lui, un autre !) aurait rendu un travail très détaillé à l’UNESCO… en 38 volumes. Ca vous tente moins, d’un coup hein ?

De notre côté, comme nous ne sommes pas des mordus d’architecture, nous avons choisi d’étaler la visite sur 2 journées, avec un jour de repos entre (achats de quelques souvenirs, dégustation d’une presque vraie pizza, internet etc.). Pour parcourir les sentiers poussiéreux par une température de plus de 40°, on n’a pas hésité bien longtemps : ce sera une carriole tirée par un cheval ! On a passé 2 journées très agréables. Certains des temples sont vraiment magnifiques, avec de belles fresques. D’autres, sur lesquels on peut monter, nous permettent d’admirer le paysage. C’est stupéfiant de contempler toutes ces pagodes qui semblent s’élever derrière chaque buisson. Ca ne rend pas forcement bien en photo… il faut y aller pour s’en rendre compte ! ;-)


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23 mars 2008 7 23 /03 /mars /2008 20:00
1 – le train bondé en ordinary class

Visualisez la scène dans le train : des places 2 par 2 qui se font face (comme les places à 4 qu’on n’aime pas dans les TGV car on a les genoux qui touchent ceux des gens en face), sur 2 rangées. Pas de coussins, ici on s’assoit sur des bancs en bois. Jusque là vous suivez ?
Le départ du train est prévu de la gare de Hsipaw à 8h30. Vers 8h15, il arrive et on se dirige vers notre wagon.
Première surprise, il y a tellement de sacs et de personnes entassées devant les portes qu’on ne peut pas entrer. Pour monter dans le wagon, il faut passer par la fenêtre ! (je n’en dis pas plus sur ce que cela signifie en terme d’acrobatie pour moi qui arrive à peine au niveau de la fenêtre…). Désormais, je peux dire que je connais la signification exacte de l’expression « grimper dans un train » ;-)
Une fois nos sacs plus ou moins casés sous les sièges, on a la mauvaise surprise de découvrir un énorme sac à l’emplacement théoriquement prévu pour nos jambes. Vu l’encombrement du train, impossible de le bouger, on est bon pour avoir les genoux sous le menton pendant 8 heures… (soupir de résignation).
Le train démarre enfin… entre les personnes assises à leurs places, celles qui squattent un morceau de banc et celles qui sont assises par terre, je compte environ 16 personnes autour de nous, dans un espace prévu pour 8 (les 2 rangées de 4 places).
Le problème, c’est que plus on avance, plus on s’arrête pour faire monter de nouvelles personnes… Et vers midi, c’est le pompon !! Nous stoppons à une gare. Le quai est bondé. Les gens se bousculent, ça crie un peu dans tous les sens. Moi, naïve et souriante, je prends quelques photos des gens qui montent par les fenêtres. Jusqu’à ce qu’une grand-mère repère MA fenêtre et décide d’y monter, entrainant avec elle ses filles, petites-filles, copines, nièces etc. La brèche étant trouvée, elles sont plus d’une dizaine à nous grimper littéralement dessus. Elles nous balancent leurs sacs sans autre forme de politesse, j’agrippe des bras, des jambes voire des fesses pour les aider à monter (ben oui, on va pas les laisser sur le quai quand même…). Entre deux « aïe ma jambe » et quelques « wait ! wait ! », on est tous les 2 morts de rire, tout comme les 3 français un peu plus loin qui nous voient submergés et les birmans que cela amuse beaucoup. Ce qui est moins drôle, une fois le flot d’entrées tari, c’est qu’elles ont l’air de vouloir rester là. C’est vrai qu’il n’y a plus beaucoup d’espace libre dans le wagon. Tant bien que mal, on parvient à écouler un peu ce surplus de personnes vers les autres places et au final, on se retrouve entassés à 24 dans un espace toujours prévu pour 8 (avec maintenant 1 personne assise sur le gros sac entre nos jambes et une autre assise sur la fenêtre). Bref, une super expérience !
Et pour ceux qui se demanderaient comment fait le contrôleur pour vérifier les billets… il fallait juste y penser… il marche sur les dossiers des sièges en s’appuyant sur les têtes des gens pour ne pas tomber ;-)


La montee dans le train par les fenetres



Le wagon vu de l'interieur


2 – les trucs zarbi à manger

Vous vous rappelez quand je vous disais que Renaud n’avait pas voulu tester les pattes de poulet ? Et bien pour fêter notre dernier soir en compagnie de Sophie, on a décidé de s’offrir un véritable festin.
On hésite un peu entre les différents stands les plus ragoutants, pour finalement se décider pour des pattes de poulet, une queue de porc et des boulettes d’imitation de viande (quand on a tenté de savoir ce qu’il y avait dans les boulettes : du poulet ? du bœuf ? du poisson ? le vendeur a eu l’air tout embêté et a fini par nous répondre… « imitation meat ». Bingo, on prend ça !! ). Et bien figurez-vous que ce n’est pas si mauvais que ça ! Bon… les boulettes c’est pas top : un peu spongieuses, elles n’ont du gout que si on rajoute 3 cuillères de sauce pimentée. La queue de porc, ça peut aller. Le morceau le plus large est un peu trop gras, mais la couenne ensuite se laisse manger. Le meilleur, et de loin, ce sont les pattes de poulet ! Un peu cartilagineux par moment, mais pas mauvais du tout à condition de recracher les morceaux de gras.
On a passé un bon moment à examiner en détail les différents stands et à mimer des questions incongrues : « c’est de la langue ou de l’oreille ? des intestins ou de la cervelle ? ».
Evidemment, ça a fait beaucoup rire les birmans de nous voir renifler les morceaux de viande et nous prendre en photo en train de ronger une queue de porc.
Vivement les prochains pays qu’on essaie de nouvelles spécialités ! ;-)


L'excellente patte de poulet



La fameuse queue de porc


3 – la grande roue manuelle

La première chose qu’on voit lorsqu’on arrive à la fête près de Hsipaw, ce sont ces deux belles grandes roues illuminées en vert. Chic, on va faire du manège comme à la foire du trône !
Au pied de la grande roue, on se rend compte que ce n’est pas tout à fait pareil : la roue est en bois, et surtout… elle est manuelle !! Ici, pas besoin d’électricité pour faire tourner le mécanisme. Il suffit que 5 ou 6 ados birmans grimpent en haut de la roue et s’accrochent aux nacelles pour faire contrepoids et… c’est parti pour un tour !!! Plutôt impressionnant à regarder. A tel point qu’on se laisse tenter, Renaud et moi par un petit tour. Vraiment très marrant !
A côté de la grande roue, il y a un petit manège type « chevaux de bois ». La gamine qui s’en occupe ne doit pas voir plus de 13 ans. Quand les enfants sont montés sur les animaux, elle fait tourner le tout en poussant l’un d’entre eux…


Ca se passe de commentaires...
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22 mars 2008 6 22 /03 /mars /2008 09:46

 

Bon je vous le dis tout de suite : ne vous fiez pas au titre de cet article ! J’ai 6 jours à raconter, alors ça risque de ne pas être bref… mais je vais quand même faire de mon mieux.

La dernière fois que nous avons écrit, nous allions prendre un pick-up avec Sophie pour nous rendre à Pyin-U-Lwin, à 3 heures de Mandalay (le 18 mars). Ben… c’est ce que nous avons fait ! Arrivés à destination après 3h30 d’une route de montagne, nous posons nos valises dans la première guesthouse venue, et partons aussitôt à la recherche d’un moyen de transport pour nous rendre aux chutes d’Anisakan qu’Anya nous a conseillé. A la guesthouse, ils nous disent qu’une fois arrivés à l’embranchement 9 km plus au sud, il faut marcher environ 25 mn pour parvenir aux chutes. Un programme qui nous semble parfait pour nous dégourdir un peu les jambes. On trouve 3 jeunes en moto qui acceptent de nous prendre derrière eux pour l’après-midi (aller-retour, évidemment…). Sauf qu’une fois là-bas, on se rend compte qu’il faut marcher un peu plus… 1h30 de descente qu’ils nous disent !! On râle un peu (il fait très chaud) mais la perspective d’une baignade dans les chutes d’eau l’emporte et on commence donc la descente. Au final, on est ravi d’avoir fait cette balade ! Les chutes sont très belles, l’eau est bien claire et idéale pour la baignade (un peu froide pour Monsieur qui s’est un peu fait prié quand même…) et marcher un peu nous fait du bien (on est quand même content de ne mettre que 45 mn pour descendre, et pareil pour remonter). Le soir, nous nous baladons tous les 3 dans les rues de Pyin U Lwin, jusqu’au marché de nuit. Je ne dis rien pour l’instant sur nos expérimentations culinaires, cela fera l’objet du prochain article…

Le lendemain passe vite : nous prenons une calèche le matin pour nous rendre au jardin botanique qui nous permet d’échapper pendant quelques heures à la poussière et au bruit des générateurs. Puis c’est l’heure de faire nos adieux à Sophie, avec qui nous nous sommes vraiment bien entendus pendant ces 10 jours passés ensemble. Peut-être la reverra-t-on au Cambodge ?? Un peu fatigués et pas vraiment séduits par la ville, nous n’avons pas trop envie de nous balader cet aprem. Du coup, on achète un demi-kilo de fraises, un pot de lait concentré sucré en guise de crème, et c’est parti pour 3heures de Bollywood, notre nouveau compagnon de flémingite aiguë.



Jeudi 20 mars.

Une nouvelle journée dans les transports nous attend aujourd’hui : après avoir testé les trains birmans en version couchette et « upper class », cette fois-ci nous testons la « ordinary class » sur le trajet Pyin-U-Lwin Hsipaw. Traduisez : 8 heures de train entassés sur des bancs en bois… sympa, non ? En fait, c’est encore plus drôle que ça, mais je n’en dit pas plus pour l’instant (cf prochain article). Vous vous demandez peut-être pourquoi on s’inflige cela ? Pour 2 raisons, en fait : d’abord parce que ça nous permet d’être au contact de « vrais gens » (à l’inverse de certains touristes qu’on a rencontré qui font tous leurs trajets en avion…) et aussi parce qu’il parait que ce trajet-là en train est très beau. C’est vrai qu’on traverse de beaux paysages de montagne et que le passage sur le viaduc de Gokteik, construit en 1903 par les britanniques est impressionnant. En fin d’après-midi, nous voici donc à Hsipaw, où se déroule un grand festival pour la pleine lune (demain, normalement). En fait, la fête bas son plein depuis plusieurs jours déjà, et les gens de la guesthouse nous conseillent d’y aller dès ce soir car c’est aujourd’hui que descendent des collines environnantes les différentes ethnies qui vivent dans la région. Effectivement, nous voyons pas mal de personnes habillées de costumes traditionnels. La fête en elle-même ressemble un peu à celle de Shimbo, en beaucoup plus grande : d’innombrables stands de nouilles et autres trucs à grignoter, des vêtements, des jeux, un spectacle de danse et de chant. Mais ce qu’il n’y avait pas à Shimbo, ce sont ces dizaines et dizaines de pèlerins qui dorment à même le sol tout autour de la pagode, ou bien ces gens qui font des offrandes aux statues qui gardent la pagode pour qu’elles exaucent leurs vœux et soignent leurs maux. Nous croisons en tout une bonne vingtaine de touristes… c’est un record pour nous en Birmanie… je crois que ça va nous faire drôle de revenir dans un pays touristique...


Le lendemain, nous partons en excursion avec M. Charles, le responsable de notre guesthouse, à la découverte des villages shan environnants (les shan sont l’ethnie majoritaire ici. C’est la deuxieme ethnie du pays, derrière les Birmans, largement majoritaires. Le nord, la région de Myitkyina, Bahmo et Katha où nous étions précédemment, est plutôt le territoire des Kachin). Clairement, nous aurions aussi bien fait de nous balader tous seuls !! Nous nous attendions à quelques explications, mais avons du nous contenter de réponses lapidaires aux questions que nous posions. D’une manière générale, on a trouvé les habitants de Pyin U Lwin et de Hsipaw un peu moins accueillants que dans le nord ou même qu’autour de Mandalay, qui est pourtant une « grande » ville.


Je passe rapidement sur la journée du 22, passée une nouvelle fois dans les transports : taxi collectif au départ de Hsipaw pour pouvoir chopper un bus local à 13h à Mandalay et arriver vers 22h à Bagan. Dans le bus, rien ne va : on a une place pourrie, il fait trop chaud, le type qui est assis sur le tabouret à côté de moi me colle de trop près etc (oui vous avez bien lu : pas de place perdue dans les bus en Birmanie, ils mettent des petits tabourets entre les 2 rangées de sièges pour pouvoir vendre davantage de billets). Bref on n’est pas mécontent que la journée s’achève !

Demain (dimanche 23), le programme est simple : découverte des temples de Bagan. Mais je laisse cela pour un prochain article, vous avez l’air d’en avoir assez pour aujourd’hui ;-)

quelques stands devant la pagode (Hsipaw)
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18 mars 2008 2 18 /03 /mars /2008 16:35

Comme promis, voici la suite de notre trajet pour redescendre sur Mandalay.

Jour 4 : Bahmo – Katha, 12 heures de ferry

Aujourd’hui, nous prenons le départ pour Katha en ferry. Moyennant 4$/ personne (52$ en cabine oups !), nous nous installons sur le pont supérieur. Il est bien bondé, les birmans ayant l’art et la manière d’emporter systématiquement avec eux des montagnes de sacs et bagages. On zigzague entre les nattes, les paniers et les gens étalés sur le pont pour finalement atteindre l’avant qui est désert. Visiblement, c’est réservé aux passagers qui ont une place en cabine mais comme personne ne nous dit rien, on squatte littéralement la place. Ce sera notre « QG » tout au long de la traversée, mais pas question de rester isolés des locaux… on passe beaucoup de temps sur le pont au milieu des birmans, à prendre des photos, à essayer de discuter avec les rares qui parlent 3 mots d’anglais, ou bien à tenter de faire des phrases en birmans (grâce au lexique de notre guide) qu’ils ne comprennent pas à cause de notre accent, mais ça les fait bien rire.

Renaud se fait quasiment adopter par une famille de 7 personnes (le père, la mère et les 5 enfants). Je ne vous dis pas le nombre de photos qu’on a prises ! Ils sont vraiment adorables : ils nous prêtent des assiettes pour qu’on puisse manger nos nouilles à midi, ils nous proposent des bananes et des biscuits à longueur de journée. Les 2 petites sont pendues à nos bras pendant plusieurs heures. Bref, du pur bonheur pendant toute la descente !

Nous arrivons à Katha vers 19h et prenons nos quartiers dans la guesthouse avant de filer au marché de nuit à la recherche d’un plat pour dîner. Il est déjà tard (ici ils dinent plutôt entre 17h30 et 19h) et on a un peu de mal à se mettre d’accord, entre Sophie qui a envie de nouilles, moi qui suis plutôt « curry » ce soir et Anya qui est végétarienne ! Après avoir arpenté la rue principale de long en large et examiné avec attention les dizaines d’échoppes, on finit pas se résoudre à se séparer pour diner. Bon tout est relatif, moins de 100 mètres nous séparent…

undefinedle pont superieur, un peu encombre...

undefinedla petite famille avec laquelle nous sommes restes un bom moment (cf d'autres photos en bas de page)



Jour 5 : Katha

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Katha est une jolie petite ville au bord du fleuve, entourée de villages « ethniques », de champs verdoyants et de jungle un peu plus loin. Nous décidons de louer des vélos pour explorer un peu les environs. Grâce à une carte très détaillée dessinée à la main par le très serviable manager de notre guesthouse, nous nous rendons d’abord au nord de la ville, dans un village Kachin. Nous traversons le village, constitué de sortes de cabanes avec un toit en tôle et montées sur pilotis. C’est à ce moment là qu’on entend un grand bang suivi d’un cri d’Anya… elle a crevé. Alors qu’on est comme des couillons nos vélos à la main, on arrête 2 hommes qui passent à côté de nous pour leur demander notre chemin. L’un deux nous conduit jusqu’à une petite boutique dans laquelle on peut faire réparer le pneu. Il attend avec nous, pour vérifier que tout est ok, et au moment de payer les 200 kyats (13 cts d’Euro) pour la réparation, le voilà qui sort un billet de sa poche et refuse qu’Anya le rembourse !! Incroyable…

Apparemment, Anya et Sophie, qui voyagent toutes les 2 toutes seules, sont souvent confrontées à ce type de situation, avec des birmans qui insistent pour leur payer une boisson ou un repas.

Un peu plus loin, c’est Sophie et moi qui n’en revenons pas de la gentillesse de ces gens. Alors qu’Anya est rentrée car elle ne se sent
pas très bien et que Renaud se fait raser dans une petite échoppe au bord de la route, on s’assoit toutes les 2 sur des marches à l’ombre, juste en face. En moins de 5 mn, la mère de famille à qui appartient visiblement la maison d’à côté nous a apporté 2 chaises, 2 vundefinederres d’eau et une assiette avec 6 bananes et une serviette. Ensuite, c’est le fils ainé, d’une vingtaine d’année, qui nous demande si on veut écouter un peu de musique. Pourquoi pas ? Il sort alors sa guitare sèche, et se met à chanter 5 ou 6 chansons pour nous et le reste de la famille qui s’est également assise sur les marches. Vraiment un super moment !

En fin d’après-midi, on se dirige de l’autre côté de la ville, vers un village Hindou au bout duquel on tombe sur un monastère qui respire la tranquillité. On s’y cale, une quarantaine de minutes, assis à l’ombre d’un arbre. Anya s’amuse à photographier dans tous les sens une dizaine de jeunes moines surexcités tandis qu’un moine plus âgé se lance dans une longue conversation avec Sophie. Elle est captivée, fait des « mmh », hoche de la tête et rit en même temps que lui. Le seul « hic », c’est que ça fait 15 mn qu’il nous cause en birman et qu’évidemment on ne comprend rien ! De retour au village, on se fait encore « avoir » à cause de l’heure : le resto chinois qu’on veut tester de même que le stand de chapati sont déjà fermés. Tant pis, on est bon pour diner encore des nouilles !

Jour 6 : Katha – Mandalay – 12 heures de train

Katha a été rendue célèbre car c’est là que Georges Orwell a écrit et situé l’histoire de son roman « Burmese Days ». Sophie l’a lu avant de venir, Anya est en train de le lire, et moi je compte bien le trouver une fois revenue à Mandalay.
Du coup, ce matin on part tous les 3, Sophie Renaud et moi à la recherche du « British Club » où se réunissaient les anglais lorsqu’ils administraient la ville. Autant vous dire qu’on prend notre temps : une première pause pour prendre un café, une deuxième au marché pour grignoter des samosas, une halte sur les marches au bord du fleuve pour regarder des birmanes laver leur linge, une nouvelle pause pour boire un jus d’avocat… on est un peu amorphe aujourd’hui et tout effort nous parait surhumain.

On finit, quand même, par trouver le fameux club (ou du moins ce qu’il en reste) ainsi que le court de tennis et la maison dans laquelle a vécu G. Orwell. Au terrain de tennis, on rencontre un birman équipé pour frapper quelques balles (mais tout seul…). C’est quand même la première fois, quand on dit qu’on vient de France, que quelqu’un nous répond du tac au tac « oh… Amélie Mauresmo, Yannick Noah !! » avec un sourire immense (d’habitude, c’est plutôt Zidane…).

Il est 16h, juste le temps de repasser à la guesthouse pour récupérer nos sacs et nous voilà devant le bus qui nous conduit à Naba, d’où nous prenons le train pour rejoindre Mandalay. Le bus est censé partir à 17h. 17h05, 17h10, 17h15… tient c’est bizarre, d’habitude les bus birmans partent bien à l’heure. Et puis Sophie a une idée : « ne me dit pas qu’ils attendent qu’on monte pour démarrer le moteur !! ». Et bien si, à peine tous les 4 installés sur les sièges de devant, une quinzaine de personnes s’entassent debout près du chauffeur (dont 3 carrément en dehors du bus, le pied simplement posé sur le marche-pied) et c’est parti mon kiki. Y’en a pas un qui a osé nous dire de monter… c’est trop mignon !! ;-)

Le paysage, au milieu de la jungle sans âme qui vie, est magnifique. L’arrivée à la gare de Naba est moins sympa : notre réservation de billets n’a pas été prise en compte, et il n’y a plus que 2 « ordinary class » et 2 « upper class » disponibles, et le train suivant est complet. Oups… 12 à 15 heures dans une ordinary class, c’est un peu rude ! Finalement c’est Sophie qui s’y colle, car Anya avait de toute façon prévu de prendre une « ordinary ».

Jour 7 – Back in Mandalay

Nous voici donc bien revenus à Mandalay, lundi 17 mars. Le trajet de nuit s’est bien passé même si on n’a pas vraiment dormi. Aujourd’hui c’est une journée cool (oui, encore une !!). Nous avons 2 missions : nous connecter à Internet pour relever nos messages et poster quelques articles, et surtout tenter de changer nos dates de retour à Bangkok, pour prolonger d’une dizaine de jours notre séjour ici. Problème, la compagnie est injoignable est c’est un peu la galère car de l’extension ou pas dépendent beaucoup de choses : quand aller à Bagan ? A-t-on le temps d’aller à Hsipaw pour le festival de la pleine lune ? quid du lac Inle ? Sophie est dans le même cas que nous, encore un peu plus speedée car elle, son vol est prévu le 21 mars. Du coup, on passe un bon moment à se faire des nœuds au cerveau et à faire des hypothèses : si je peux décaler, si je ne peux pas etc. Pff… c’est trop dur !

Ce soir, on a besoin de faire une pause dans notre régime « nouilles-riz ». Du coup, ce sera hamburger et frites ! Chic chic chic !!!

Demain, nous louons un pick-up pour nous rendre à Pyn U Lwin où nous resterons 1 ou 2 nuits, avant de rejoindre Hsipaw où doit se tenir un grand festival religieux pour la pleine lune. Encore une fois, on risque de ne pas avoir de connexion internet pendant quelques jours, au moins jusqu’à notre retour sur Mandalay le 23 (ou 22 ou 24 ?) mars.

PS: Un petit message perso car ma boite mail est vraiment difficile d’accès ici : Maud, Maya, Coco et Mathilde, j’espère que tout se passe bien et que vous êtes prêtes pour la dernière ligne droite. Quand je pense à toutes ces photos de p’tits bouts que vous allez nous envoyer d’ici mai-juin… c’est cool !!


quelques photos prises sur le ferry...
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17 mars 2008 1 17 /03 /mars /2008 16:11
Nous revoilà ! Certains diront qu’il faut être un peu fou pour se taper 24 heures de train pour atteindre Myitkyina, juste pour le plaisir de redescendre en 3 jours de bateau et 12 heures de train. Peut-être… nous en tout cas on a vraiment beaucoup aimé. Il n’y a pas grand-chose à voir ou à faire dans cette région : pas de Bouddha géant, pas de pagode extraordinaire… rien que des scènes de vie quotidienne, des moments partagés avec des gamins, des hommes se rappelant l’époque coloniale, des familles nous offrant une part de leur repas etc.
Durant tout le trajet, nous ne croiserons en tout et pour tout qu’une seule autre « occidentale », sur le ferry entre Bahmo et Katha (mais alors que nous sommes descendus à katha, elle a poursuivit en bateau jusqu’à Mandalay). Du coup, nous faisions l’objet de toutes les attentions !! Des « hello », des « hey you » et même quelques « I love you » sur notre passage. On finirait presque par s’y habituer !
Voilà pour les impressions générales, maintenant revenons un peu sur le détail du trajet.

Jour 1 : Myitkyina – Simbo, 6h de bateau

Le départ est donné à 7 heure : avec Anya et Sophie (une française rencontrée à la guesthouse et qui prévoit de faire le même trajet que nous), nous partons pour l’embarcadère en taxi. Le bateau nous semble bien petit et la planche étroite pour grimper sur le pont bien mouillée ! Mais nous parvenons tous les 4 sans encombre à nos places, non sans jeter un regard perplexe sur les bords du bateau qui sont à peine 15 cm au dessus du niveau de l’eau. Heu… vous êtes surs que ça flotte ce truc ?
Devant nous, une femme âgée ne cesse de se retourner et de regarder Renaud en rigolant. Apparemment, c’est sa barbe de 3 jours qui la tracasse ;-) Le trajet est sympa : sur les berges de la rivière, des bancs de sable entrecoupent la végétation luxuriante.

Nous arrivons à notre première étape,
undefined Simbo, vers 15h30. Et là bonne surprise : il y a un pwe ce soir ! Un quoi ??? Un pwe, mesdames et messieurs, c’est une sorte de fête foraine : plein de petits stands de fringues et de jouets, des échoppes de brochette, de curry ou de nouilles et surtout 2 choses qui nous font bien marrer : les stands de jeux et le spectacle. Devant les stands de fléchettes et de lancer de pneu, Renaud est comme un gosse (notons qu’il est bien meilleur aux fléchettes : il a même gagné un paquet de bonbon à la noix de coco !) sous le regard hilare des jeunes birmans. Quand au spectacle, nous en sommes rendus à la conclusion que nous n’avons tout simplement pas la même oreille musicale qu’eux… Les mélodies et la façon de chanter sont plutôt… disons… inhabituelles !

Vers minuit, alors qu’une bonne partie des hommes du village est encore en train de picoler dur, nous nous allons nous coucher à la seule guesthouse du village, en prenant bien soin de faire une pause pipi « nature » afin d’éviter à tout prix une expédition aux toilettes de ladite guesthouse…

Jour 2 : Simbo – Bahmo, 6h30 de bateau


10 heures… l’heure du départ pour Bahmo. Le bateau est encore plus petit que celui d’hier, mais finalement un peu plus confortable.
undefinedLe trajet est vraiment superbe, car la rivière est plus étroite sur cette portion, et nous sommes donc plus près des berges. En plus, il fait un beau soleil. Pendant les 7 heures de trajet, on contemple la vie quotidienne des habitants des petits villages bordant le fleuve : des femmes qui lavent leur linge, des pêcheurs et de nombreux chercheurs d’or. Vraiment, tout se passe très bien… du moins jusqu’à ce que mon voisin de droite enlève ses chaussures. Pouvez-vous me dire pourquoi, alors que 99,9% des birmans portent des tongs, il faut que je me retrouve à côté du seul qui porte des imitations de Converse ?? J’ai du mal à respirer tellement l’odeur me prend à la gorge. Heureusement, Sophie nous sauve la vie (je dis nous, car Renaud n’est pas épargné non plus…) en nous filant du baume mentholé que nous étalons généreusement sous nos narines. Ouf… l’air redevient à peu près respirable !
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Arrivés à bahmo, nous prenons (toujours tous les 4) nos quartiers dans la Friendly Guesthouse. C’est certainement l’hôtel le plus chic que nous ayons fait jusqu’à présent : café d’accueil, brosse à dent et dentifrice dans la chambre et même distributeurs de préservatifs gratuits à tous les étages 9le tout pour 6$ par personne seulement...).



PS. : pour l’anecdote, on a appris, une fois arrivés à Bahmo, que le trajet en bateau Myitkyina-Bahmo est normalement interdit aux touristes étrangers. D’ailleurs, l’américaine rencontrée un peu plus tard sur le ferry n’a apparemment pas trouvé de ticket. C’est bizarre, car nous nous n’avons eu aucun problème...


Jour 3 : Bahmo

Tous les 4, nous avons décidé de rester 2 nuits à Bahmo et de reprendre la « route » que vendredi. Remarquez ça tombe bien, il n’y a pas de f
undefinederry demain pour Katha, et les speed boats quotidiens sont trop chers (en tant que touriste, on doit payer plus de 3 fois le prix local…). Après un petit-dej gargantuesque à la guesthouse (un buffet à volonté… une aubaine pour les voyageurs à petit budget, l’idée étant de s’empiffrer pour sauter le déjeuner ;-)), on se ballade tous les 4 dans le village. L’atmosphère est vraiment très sympathique, le marché plutôt grand, et les bords du fleuve sont animés.

Mais nous avons une mission aujourd’hui : trou
ver un monastère où Sophie doit déposer un CD de photo que lui a donné une touriste italienne quelques jours auparavant. Sur le papier, ça à l’air simple : on a le nom du moine, une adresse, et l’italienne a dit « tu ne peux pas le rater ». Au final, on marche un bon bout de temps, chaque personne à qui on montre le papier avec l’adresse nous indiquant une direction complètement différente. Un vrai casse-tête birman ! On finit par louer les services d’un taxi-driver en jeep pour nous aider à trouver ce fichu monastère, et nous emmener aussi en dehors de la ville, visiter une pagode et un grand pont en bambou qui enjambe le fleuve. Le pauvre passe lui aussi un bon moment à essayer de trouver cette adresse, en demandant sa route à 4 ou 5 reprises. On finit par abandonner : Renaud et moi rentrons à l’hôtel prendre une bonne douche et Anya file arpenter encore un peu les rues du centre ville. Seule Sophie persévère dans sa quête et elle finira par trouver LE monastère (il y en a des dizaines) juste à la tombée de la nuit.


Mais pour la petite histoire, nous n’avions ni le bon nom, ni la bonne adresse… c’était quasiment mission impossible !! Ca nous a en tout cas permis de bien nous balader dans les environs de Bahmo.


undefinedRenaud, Sophie et Anmya sur le pont en bambou de Bahmo

Voilà, c’est tout pour aujourd’hui ! Nous publierons la suite du trajet demain ou après-demain, histoire que vous ne vous lassiez pas d’un si long article. A bientôt !
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12 mars 2008 3 12 /03 /mars /2008 14:05
« Vas-y essaye »… cette courte phrase semble devenir l’un de mes leitmotiv ici. Curieuse mais pas si téméraire, je préfère envoyer mon namoureux en éclaireur pour tester les spécialités culinaires locales.
C’est ainsi que Renaud, toujours prêt pour ce genre de défi, s’est retrouvé en train de chiquer une feuille de bananier fourrée d’on ne sait quoi (un liquide blanchâtre, des morceaux de noix de coco et des épices indéterminées), de manger des morceaux de gelée de toutes les couleurs flottant autour d’une boule de glace, de gouter une sauce grisâtre pas franchement savoureuse ou encore de déguster un petit-déjeuner birman typique (à 7h du matin, pendant que je grignotait tranquillement mes toasts, lui s’enfilait une soupe de nouilles au poisson).

Parfois, je dois dire qu’il me déçoit un peu : lorsqu’il a refusé de gouter à cette jolie oreille de porc qui pendait sur un étal en plein soleil, ou bien à ce groin qu’il aurait pu faire bouillir dans une marmite au centre de la table, ou encore à ces brochettes de pattes de poulets pourtant si appétissantes. Allez, ne faites pas la grimace, je suis certaine qu’au fond ça vous tente vous aussi !! ;-)

Une mention spéciale, en passant, à Suzy et Daniel qui ont testé avec nous à Bangkok les vers blancs grillés qui croustillent sous la dent (d’ailleurs, Suzy, si tu pouvais nous envoyer la photo que tu as prise ce serait super !).

PS. : nous avons programmé la publication de cet article. Au moment où vous le lisez nous sommes normalement sur un bateau entre Myitkyina et Mandalay, et il est peu probable que nous puissions nous connecter d'ici quelques jours. On vous donnera donc des news des qu’on le pourra !
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9 mars 2008 7 09 /03 /mars /2008 20:03
Hier, lorsque nous avons négocié la location de nos motos (9000 Kyats pour la journée, soit moins de 6 euros), Ania les a bien rassurés sur le fait qu’elle savait conduire, qu’elle avait une moto en Allemagne etc.
Nous, à côté, on n’a rien dit et pour cause, ni Renaud ni moi n’avons jamais conduit de moto ! Bon, ça n’a pas l’air bien compliqué : c’est en fait une sorte de scooter avec des vitesses à passer avec le pied gauche (sans embrayage avec la main gauche), et le frein avec le pied droit. Ils prennent des risques en nous louant des motos car en fait, ils n’ont normalement pas le droit. Du coup, on ne signe aucun papier ; on check bien la moto, on leur file les billets et zou, en route !
Dans la réalité ce matin ça ne se passe pas tout à fait comme ça.
D’abord on passe un peu de temps à bien tout vérifier car les motos ne sont pas de première jeunesse : on s’aperçoit que celle d’Ania ne s’éteint pas lorsqu’elle coupe le contact ! Ils bidouillent un truc devant, le moteur s’éteint et ils nous disent « ok ok » avec un grand sourire !
Heu… non, je crois que ça ne va pas le faire ! Le temps de trouver un autre « loueur » pour Ania et on est prêt à partir. Enfin presque… car avant de se lancer sur la route, Renaud fait quelques tours dans la cour pour se faire la main sur l’engin. Et là, vous auriez vu leurs têtes quand ils ont compris qu’il ne savait pas en faire ! C’est vrai qu’il n’a rien fait pour les rassurer : premier essai : oups il fait un grand bon en avant car il n’a pas vu que la vitesse était enclenchée. Deuxième tentative de démarrage : aïe les pots de fleur !! Faudrait penser à tourner le guidon chéri ! A côté, moi je commence à m’inquiéter : « tu es sur qu’on peut le faire ? ». Et les birmans aussi : « slowly slowly… ok ?? ». Après quelques tours du pâté de maison, ça a l’air bon. Par précaution, je monte derrière Ania le temps qu’il appréhende vraiment l’engin et cette fois… en route pour Myit-Son !

La première partie de la route est bien bitumée, ensuite c’est un mélange de terre ocre, de graviers et de morceaux de bitume. Aïe aïe aïe mon dos ! Mais le trajet est vraiment génial : on traverse des petits villages, le paysage lorsqu’on arrive près de la montagne est superbe.
Tout le long, les gens sont surpris de voir des blancs sur des motos : ça nous vaut des tas de sourires, des coucous de la main, et des hello en veux tu en voilà.
Le site de Myit-Son, auquel nous parvenons 3 heures plus tard (ils nous avaient pourtant dit 1h30 de route ;-)) est vraiment joli : les 2 rivières se rejoignent entourées de bancs de sable blanc, et surplombées de collines verdoyantes. On s’y repose tranquillement une paire d’heures avant de reprendre la route.
Nous sommes beaucoup plus rapides au retour qu’à l’aller ! Arrivés en ville, on n’a pas trop faim mais on craque tous les 3 pour un resto birman qui sert des curries. On a tellement de petites assiettes sur notre table qu’on ne sait pas par quoi commencer !

Vraiment, on a passé une très bonne journée ! Demain, on s’accorde une pause et on va certainement paresser toute la journée (en essayant de trouver une connexion Internet). Et ensuite nous descendrons le fleuve Ayeyarwady jusqu’à Mandalay. On ne sait pas trop combien de temps ça va nous prendre, ni où on va dormir. Chouette ! Un peu d’aventure !! ;-)

PS pour mes parents : j'ai de gros pbs pour acceder a ma boite mail, mais g quand meme bien recu votre parcours. on regarde ca attentivement et on vous tient au courant... on aime tellement la Birmanie qu'on va essayer de prolonger un peu notre sejour et du coup on devra peut etre zapper le cambodge pour vous rejoindre directement au vietnam. on vous tient au courant ! bizous


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Les joyeux motards...


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A Myit-Son avec Ania
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8 mars 2008 6 08 /03 /mars /2008 20:18
Il est 12h. 24 heures exactement après avoir posé nos fesses dans le train à Mandalay, nous entrons en gare de Myitkyina. Si l’on considère qu’environ 600 kms séparent ces 2 villes… autant vous dire qu’on ne risquait pas un excès de vitesse sur les rails !

Rien de bien passionnant à raconter sur ce trajet : un compartiment couchette de 4 personnes (que nous avons partagé avec un chinois pas franchement jovial et Ania, une allemande avec qui nous allons voyager quelques jours), un wagon-restaurant qui sert des plats acceptables, quelques vendeurs ambulants (mais beaucoup moins qu’en Inde !), des toilettes qui donnent envie de se retenir le plus longtemps possible… la routine, quoi ! Nous ne sommes que 3 « blancs » dans le train… voilà qui est intéressant !

Une fois en ville, nous nous mettons à la recherche d’une guesthouse. Et là c’est la surprise : non seulement les prix sont plus élevés qu’à Mandalay et Yangon, mais les 5 premiers hôtels autorisés à recevoir des étrangers que nous visitons sont pleins ! On a du mal à avoir une explication claire (on n’est plus en haute saison, le tourisme est largement en baisse par rapport à l’année dernière, il n’y a pas de fête particulière et il n’y a clairement pas beaucoup d’occidentaux en ville… et pourtant les hôtels sont pleins ??!!), mais il semble qu’il y ait pas mal de chinois qui viennent dans le coin (le gouvernement birman et la Chine ont signé d’importants accords commerciaux et de plus en plus de chinois s’installent pour « développer le pays » dixit un birman avec lequel on a un peu discuté). Arghh ! Il n’y a que 7 hôtels acceptant les étrangers dans la ville ! En Birmanie, en effet, les hôtels doivent posséder une licence spéciale pour être autorisés à recevoir des touristes étrangers. Et ils doivent reporter tous les jours aux services de l’immigration qui peuvent ainsi « suivre » les touristes. Du coup, puisqu’ils sont peu nombreux, ils pratiquent des prix « pour touristes » peu avantageux pour une qualité de chambre souvent moyenne. Heureusement, on trouve une chambre dans le 6ème hôtel (à 20$ la chambre, quand même…) que nous visitons et on réserve la nuit suivante au YMCA, la seule véritable guesthouse « routarde » de la ville.

L’après-midi est assez classique : après une prise de repères dans la ville, nous recherchons sans succès un accès Internet et finissons par retrouver Ania pour prendre une bière au bord de la rivière. Grâce à quelques infos glanées par-ci par-là, nous décidons de louer des motos demain pour nous rendre à Myit-Son, à 43 km au nord de Myitkyina. C’est ici, au confluent de 2 rivières, que nait l’Ayeyarwady, le fleuve qui traverse la Birmanie du nord au sud.

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Scene classique lors d'un arret en train : beaucoup de monde sur le quai, des vendeurs(ses) qui portent des plateaux sur leur tete pour proposer plein de choses a grignotter aux voyageurs
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6 mars 2008 4 06 /03 /mars /2008 20:10
La région de Mandalay, située au centre du pays, a toujours occupé une place stratégique dans l’histoire du pays. A plusieurs reprises, des royaumes différents y ont installé leur capitale. Il en reste de très beaux sites à visiter autour de Mandalay. C’est notre programme de la journée.
Le taxi que nous louons nous emmène d’abord au monastère de Kyaung Maha Ganayon. Centre d’éducation pour les moines bouddhistes, ce sont des centaines de moines qui y vivent. Tous les jours, ils prennent leur déjeuner vers 10h30 devant une foule de touristes venus les photographier. J’avoue, je ne résiste pas à prendre quelques clichés mais le sans-gêne et le manque de respect de certains touristes nous met mal à l’aise.

Ensuite, nous prenons la direction d’Inwa, ancienne capitale Bamar (les Barmas étant l’une des nombreuses ethnies composant la Birmanie). Après nos excursions à dos de chameau ou d’éléphant, il nous manquait la carriole tirée par un cheval… c’est chose faite ! La balade, d’environ 2h est très agréable : la route qui conduit vers les différents sites (essentiellement des temples) passe tout près de champs dans lesquels travaillent des paysans.

Ensuite, nous rejoignons Sagaing, ancienne capitale de l’empire Shan (une autre ethnie), qui compte pas moins de 500 temples ! Nous grimpons au sommet de la colline, d’où la vue sur la vallée est très belle. En chemin, nous prenons notre temps et nous arrêtons régulièrement sur les bancs prévus tout au long des marches. C’est l’occasion de nous reposer, mais aussi de regarder passer les gens. Tiens, voilà « Tcho Tcho ». 15 ans. Nous discutons et faisons le reste de l’ascension avec lui. Il nous parle foot, et Renaud en profite pour s’informer sur les derniers résultats de la Champions League ;-)
Au sommet, il y a… un temple (je suis sure que vous l’aviez deviné !).
On tape la causette avec 3 moines avant de redescendre retrouver notre chauffeur de taxi, qui nous conduit à Amarapura, sur le pont de U Bein. C’est le plus long pont en tek du monde : 1,2 km de long, au dessus duc lac Taungthaman.
La balade est vraiment chouette : le pont est emprunté par quantité de moines et de birmans qui vaquent à leurs occupations quotidiennes.
Au-dessous, ce sont des pêcheurs qui remontent leurs filets.
Une fois arrivé de l’autre côté du pont, on loue une petite barque pour admirer le pont d’en-bas, et en profiter pour prendre quelques clichés au coucher du soleil… Enfin quand je dis quelques clichés… Ceux qui voudraient voir TOUTES les photos qu’on a prises du pont (en long, en large, avec du monde, avec un vélo etc.) sont priés de se faire connaître et de réserver un bon créneau dans leur emploi du temps ! ;-)

Demain, nous prenons donc le train pour rejoindre la ville de Myitkyina, dans le nord du pays. On ne sait pas grand-chose sur l’état du réseau Internet là-bas donc… A bientôt peut-être !

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Coucher de soleil sur le pont U Bien
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