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23 mai 2008 5 23 /05 /mai /2008 16:41
Il est 12h30 jeudi lorsqu’on arrive à Vientiane. Dans le bus, on s’est préparé mentalement à se faire harceler par les chauffeurs de Tuk-Tuk dans une gare routière située à 10 bornes du centre ville… comme d’habitude dans une grande ville, quoi. Et bien non, même pas ! Notre mini-bus nous dépose en plein cœur du centre ville, juste à côté de guesthouses pas trop chères. Un seul chauffeur nous accoste, presque timidement : « tuk tuk sir ? ». Même pas la peine de lui dire deux fois « no, thank you » qu’il est déjà partis. Trop facile le Laos ! ;-)
Une fois nos affaires posées dans la chambre (voire jetées…) vite vite, le match !! Quel match ? La finale de la Ligue des Champions. C’était hier dans la nuit et il est rediffusé dans le café juste en bas de notre hôtel. L’œil à moitié ouvert, hier on a été berçé à 4h30 du mat’ par les cris des nombreux anglais à Vang Vieng (mais je ne sais pas qui a gagné !). Après le match, vers 15h, on décide se lancer à la découverte de la ville à pied, et sur qui on tombe au bout de quelques minutes ? Michael, l’allemand avec lequel on a fait le trek à Nong Khiaw. C’est étonnamment petit comme pays le Laos ! La preuve, on voyage encore avec les américains rencontrés également pendant le trek, parce qu’on s’entend bien et qu’on fait exactement les mêmes choix au même rythme…


Aujourd’hui, on décide de se lever un peu plus tôt que d’habitude. On loue des vélos pour se balader en ville. Il y a peu de circulation, c’est génial ! On va d’abord au Talat Sao, présenté comme LE marché du matin de la ville. On s’attend donc au marché local avec ses fruits et légumes, ses animaux, ses vêtements et autres souvenirs pour touristes. Et là encore, rien de tout ça, si ce n’est les souvenirs ;-). C’est un marché tout propre, collé à un grand centre commercial à l’occidentale tout neuf avec escaliers mécaniques.
On s’arrête quelques minutes dans une boutique de DVD… bon, en fait on y reste un bon moment car il est rempli de coffrets de séries à prix hallucinants. Et là, c’est le craquage. Pif paf boum, nous voilà avec la saison 3 de Prison Break et la saison 2 de Heroes pour 10$ chacune (oui, on a bien vérifié la qualité avant pour ne pas se faire avoir, et tout est nickel :-).
A déjeuner, on rejoint Amanda et Leighton au restaurant « Kob Chai Deu » pour un déjeuner/buffet à volonté. Il est déjà 15h, l’orage approche, vite, vite, il faut pédaler pour rejoindre le Phat That Luang, LE stupa (temple) de Vientiane. Il ressemble un peu à celui de Yangoon… mais un peu seulement : il est beaucoup moins beau et moins imposant !

Voilà pour ces 2 jours passés à Vientiane, la capitale toute tranquille du Laos. Demain c’est décidé, on prend un train de nuit en direction de Bangkok. Vous sentez l’air marin, l’eau turquoise et le sable chaud qui se rapproche ??


coucou c'est nous !

le stress à la mode Lao...
Le Patuxai, sorte d'Arc de Triomphe local. Dans le guide (écrit par des américains) ils disent qu'il ressemble à NOTRE Arc de Triomphe... pffff...qu'est-ce qu'il ne faut pas "entendre" !
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21 mai 2008 3 21 /05 /mai /2008 14:47
La pause à Luang Prabang a été brève : une seule petite nuit, et nous voici en route pour Vang Vieng. 5 heures de route sur le papier, 6h30 au final, sur une jolie route de montagne avec un chauffeur qui rechignait à tomber les rapports dans les montées… d’où un trajet un peu plus lent que prévu !

Vang Vieng est connue dans toute l’Asie du sud-est pour 3 choses :
  1. le « fun » : c’est LA ville du Laos pour faire la fête, il parait. Tous les jours, des dizaines et des dizaines de touristes descendent la rivière sur des chambres à air, se baladent à moitié nus dans la ville et finissent la soirée à picoler de la Beerlao ou du whisky local. Lorsqu’on était à Luang Prabang, on a rencontré un groupe de jeunes d’une vingtaine d’années. Ils étaient surexcités à l’idée de faire du « tubing » (la fameuse descente en chambre à air) et de s’arrêter à tous les bars improvisés le long de la rivière. « Surtout, je ne veux en rater aucun !! ». Certains sont tellement saouls arrivés en bas qu’ils se vomissent dessus et s’aspergent avec l’eau de la rivière pour se nettoyer… ça donne envie, non ?
  2. la deuxième spécialité de la ville, ce sont les « happy cocktails », « happy pizzas » et autres « happy pancakes ». Non ce n’est pas un nom pour faire joli, ça indique tout simplement que les cuistots ajoutent de la marijuana dans ton plat.
  3. et enfin la dernière caractéristique de la ville, ce sont ces bars qui se succèdent les uns à côté des autres, et qui diffusent des vieux épisodes de la série Friends le volume poussé à bloc (pour ne pas entendre l’épisode du bar d’à côté, évidemment). Ces bars sont aménagés en conséquence : ici pas de tables ni de chaises, tout le monde est affalé sur des coussins et la tête rivée sur l’écran.

Mais qu’est-ce que nous sommes venus faire ici, nous demanderez-vous ? Et bien j’avoue que je me pose un peu la même question. En fait, Vang Vieng est une étape pratique à mi-chemin entre Luang Prabang et Ventiane, pour éviter de se faire la route d’une traite. Et puis, si la ville en elle-même est atroce, le paysage qui l’entoure est magnifique : on se croirait un peu dans la baie d’Along, avec ces gigantesques formations rocheuses qui émergent à perte de vue. C’est tellement dommage qu’elle soit devenue un tel « dépotoir à touristes » !

Et là, je vous imagine en train de vous demander : « mais alors, ils ont fait quoi à Vang Vieng ? ».
  1. Et bien non, nous n’avons pas fait de tubing. Quoi qu’on a pas mal hésité car la fraicheur de la rivière nous aurait fait du bien, mais on a préféré louer des vélos pour sortir de la ville. Le seul problème, c’est qu’on avait des vélos de ville alors que la piste était très boueuse et glissante. Résultat, mes pieds touchant à peine le sol, j’ai failli me ramasser dans une énorme flaque de boue, dans laquelle j’ai du retourner pour récupérer ma tong complètement enfouie ! A moitié motivés seulement, nous n’avons vu qu’une seule grotte alors qu’il y en a tout autour de la ville… mais ça nous a fait prendre l’air quand même ;-)
  2. Non, nous n’avons pas testé non plus les « happy je ne sais quoi »… pas notre truc.
  3. En revanche, nous avons effectivement testé quelques épisodes de Friends devant un hamburger et des frites et je dois dire qu’on a plutôt bien aimé… mais ça il ne faut pas trop le répéter car ça risque d’égratigner notre image de routards ;-)

Vang Vieng ne sera donc qu’une étape de courte durée. Demain nous prenons un nouveau bus pour Ventiane, la capitale du Laos après laquelle nous devrons décider : un petit tour dans le sud du pays, ou bien on rentre à Bangkok et on attaque notre farniente sur les plages ? Entre les 2 notre cœur balance…

montagnes de calcaires ressemblant a la Baie d'Along


sympa pour faire du velo dans la boue...

une vache tres amicale


un des nombreux restos avec Friends tournant en boucle
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19 mai 2008 1 19 /05 /mai /2008 20:51
D’après vous, qu’est ce qui est le plus marrant lorsqu’on fait un trek dans les montagnes au Laos :
  1. patauger dans la boue et glisser sur les pierres lorsqu’on traverse les rivièrere
  2. voir un pont de bambou se casser sous ses pieds et faire une chute de 2 mètres
  3. faire sa toilette au robinet commun d’un village hmong sous le regard attentif des habitants
  4. se rendre compte qu’on a 2 sangsues collées au pied alors qu’on a fait bien attention de rentrer son pantalon dans ses chaussettes
Vous l’aurez compris, nous revenons de Nong Khiaw, où nous avons passé 3 jours formidables dont 2 à « trekker » dans les montagnes environnantes. Ce fut une aventure digne d’une nouvelle saga d’Indiana Jones que je m’en vais vous raconter rapidement.
Nous sommes donc arrivés vendredi 16 mai à Nong Khiaw, à 3 heures de bus au nord de Luang Prabang*. Enfin quand je parle de bus… c’est une image car je peux vous assurer que le camion que nous montre le type à qui on achète le ticket, à la gare routière, n’a rien d’un bus ! Nous nous entassons donc dans le pick-up, une bonne quinzaine de personnes (au début…) sans oublier le scooter en plein milieu que nous devons tenir pour ne pas qu’il bascule. Bref : 3h30 plus tard, alors que nous étions mentalement préparés pour un trajet de 5h, nous avons la bonne surprise d’arriver à Nong Khiaw, un charmant petit village au bord de la Nam Ou, un affluent du Mekong.

Alors que nous sommes en train de siroter un jus de fruit avec un couple d’américain, nous rencontrons un allemand qui nous propose de partir en trek avec lui dès le lendemain. On hésite quelques secondes (on est à peine arrivés depuis 10 minutes, on n’a même pas encore de chambre !) et puis finalement on dit ok. Les américains aussi. RDV le lendemain à 9h30. Peu après, nous trouvons notre chambre : un bungalow tout simple qui surplombe la rivière. Pendant que je me repose sur notre hamac, Renaud se sent en jambe et part à la rencontre d’un groupe de jeunes qui font une partie de foot sur la plage. Evidemment, il ne faut guère de temps pour qu’ils lui proposent de les rejoindre et le voilà qui gambade comme un cabri après son ballon ;-)

Samedi, nous retrouvons donc Michael l’allemand, Amanda et Leighton les américains et notre guide. Le temps de tout boucler, il est déjà 11 heures lorsque nous nous mettons en route : un petit coup de pick up et nous voici à la grotte calcaire de Tham Pha Thok qui a servi de refuge aux habitants des villages pendant la guerre. Quelques minutes plus tard, notre trek commence : nous marcherons environ 4 heures dans la journée, sur une piste pas trop dure mais rarement plate : et que je monte 100 mètres, et que j’en redescende 75 etc. Ici, rien à voir avec les paysages de Sapa : certes nous traversons des rizières, mais elles sont à sec. Par contre, la végétation est parfois si dense que notre guide doit s’armer de son « coupe-coupe » pour abattre quelques branches.

A mi-chemin, Leighton nous fait une frayeur : alors qu’il est en train de passer sur un petit pont constitué de 5 bambous, 3 de ces bambous se cassent et il tombe dans le ravin, heureusement plus boueux que dangereux. Le soir, nous parvenons au charmant village de Phayong, où nous allons passer la nuit chez le chef du village : quelques chemins de terre, une cinquantaine de maisons en bambou et des dizaines de gamins qui ouvrent des yeux comme des billes sur notre passage. Il est évident que le village n’accueille pas des occidentaux tous les jours, et c’est justement ce qui nous plait dans cette expérience !

Le lendemain, le trek est plus difficile : il a plu une bonne partie de la nuit, et le chemin est devenu très boueux et glissant. J’aurais aimé me mesurer à ce moment là… vue la quantité de boue que j’ai sous mes chaussures, je suis certaine que je dépasse le 1,60 m !! On s’agrippe à ce qu’on peut pour traverser les nombreux cours d’eau sans se tremper jusqu’aux genoux, mais les pierres sont parfois très glissantes… résultat, on patauge dans l’eau la moitié du temps. Et dans les parties « jungle » de notre marche, nous faisons connaissance avec ces charmantes sangsues qui s’immiscent sous les chaussettes et se gorgent de notre sang… un délice !

Après 3 heures de marche, nous arrivons enfin à notre destination de la journée, une cascade… ridiculement petite ! Ca nous a fait bien rire d’avoir déployé tous ses efforts pour un mince filet d’eau et un bassin à peine assez grand pour nous contenir tous les 5. 1 heure de marche et une vingtaine de minutes de bateau plus tard, nous faisons une halte au village de Muang Ngoi, apparemment très prisé des routards. C’est simple, il y a plus de guesthouses et de laveries que d’habitants !! Pas très authentique tout ça ! Le village est joli, mais nous sommes bien contents de ne pas rester ici et de rentrer sur Nong Khiaw en milieu d’après-midi. Nous sommes un peu fatigués et un peu courbaturés, mais vraiment très contents de ce « week-end ».

Le trek nous a semblé plus authentique que celui de Sapa (en dehors de la nuit chez Su qui nous a marqués), il était un peu plus physique aussi, avec parfois des parties bien pentues et glissantes. En plus, nous nous entendons très bien avec les américains, avec qui nous passons le reste de la journée.

Après une bonne douche, devant notre « banana shake » au bord de la rivière, nous nous posons la question rituelle : « on fait quoi demain ? ». A partir d’ici 3 solutions s’offrent à nous : monter vers le nord en bus ou en bateau vers Muang Khua… mais nous ça ne nous intéresse pas car nous y sommes déjà passé en arrivant du Vietnam. Ou bien on peut filer vers l’est et rejoindre la ville de Phonsavan et la plaine des Jarres, un site réputé du pays car on y a découvert des milliers d’énormes jarres éparpillées dans les prairies. Mais à bien y réfléchir, se taper 2 jours de transport pour aller voir des pots de terre dont on ne connaît même pas la signification, ca nous excite autant que prendre le train Paris-Lannion pour visiter le musée des télécoms de Pleumeur Baudou.

Donc exit Phonsavan, pour nous ce sera un retour à Luang Prabang en minivan. Promis, cette fois on ne va pas y trainer trop longtemps… c’est vrai qu’en 5 jours on a déjà pal mal fait le tour de la ville …

*Les lecteurs attentifs auront remarqué que nous avions prévu d'être à Nong Khiaw dès jeudi, mais lorsque le réveil a sonné jeudi…pffff… et si on faisait encore une grasse matinée ??

la partie facile...

la partie moins facile...

les gamins du village

la maison du chef du village, dans laquelle nous avons dormi


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14 mai 2008 3 14 /05 /mai /2008 14:31
Cela fait bientôt 10 jours que nous sommes au Laos, et pour l’instant le pays nous laisse une impression étrange : après l’agitation et l’effervescence du Vietnam, on est frappé de plein fouet par le calme et la langueur laotienne : les rues sont paisibles, les gens sont tranquilles. Pour l’instant, nous sommes charmés par les paysages, et la cuisine locale est prometteuse (même si ces derniers jours, on doit l’avouer, on a fait quelques extras « occidentaux »…traduisez : frites, pizzas, hamburger… que du light !). Mais il y a beaucoup trop de touristes à notre gout, et la vie est étonnamment plus chère qu’au Vietnam ou au Cambodge (alors qu’on aurait cru l’inverse). Mais surtout, nous ne sommes pas vraiment « dedans ».

En fait, nous sommes arrivés crevés à Luang Prabang, et c’est la première fois depuis notre départ que nous nous sentons presque « malades » : maux de têtes, début de troubles intestinaux et surtout énorme envie de dormir. Notre remède ? 2 jours de repos quasi complet et une cure de vitamines et magnésium. Résultat : aujourd’hui ca va beaucoup mieux ! C’est drôle car en préparant ce voyage, j’ai lu pas mal de carnets de routes et récits de voyageurs partis pour une longue durée. Et quand je lisais des articles où les gens disaient qu’ils étaient las, fatigués etc, je me disais « quand même, ils se rendent compte de la chance qu’ils ont ? ils ne vont pas se plaindre en plus !! ». Alors non, je ne me plains pas, mais maintenant on comprend mieux. C’est vrai qu’être sur les routes tous les jours, se demander où on va dormir, ce qu’on va faire le lendemain, être confrontés sans cesse à des choses nouvelles, c’est parfois fatiguant. Je vous rassure, j’arrête là ce couplet « calimero » ;-)

Aujourd’hui nous sommes revenus dans l’aventure. Après un énorme petit-déjeuner dans notre nouvelle guesthouse (pour faire passer la déception de la « perte » de notre jolie chambre, nous avons opté pour une guesthouse proposant un petit-dej avec croissant + baguette… na !), nous avons partagé avec 8 autres touristes un pick-up pour nous rendre aux chutes de Tat Kuang Si, à 35 kilomètres de Luang Prabang. Avec nous dans le camion, un jeune homme blond frisé avec un t-shirt vert… un australien évidemment, mais aussi une allemande, une québécoise, deux chiliennes, un hollandais, un anglais et une chinoise… qui dit mieux ? Après 45 minutes de route, on arrive à de très jolies chutes d’eau, qui forment plusieurs bassins aux eaux turquoise. L’eau est fraiche, mais ça fait du bien car il fait chaud aujourd’hui.

De retour en ville, en fin d’après-midi, on fait un petit tour au marché artisanal (traduction : le marché de souvenirs pour touristes), où j’ai réussi à n’acheter qu’une petite jupe ! Ca fait maintenant 4 jours qu’on est à Luang Prabang et… on commence à s’ennuyer. Ben oui, maintenant qu’on est bien reposés et qu’on est remotivés, on a envie de bouger.
Qu’à cela ne tienne ! Demain on va tenter de prendre un bus public pour Nhong Kiaw, une petite bourgade 300 kms plus au nord. C’est reparti !

Même les moines font leur lessive...

ah j'avais prévenu, l'eau est bien turquoise...

le "port" de Luang Prabang, sur le Mékong
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12 mai 2008 1 12 /05 /mai /2008 14:31
Alors là on vous prévient, on vient de faire une gaffe qui mérite d’entrer dans le Guiness Book des voyageurs !! Ce matin, on se réveille tranquillement dans notre jolie chambre. On prend bien notre temps : après tout, on est là pour 4 ou 5 nuits, donc on n’est pas pressé…

Vers 11h, le gérant de l’hôtel vient frapper à notre porte : « Bonjour, vous prendrez un petit-déjeuner ? » Non merci, on va aller faire un tour en ville pour dénicher quelques croissants et du bon café. Et là il nous dit : « ok, mais c’est inclus dans la chambre ». Heu… le petit-dej inclus dans une chambre à 55 000 kips (4 euros)… ce serait bien la première fois. Et là, c’est le gros doute. Renaud qui me demande : tu es certaine qu’il t’a parlé en Kip… ???!!! Ben… je ne sais plus moi.

L’air de rien, en descendant, Renaud demande à vérifier son numéro de passeport sur la feuille du check in. Et là je le vois changer de couleur… et m****, la chambre n’est pas à 55 000 kips, mais à 55$. On aurait du s’en douter, elle était trop jolie pour ce prix là ! (quoique notre chambre à la Zuela guesthouse, à Luang Nam Tha, était très jolie aussi, et on l’a payée 53 000 kips la nuit…).

Bref, je vous passe le grand moment de solitude quand il a fallu dire : désolé les gars, ça va pas être possible. Résultat, en 5 minutes on a fait nos sacs et libéré la chambre. Ah oui… il faut payer pour la nuit maintenant… On a de la chance, ils sont plutôt compréhensifs et tout aussi gênés que nous du malentendu. Finalement, après négociation, on s’en sort pour 200 000 kips la nuit (tout de même 23$). Bon, ben maintenant il est 12h, on n’a pas encore pris notre petit-dej et on n’a plus de chambre… une bien belle journée qui s’annonce ! ;-)
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11 mai 2008 7 11 /05 /mai /2008 16:01
Sur le papier, ça avait l’air vraiment sympa : 2 jours de bateau sur le Mékong au départ de Houay Xai pour rejoindre la paisible ville de Luang Prabang. En cours de route, de superbes paysages de jungle dévalant les collines pour se noyer dans les eaux brunes du fleuve, des petits villages accrochés à flanc de montagne au milieu de nulle part etc. Alors c’est vrai qu’on a bien vu tout ça, et que c’était plutôt sympa… sauf que :
- avant de partir, il faut se taper une nuit à Houay Xai, ville frontalière entre la Thaïlande et le Laos. Les villes frontalières, on savait qu’on aimait pas ça : les commerçants s’en donnent à cœur joie sur les prix pratiqués aux touristes profitant du fait que ceux-ci n’ont pas encore de repères, les rues manquent généralement de charme, et les habitants de convivialité (ce sont des villes de passage, donc ils n’ont pas besoin de faire d’efforts pour essayer de « garder » leurs clients). Bref, Houay Xai n’a pas failli à la règle, finissant de nous mettre de mauvais poil après les 4h30 de bus sur une route en lacet pour y parvenir.

- on n’était pas tous seuls : avant de prendre nos tickets (220 000 kips par personne, soit 16€, c’est le prix « touriste » pour ces 2 jours), on s’est lancé des paris Renaud et moi. Lui disait que nous serions une dizaine d’occidentaux, moi je misais sur 6. Je ne sais pas, peut-être des vieux restes du Myanmar où voyager en bateau signifiait aller à la rencontre de la population locale… en fait on sera une cinquantaine de touristes entassés sur un petit bateau, avec pour seuls laos les membres de l’équipage…

- boire des litres de bière ou du whisky à partir de 11h du mat c’est pas vraiment notre truc. Du coup, on a eu un peu de mal à s’intégrer aux néo-zelandais et britanniques qui constituaient la majeure partie des voyageurs. Qu’est-ce qu’on a fait pendant 16h ? Et bien on a regardé le paysage d’abord, et puis on a bouquiné… et puis on a joué au rami, aussi ;-)

- le bateau, c’était pas vraiment le Pacific Princess de la Croisière s’amuse… plutôt un frêle bateau, très étroit mais très long, avec 2 rangées de bancs en bois pour recevoir nos postérieurs. Une bonne moitié des touristes ont acheté un coussin juste avant d’embarquer. Ben oui, dans le Lonely Planet ils écrivent : « munissez-vous d’un coussin car les sièges en bois ne sont pas particulièrement confortables ». C’est vrai que ce n’était pas le top, on ne savait plus comment se mettre pour soulager les douleurs aux fesses, puis au dos, puis aux jambes etc. Mais quand même, tous ces coussins, ça nous à fait bien rire !

- entre les 2 journées de navigation, on a du passer la nuit dans le petit village de Pakbeng. On ne peut pas vous en dire grand-chose, vu qu’on y est arrivé vers 17h et que dès 18h30 il faisait nuit noire… et que nous nous sommes rendus-compte que notre guesthouse n’avait pas de générateur (traduction : pas de lumière ni d’eau chaude). Du coup, un peu cassés par la journée, nous avons patienté dans un restaurant voisin le temps que le jus revienne dans la ville. Une bonne douche et au lit !

Voilà, vous comprendrez que nous sommes un peu mitigés sur ces 3 derniers jours. Rétrospectivement, je pense que cette descente du Mekong est intéressante à faire pour rejoindre Luang Prabang si on arrive de Thaïlande, mais n’aurait pas du constituer un but en elle-même.

Enfin c’est pas grave, nous allons poser nos sacs quelques jours à Luang Prabang pour nous remettre de tout ça. La ville a l’air très sympathique, quoique très touristique. En plus, nous venons de trouver la guesthouse de rêve : une superbe chambre avec balcon, un peu éloignée de l’animation. 1er prix : 80 000 kips (environ 6 €). Je suis prête à la prendre sans négocier, mais Renaud insiste pour qu’on essaye de baisser un peu. J’ai à peine ouvert la bouche pour dire qu’on souhaitait rester plusieurs nuits que le jeune me dit qu’il peut me faire un discount à 55 pour 5 nuits. Ok, vendu !

l'embarcadere des "ferries (si si !!) a Houay Xai. le notre c'est le petit vert a gauche du gros bleu

des gamins sur une plage

le voila ce fameux Mekong... un peu boueux quand meme...

un pecheur a la fenetre de son bateau
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8 mai 2008 4 08 /05 /mai /2008 20:00
20, c’est :
a) le nombre de bières que j’ai bues depuis notre arrivée au Laos,
b) le nombre de nouveaux vêtements achetés par Mary depuis notre départ,
c) le nombre de kilomètres que nous venons de faire en VTT dans les villages autour de Luang Nam Tha.

Gagné ! La réponse est C !! (quoique à bien y réfléchir ça pourrait aussi être A… voire B !!).
Nous avions le choix entre un joli vélo de ville, avec une selle bien confortable et un petit panier devant, ou bien un VTT flambant neuf. Mary dégaine ses arguments : « le panier, c’est quand même pratique, non ?? » ou bien encore « j’ai un peu mal au dos… pas toi ? ». Mais non, on prendra un VTT. Pourquoi ? Ben… parce que le type de notre guesthouse dit que c’est mieux ! Et quelle bonne idée il a eue !
Il est 11h lorsque nous nous décidons enfin à bouger. Il fait grand soleil, alors qu’hier il a plu… de quoi justifier notre journée de paresse d’hier !! Notre équipement pour la journée : nos coupe-vent (faut être prudent, le temps change vite ici !) 2 litres d’eau et une carte dessinée à main levée indiquant « attention, cette carte n’est pas à l’échelle »… ça promet !!
On prend la direction du nord : après 3 ou 4 kilomètres sur la route principale, un prend un petit chemin sur la gauche qui s’enfonce dans les rizières, en direction d’une chute d’eau indiquée sur notre « carte ». Encore une fois, le paysage est superbe : des rizières d’un vert éclatant parsemées de cabanes en bambou, quelques buffles qui tirent des charrues. Et ces petits villages !! On se croirait vraiment… je ne sais pas… au bout du monde ! Après la cascade… quasiment à sec vu que nous sommes à la fin de la saison sèche, nous décidons de faire une grande boucle pour revenir tranquillement dans le centre-ville. Les « Sabadi » ou « hello » jaillissent tout au long du chemin, ce qui récompense largement nos efforts. Ah oui, je ne vous ai pas dit… mais la route est loin d’être plate ! Les pistes que nous prenons sont parsemées d’ornières et de cailloux plus ou moins gros mais le plus dur, c’est que ça monte et ça descend !! A la fin de la journée, on a calculé qu’on a fait environ 20km, ce qui n’est pas mal pour des non-sportifs comme nous. Jérôme, entre les treks et les balades à vélo, je crois qu’on pourra intégrer ton équipe de raid à notre retour !! Comment ça… « on verra… » ??!!
Voilà, on est vraiment bien ici à Luang Nam Tha. Demain on prend un bus en direction de Huay xai, d’où nous pourrons prendre un bateau pour rejoindre Luang Prabang en 2 jours. Evidemment, certaines mauvaises langues remarquerons qu’on aurait pu rejoindre directement Luang Prabang d’ici en quelques heures de bus mais… ce serait moins drôle, non ?

PS. : je ne me sens pas très bien après cette balade, je crois que j’ai chopé une insolation. C’est dommage, j’avais repéré des chauves-souris farcies au petit marché de nuit en face de notre guesthouse… ce sera pour une prochaine fois !



Petit village autour de Luang Nam Tha



Moisson dans les rizieres



Des gamins surpris en train de pecher dans une petite riviere



Chauves-souris garnies : il parait que c'est tres bon, a tester...
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7 mai 2008 3 07 /05 /mai /2008 13:28
Comment passer une journée à ne rien faire alors qu’on est en vadrouille et qu’on n’a pas de chez soi ? C’est simple. Tout d’abord, il faut se fixer des objectifs ambitieux. Pour nous, ce sera « ne pas prendre le moindre moyen de locomotion de la journée », mais aussi « ne pas marcher plus de 300 mètres ». Ensuite, il faut trouver LA guesthouse qui donne envie de paresser. Pas question de se retrouver dans un de ces hôtels chinois sans charme à rester bloqués devant une mauvaise série asiatique affreusement doublée en lao ! Heureusement on trouve rapidement notre bonheur à Luang Nam Tha, où nous sommes arrivés hier après 4 ou 5 heures de bus : c’est la Zuela Guesthouse, une jolie maison en bois avec des chambres spacieuses et impeccables, sans bruit et sans TV : l’idéal pour se reposer !

La suite est assez simple : levés ce matin vers 10h, on prend notre petit-déj tranquillou autour de 11 heures avant de nous octroyer une pause « mots fléchés » sur les fauteuils en bambou de notre terrasse. Nous nous contenterons aujourd’hui de 2 expéditions en ville : vers 14h à la banque pour changer quelques euros, et vers 18h30 sur internet pour poster cet article et enchainer avec le restaurant indien repéré la veille… le tout dans un rayon de 50 mètres autour de notre guesthouse, conformément à notre postulat de départ.

Et voilà, vous obtenez une journée complètement inutile, mais tellement agréable après ces journées de bus qui se sont enchainées ! Ceci étant, Luang Nam Tha est une petite ville de 35 000 habitants au nord du Laos qui nous semble bien sympathique (je ne sais pas où se cachent les habitants, on dirait plutôt qu’il y en a 10 000 …). Demain on a prévu de louer des vélos pour aller explorer les villages aux alentours. Un peu comme à Sapa, ce sont des villages dits « ethniques » qui ont chacun leur spécificité suivant l’ethnie qui les occupe.

la route pour aller du Vietnam au Laos... tout simplement suberbe !


avec un peu de pratique, on peut dormir un peu partout ! la avec 2 places pour moi toute seule, c'est quand meme grand luxe ;-)
et voila, il ne perd pas de temps pour tester les rasages locaux !

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5 mai 2008 1 05 /05 /mai /2008 16:20
Que dire sur ces 2 derniers jours ? Qu'on a le dos en compote après 2 journées de bus, qu'on est crevé parce qu'on s'est levé à 5h45 hier et 4h30 ce matin pour choper ces deux fichus bus mais qu'à part ça, tout va bien ! On a bien pris notre bus de Sapa à Dien Bien Phu : il nous a suffit de nous poster au croisement principal de la ville, sur la route de Dien Bien (près de la station essence), et de grimper dans le bus qui s'est arrêté vers 8h (on nous avait dit 7h…). Après une dizaine d'heures sur une route bien défoncée mais très jolie, on est arrivé à Dien Bien Phu, ville chargée d'histoire pour nous autres français. Malheureusement, nos visas vietnamiens arrivant à leur terme le lendemain, nous n’avons pas pu rester pour visiter la ville. Ce matin, nous avons donc pris le bus à 5h30 du matin pour traverser la frontière à 36 km de là. Malgré la fatigue et une énorme envie de dormir, le paysage magnifique m’a forcé à garder les yeux ouverts. Imaginez un peu : une route en lacets serpentant au milieu de collines couvertes de jungle et parsemées d’une brume matinale… c’était juste splendide. Fatiguant, mais splendide ;-) Le passage de la frontière se passe bien : malgré ce qu’on nous a dit à Hanoi, le poste frontière est bel et bien ouvert aux étrangers, et les douaniers sont charmants : ils nous on appris nos premiers mots de lao. Nous sommes arrivés à Muang Khua, la première ville laotienne vers 11h30. C’est une petite ville qui à l’air plutôt agréable, avec des maisons sur pilotis qui surplombent une rivière. Nous nous y arrêtons pour déjeuner, avant de reprendre un bus pour Udomxai, ville carrefour au nord du pays. La ville n’a pas l’air géniale (enfin… c’est vrai qu’on en a pas vu grand-chose…), mais elle est pratique car de là on peut partir pour le nord, l’ouest ou le sud du pays. Y’a plus qu’à choisir ! A priori, on devrait opter pour le nord. A suivre !
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