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22 décembre 2008 1 22 /12 /décembre /2008 09:30
Et voilà, plus d’un an que nous avons mis ce blog en route, et il est déjà temps de le clore. Je ne pense pas que nous allons continuer à l’alimenter… notre petite vie parisienne risque d’être bien moins passionnante à raconter que ces 12 derniers mois ! Pour ceux que cela intéresse, notamment les voyageurs, le site restera néanmoins accessible à la même adresse internet et nous sommes toujours disponibles par mail pour répondre aux questions un peu plus précises.

Nous tenons à remercier tous nos lecteurs de nous avoir suivis pendant tous ces mois, quelques semaines ou simplement quelques articles. Tous vos commentaires nous ont beaucoup touchés. Il fallait nous voir, excités lorsque nous avions beaucoup de commentaires sur un article, déçus lorsqu’il n’y en avait pas (« ouais… c’est vrai que cet article est moins intéressant… »). Nous ne connaissons pas tous le monde, et ça nous faisait parfois bizarre de savoir que des « inconnus » nous lisaient régulièrement. A force, on a un peu l’impression de les connaître (n’est-ce pas Vee et Nath ? ;-))

Nous profitons évidemment de ce dernier message pour vous souhaiter de très bonnes fêtes de fin d’année et une année 2009 pleine de bonnes choses.
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20 décembre 2008 6 20 /12 /décembre /2008 15:33
Déjà une semaine que nous sommes rentrés… pffff… par où commencer ??
Nous avons un peu de mal à réaliser que notre aventure est déjà terminée. C’est passé si vite ! Et pourtant pas tant que ça, car on a vraiment l’impression d’en avoir profité au maximum et d’avoir pris notre temps pour faire ce qu’on voulait. C’est difficile de dire ce que nous allons pouvoir garder de cette expérience : des souvenirs plein la tête, évidemment, mais est-ce que cela va nous changer vraiment ? je ne sais pas… Une chose est sure, nous serons certainement plus tolérants et plus sereins face aux petits tracas de tous les jours, plus patients aussi, et sans aucun doute plus conscients de la chance que nous avons de vivre en France.

Le retour dans nos familles se passe très très bien, comme on pouvait s’y attendre. Ce qui est drôle, c’est que nous avions quitté la France l’année dernière après avoir enchainé les repas de Noël pendant une dizaine de jours… et que nous revenons à la même période, et avons déjà commencé les repas au fois gras et aux truffes (trop dure la vie !!!). Un peu comme si rien n’avait changé en notre absence, finalement. Heureusement, il y a quelques bébés en plus (au moins 4 en notre absence !) qui nous rappellent que les autres aussi on vécu des choses pendant cette année. Le seul inconvénient, c'est qu'on va vite reprendre les 15 kilos que nous avons perdu à nous deux (pas mal, non??)

Depuis que nous sommes rentrés, les gens nous demandent de raconter notre voyage, des anecdotes etc. Et bien figurez-vous que ce n’est pas si facile… On ne sait pas vraiment par quoi commencer, on a déjà pas mal raconté de choses sur le blog, et surtout on a peur d’ennuyer les gens rapidement. Alors ça vient par petites touches : les galères dans les transports en Inde, les paysages magnifiques en Bolivie, les chinois qui sont si différents de nous, la générosité des birmans, les pompons sur les oreilles de lamas etc. Le plus dur, ce sont les questions génériques :
  • a-t-on préféré l’Asie ou l’Amérique du sud ? C’est tellement différent… les paysages sont bien plus beaux et saisissants en Amérique du sud, mais nous avons un faible pour la culture, la cuisine et le mode de vie asiatique en général. Si on devait repartir plusieurs mois sur un seul continent, je crois qu’on opterait donc pour l’Asie (ou l’Afrique ???)
  • quel pays nous a le plus plu ? Alors là c’est carrément impossible de répondre ! On a eu un vrai coup de cœur pour le Myanmar et la Bolivie, on a très envie de retourner en Inde, mais aussi en Chine et en Argentine pour descendre en Patagonie. Côté cuisine, on mangerait bien indien, thaï ou vietnamien tous les jours, mais ne nous parlez plus du poulet frites/riz bolivien
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12 décembre 2008 5 12 /12 /décembre /2008 19:31
En un an, nous avons rencontré par mal d’autres voyageurs. Et beaucoup d’entre eux voyageaient, comme nous, sur une longue durée. Il y a des personnes avec qui on est restées quelques jours, d’autres seulement quelques heures mais toutes ces rencontres ont aussi contribué à la richesse de ce voyage.

Nous avons croisé des gens très différents, comme cet américain qui traversait 19 pays en moins de 4 mois, ou bien ce français qui préférait prendre son temps et n’avait visité que 4 pays en 2 ans. Nous avons croisé des gens qui vivaient sur un bateau, d’autres qui voyageaient à vélo, d’autres qui vadrouillaient depuis 3 ans…

Et puis à force de croiser des gens, on apprend à les reconnaître à leur look ou à leur attitude avant même de leur adresser la parole :
  • il parle anglais mais on ne comprend absolument rien… un néo-zélandais
  • il porte des tongs quel que soit le temps… un australien
  • elle porte un short ultra-court et un maillot de bain sous son t-shirt… une anglaise
  • elle parle fort et répète 10 fois : « it was amazing !!!!! »… une américaine
  • il porte une casquette « visière »… un américain
  • il mâche ses mots, porte de grosses lunettes noires et se la pète… il vient de San Fransisco
  • elle est blonde et porte des tresses… une suédoise
  • il y a plus de bouteilles de bières vides que de personnes autour de la table… un groupe de brits
  • il est brun, a des piercings et des rastas… un espagnol
  • ils ne se déplacent pas à moins de 20 personnes et font la queue pour se faire photographier devant une fontaine quelconque ou un arbre en fleurs… des chinois

Quant aux français, c’est encore plus facile… ils sont habillés de la tête aux pieds en Quechua  ;-)
Et savez-vous quel est le principal sujet de conversation entre français qui se rencontrent à l’étranger ?? La bonne bouffe… véridique ! ;-)
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11 décembre 2008 4 11 /12 /décembre /2008 18:47
Lorsque nous préparions ce voyage, la question du budget était évidemment celle qui nous préoccupait le plus : comment estimer au mieux ce dont on allait avoir besoin pour être surs de partir avec le compte en banque suffisamment rempli ? Nous nous étions pas mal renseignés sur internet, et aujourd’hui c’est donc à notre tour de donner nos conseils et de faire le bilan de nos dépenses.

Nous avions tablé sur un budget de 30 000 euros pour 2 tout compris et avons dépassé de 250€ seulement… pas si mal, non ? Nous nous sommes aperçus en cours de route que les pays d’Asie du sud-est sont encore moins chers que ce que nous prévoyions, mais que le cout de la vie en Amérique du sud, lui, augmente rapidement et que nos estimations étaient un peu trop justes (notamment pour le Brésil). Mais sur un an, tout cela s’est plutôt bien équilibré.

Nous avons fait attention mais sans trop nous priver non plus : nous avons fait pas mal d’activités, acheté des souvenirs, mangé dans de bons restos quand on en avait envie, et presque toujours pris des chambres doubles avec salle de bains privée (on a rencontré des personnes qui dormaient uniquement dans des dortoirs… très peu pour nous !).

Pour ceux qui voudraient encore plus de détails, voici en gros la répartition de notre budget :
  • avant de partir : 10 000 euros : billets d’avion, médicaments, assurances, ordi portable et déménagement
  • en cours de route : 15 000 euros pour vivre au quotidien : transports locaux, hébergement, nourriture, visites etc.
  • extras : 5 000 euros : 3000 euros de Galapagos (vol + croisière + 4 j sur place), 1 500 euros de plongée (dont les Galapagos !) et environ 500 euros de vols internationaux achetés en plus (Kathmandou/delhi, et Bangkok/Yangoon/Bangkok)

Je peux même pousser jusqu’à vous dire combien nous avons dépensé par pays et par jour, par rapport à ce que nous avions prévu :



Voilà pour ce bilan de notre portefeuille… en espérant qu’il puisse être utile à de futurs voyageurs !
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9 décembre 2008 2 09 /12 /décembre /2008 18:47

Toutes mes chaussettes sont trouées au talon, Renaud n’a plus de bouton à son pantalon, notre adaptateur universel vient de griller, j’ai cassé ma troisième paire de lunettes et Renaud a une nouvelle fois perdu les siennes, dieu seul sait où sont passées nos casquettes… il est temps de rentrer ! Il est aussi temps de faire un petit bilan de ce qui nous a été utile ou pas.

Les indispensables :

- un bon sac à dos : ca parait simple, mais c’est super important car on se le trimballe quand même pas mal sur le dos et on a apprécié les bons renforts qui permettent de répartir le poids et le « portage ».
- la housse de protection pour le sac à dos : fonctionne pour la pluie, mais aussi pour les soutes de bus poussiéreuses, les dessous de couchettes crades etc. Du coup, nos sacs sont impeccables ;-)
- le drap de soie et le sac de couchage… parce qu’on est jamais vraiment sur de la netteté des draps dans lesquels on dort…
- le connecteur qui permet de brancher deux écouteurs sur un seul i-pod. Vraiment plus pratique qu’un seul écouteur pour couvrir le son des radios locales dans les transports !
- 2 clés USB pour faire le va-et-vient entre notre PC portable et les cyber-cafés
- l’ordi portable : un luxe, peut-être, mais on a constaté que pas mal de voyageurs en avaient, finalement. Et c’est vraiment pratique pour préparer les textes pour le blog, tenir nos comptes à jour, trier les photos et regarder des films de temps en temps. Sans compter qu’on a eu du wi-fi dans pas mal de pays, finalement.
- une lampe frontale : on n’en avait qu’une, avec une autre petite lampe torche traditionnelle. On aurait pu avoir 2 frontales, ça aurait été plus pratique.
- des piles rechargeables et le chargeur qui va avec : pour ne pas tomber en rade avec notre appareil photo.
- la pochette « invisible » pour planquer passeports et un peu d’argent : ça permet de sortir sans sac et de passer presque inaperçu
- un petit carnet pour noter les adresses des voyageurs ou locaux qu’on rencontre, et essayer de dresser des plans pour les jours suivants.
- les boules Quies et le cache-yeux pour dormir n’importe où. Avant de partir, ce n’était pas du tout mon truc, mais maintenant je suis pleinement convaincue !


Les inutiles :

- les moustiquaires : quand il y en a besoin, généralement il y en a dans la chambre. Et quand ce n’est pas prévu, il n’y a jamais de quoi les attacher au plafond donc on les a vite données
- le bouche-évier, la corde et les pinces à linge : j’étais décidée à faire la lessive de temps en temps à la main… mas j’ai vite opté pour les laveries au kilo ! La corde nous a servi une fois pour attacher un hamac (mais elle a craqué sous mon poids…) et les pinces à linge 2 ou 3 fois pour attacher des rideaux mal joints… Loin d’être indispensables, donc !
- le nécessaire de couture : ça fait 1 bon mois que Renaud a craqué une couture de son pantalon. Ben ça restera comme ça encore quelques jours ! ;-)
- les seringues stérilisées dans la trousse de secours : c’était une idée de l’Institut Pasteur qui paraissait bonne au départ : avoir avec nous 2 seringues stérilisées au cas où on ait besoin d’une injection dans une cliniqua reculée ou au milieu de la jungle… sauf qu’elles sont toujours restées dans la trousse, au fond du gros sac de Renaud et que quand on partait en « expédition » on prenait une trousse allégée avec le minimum.
- les couvertures de survie : elles ne prennent pas de place, à tel point qu’on les a complètement oubliées…

Voilà pour le bilan de notre sac à dos, qui a été notre « armoire » pendant près d’un an. Finalement, ça ne nous a pas trop ennuyé de devoir faire et défaire les sacs. Mais on a quand même envie maintenant de retrouver quelque chose de fixe, et surtout du choix pour nous habiller ! Car malgré les quelques vêtements achetés puis laissés par-ci par là, on a quand même tourné avec très peu de fringues, ce qui relève quasiment du miracle dans mon cas ;-)

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3 décembre 2008 3 03 /12 /décembre /2008 22:24

Bouhhhh !!!! Seulement 10 jours en Argentine, c’est une honte !!! Oui, oui, on sait et on a beaucoup hésité. Mais je crois qu’au bout de 11 mois de vadrouille et à l’approche de la fin de l’aventure on n’a plus vraiment envie des mêmes choses. En ce moment on a vraiment envie de se prélasser quelques jours sur la plage et de découvrir Rio. Ce qui signifie zapper l’Argentine pour cette année et filer vers le Brésil. Du coup, il nous est impossible de dresser un bilan avec les tops et les bofs comme nous le faisons d’habitude (Pérou et Equateur en préparation…). Mais il y a quand même des petites choses que nous avons remarquées et que nous avons envie de partager.

- Tout d’abord, les argentins sont de gros mangeurs, ça on en a déjà parlé. Mais un truc qui nous a vraiment impressionnés, c’est la quantité de mozzarella qu’ils peuvent ingurgiter ! Ils en mettent partout, et des pavés énormes. Tu commandes un burrito mexicain, et tu te retrouves avec une espèce de crêpe à la mozzarella. Il y a même une chaine de pizzeria qui sert uniquement des pizzas sauce tomate/mozzarella. A noter : même régime pour leurs voisins brésiliens !

- Nous avons passé environ 1 semaine à Buenos Aires, pas très loin de la place centrale de la ville. Tous les jours de la semaine, nous avons assisté à de petites manifestations : des profs, des infirmières, des anciens combattants de la guerre des Malouines etc. Mais ici, ce n’est pas comme chez nous. D’abord, ça ne se passe qu’en semaine. Et surtout, les cortèges sont finalement très petits : à chaque fois, nous n’avons vu à peine une centaine de personnes défiler avec des pancartes dans la rue fermée à la circulation. Je me demande si c’est bien efficace…

- Nous n’avons pas pu acheter des places pour le match de Boca Juniors, mais on comptait bien le regarder à la TV, juste pour voir l’ambiance. A l’heure prévue, on met une chaine de sport et c’est parti, le coup d’envoi est donné. Sur l’écran, nous avons encore des plans des supporters, des drapeaux, une jolie nana avec des gros seins. GOOOOOOOLLLLL crie le commentateur. Oui mais nous on ne le verra pas, par contre on voit bien la joie des spectateurs… on change de chaine et c’est pareil : visiblement ils n’ont pas les droits de retransmission des matchs, mais ça ne les empêche pas de diffuser une sorte de « live » sans les images. Trop nul !

- Buenos Aires est une ville incontestablement moderne, qui fait penser aux grandes métropoles européennes. Mais il y a quand même des petits métiers qui existent ici et qu’on ne connaissait pas : les promeneurs de chiens, qui attendent patiemment que les 5 ou 6 chiens qu’ils ont en laisse veuillent bien faire leurs besoins avant de les ramener à leurs propriétaires. Ou bien des personnes qui, dès qu’un feu passe au rouge, se précipitent au milieu de la route pour brandir des panneaux publicitaires à bout de bras.

- Les argentins qui parlent espagnol, c’est un peu comme les indiens qui parlent anglais. En théorie c’est la même langue, mais en pratique il faut un certain temps pour s’y habituer. En plus de créer des pronoms qui n’existent pas (vos à la place de tu), ils ont une prononciation très particulière : le « ll » se prononce « ch », et le « y » « j ». Ce qui donne un truc comme ça (en phonétique) : « vos podes ir por acha en la caché de Majo para encontrar el subté » alors qu’un espagnol « normal » prononcerait : « tu puedes ir por alla en la callé Mayo para encontrar el subté ». Mais maintenant que nous sommes au Brésil on se rend compte que ça nous aide pour baragouiner car le brésilien est finalement proche de l’argentin.

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9 octobre 2008 4 09 /10 /octobre /2008 20:55
De gros nuages et des éclairs à l’horizon… au lieu d’aller visiter la ville de Cusco comme prévu je me lance dans la rédaction de notre « bilan » de (celui du Chili viendra un peu plus tard car nous espérons y retourner par le sud en novembre/décembre).
Nous avions prévu de rester un peu moins longtemps dans ce petit pays mais avons été séduits par ses paysages sublimes et ses habitants très sympathiques.


Les tops
 
  • Le salar de Uyuni : indiscutablement, il figure en tête de nos tops car c’est un paysage exceptionnel qu’il ne faut manquer sous aucun prétexte. En fait, c’est l’excursion de 3 jours incluant des lagunes féériques, les déserts de l’altiplano, et des geysers hallucinants qui nous a vraiment plu. Comme nous avons fait cette excursion de San Pedro de Atacama (au Chili) jusqu’à Uyuni, nous avons découvert le salar le tout dernier jour… une conclusion en beauté ! (Lire les articles)

  • Le restaurant de l’Alliance Française à Sucre : On va en reparler un peu plus tard, mais la cuisine bolivienne est loin de nous avoir convaincus ! Du coup, lorsque des amis français également en tour du monde nous ont conseillés le restaurant français «La Taverne» à Sucre, nous avons sauté sur l’occasion et avons craqué pour une délicieuse salade de chèvre chaud accompagnée d’un petit verre de rouge et d’une mousse au chocolat bien crémeuse en dessert… un régal ! Nous étions seuls dans le resto et pouvions chanter à tue-tête les titres français qui passaient pendant qu’on dinait (de Piaf à Téléphone en passant par Sardou et Sinclair). On a tellement aimé qu’on a remis ça 2 jours plus tard ! (Lire l’article)

  • L’ascension de l’Huayna Potosi (6088m). Evidement c’était très dur et de mon côté j’ai abandonné en cours de route, mais même à je me suis régalée avec des paysages à couper de souffle. Alors que dire de Renaud ? Il avait l’impression de dominer le monde pendant quelques minutes ! Mais là, encore plus que les paysages, c’est le défi physique qui a sa place dans nos tops. On n’a pas si souvent l’occasion d’aller au bout de soi-même. (Lire l’article)

  • Le vol La Paz/Rurrenabaque : un tout petit avion de 18 places qui vibre et la sensation de frôler les sommets de la cordillère des Andes car le coucou peine à prendre de la hauteur. De quoi se faire un peu peur ! L’atterrissage sur une pseudo piste faite en terre/herbe n’est pas mal non plus… (Lire l’article)

  • Les petits-déjeuners de la Casa del Campo à Rurrenabaque. D’une manière générale, nous avons plutôt apprécié le rythme très tranquille de notre séjour à Rurrenabaque (dans la jungle) et contrairement à nos habitudes, nous sommes souvent retournés aux mêmes endroits : le Moskito bar ou le Pachamama pour boire un verre le soir et surtout le formidable Casa del Campo pour ses petits-déjeuners incroyablement bons : une salade de fruit frais avec du bon miel, un chocolat chaud crémeux, des croissants dorés, des petits pains délicieux, de la confiture maison… on ressortait de là bien repus et ne pouvions rien avaler de plus avant le soir.

  • La Paz : nous qui ne sommes pas particulièrement fans des grandes villes souvent bruyantes, polluées et rarement intéressantes, nous avons bien aimé La Paz à tel point que nous y avons passé près d’une semaine sans pour autant visiter grand-chose. Mais nous avons aimé nous balader dans ses rues escarpées et entre les étals de ses nombreux marchés (notamment celui de la sorcellerie, vraiment étonnant)

  • Les jus et salades de fruits au marché de Sucre : Nous avons découvert par hasard cet étal au Mercado Central de Sucre et avons craqué (2 fois !) pour d’énormes salades de fruits frais à dévorer assis sur un petit tabouret devant le stand regorgeant de fruits en tous genres.

  • Les danses folkloriques à Uyuni : notre premier contact avec les traditions folkloriques de l’Amérique du sud nous a vraiment plu ! Malgré le froid nous sommes restés un bon moment à regarder défiler les différentes fanfares accompagnées de leurs danseurs, nos pieds gigotant tous seuls en rythme.

  • La randonnée du nord au sud de la Isla del Sol, sur le lac Titicaca : après avoir visité les iles côté péruvien également, on peut vous dire qu’on a préféré la Isla del Sol : un peu moins de touristes et des paysages encore plus beaux ! (Lire l’article)


En relisant ces « tops », je m’aperçois que 3 sur 9 concernent des bons plans « bouffe ». Mais à l’inverse de l’Asie où on se régalait presque tous les jours, ici c’est tellement rare qu’on ne peut pas s’empêcher de retenir les bons repas ! (j’aurais aussi pu ajouter le resto libanais « chez Youssef » à la Paz …)


Les bofs

  • La ville de Uyuni : autant le salar est magnifique, autant la ville en elle-même est moche. Elle n’a pas l’air finie, tous les alentours ont l’air d’un immense chantier laissé en plan. A fuir le plus rapidement possible !

  • Le spectacle folklorique à Sucre : un diner-spectacle bien pourri, le diner tout autant que le spectacle. (Lire l’article)

  • Les rues en pente à Potosi et à La Paz  : ces deux villes ont pour caractéristique d’avoir un centre ville très escarpé avec des rues qui montent sec. Alors c’est très joli pour les photos et pour se balader, mais c’est bien moins sympa quand on se prend en pleine tronche les pots d’échappement des bus ou vielles voitures qui peinent à grimper. Le truc, comme les rues sont le plus souvent en sens unique, c’est de privilégier celles où la circulation est en descente ;-)

  • Les douches : ici, dans la plupart des hôtels, il faut risquer sa peau pour prendre une douche chaude. Sur le pommeau de la douche, il y a une installation électrique genre résistance qui chauffe directement l’eau qui arrive des tuyaux. Résultat : des fils électriques sortent un peu partout dans la douche, et souvent on prend le jus en tournant les robinets… pas génial comme sensation !

  • La nourriture : je ne vais pas y revenir, mais là c’est un gros BOF… du poulet frit, des frites, des œufs frits, du riz … (Lire l’article)

  • Les excursions : il y a toujours un truc qui ne va pas quand on part en excursion en Bolivie. En fait, il ne faut pas s’attendre à ce que le programme soit respecté à la lettre : souvent, les agences s’arrangent entre elles pour regrouper les touristes afin que l’excursion soit rentable et du coup, alors que tu as soigneusement choisi ton agence pour partir dans la jungle, tu te rends compte une fois partis que tu es avec une autre… Nous avons aussi pâti du mauvais matériel fourni : des VTT un peu limites pour la descente de la mort, un 4x4 qui n’a pas démarré pour aller voir le lever du soleil sur le salar de Uynui ou bien dans le cas de notre excursion au Huayna Potosi des sacs de couchage et des vêtements de montagne qui n’avaient visiblement pas vu de lessive depuis un bon moment.

  • Dormir par terre dans la jungle : autant j’aime l’aventure et je ne suis finalement pas si accro à mon petit confort, autant passer une nuit sur une simple bâche en plastique en pleine jungle ça ne m’a pas vraiment fait rire. Je n’ai pas fermé l’œil de la nuit et en plus je me suis faite bouffer par un tas de bestiole auxquelles je ne préfère pas penser. Brrrrrr !!! (Lire l’article)

  • L’insécurité dans les bus : on redoutait un peu la Bolivie côté insécurité, car lorsque nous étions en Asie nous avons rencontré pas mal de voyageurs s’étant fait piquer des affaires dans les bus ou plus ou moins violemment dans la rue. En fait, de notre côté tout s’est bien passé et on ne s’est jamais senti en danger. Mais visiblement l’insécurité dans les bus ce n’est pas un mythe car à chaque fois qu’on a pris le bus, le vendeur de ticket ou le chauffeur nous répétait à plusieurs reprises de bien veiller à nos affaires. D’ailleurs, ça ne vise pas que les touristes car les boliviens eux-mêmes ne perdent pas leurs bagages de vue : même dans les bus de nuit ils dorment avec leurs sacs sur les genoux !

  • Le trajet en bus de Rurrenabaque à La Paz  : 18 heures de bus dont 15h sur une mauvaise piste et seulement les 3 dernières sur une route goudronnée (entre 2h et 5h du matin), avec en prime un siège qui ne s’incline pas. Tout est dit ! (Lire l’article)


Les p’tits trucs qu’on a remarqués

  • « todo posible, nada seguro » (tout est possible, rien n’est sur) : c’est un peu le slogan des boliviens, une phrase qu’ils sortent à tout bout de champ. Suivant l’état d’esprit du moment, ça fait sourire ou bien ça agace…

  • Les femmes en habit traditionnel : la Bolivie, c’est un peu comme le Vietnam : tout ce dont on a pu rêver sur ce pays est là juste devant nos yeux : les habitants en tenue traditionnelle, la musique folklorique, les lamas avec leurs petits pompons sur les oreilles etc. Le plus marquant je crois, ce sont les femmes avec leurs énormes jupons, leurs grandes nattes et leur chapeau melon. Vraiment très dépaysant !

  • Après 7 mois passés en Asie, nous sommes devenus des pro du marchandage. Ici, ça se pratique beaucoup moins. Les prix sont plutôt corrects et on peut certes marchander un peu, mais on n’obtiendra guère plus de 15% de remise là ou en Chine on parvenait à diviser le prix initial par 10 !

  • Ici, les calendriers accrochés au mur ne représentent pas des pompiers, des paysages de montagne ni des bébés chats. Non… ici, les calendriers font la promo des grandes marques de bières locales à grand renfort de string et de seins à l’air. Et ce qui est drôle, c’est qu’on les trouve partout, de la gare routière au cyber café, en passant par la pharmacie ou à l’épicerie du coin tenue par une vieille avec son chapeau melon… étonnant…

  • Que ce soit le midi ou le soir, il est difficile d’échapper à la traditionnelle soupe qui débute chaque repas. Elle peut être de légumes ou de quinoa, crémeuse ou avec des morceaux… on en a même mangé avec de petites frites flottant dedans.

  • A La Paz, nous avons croisé de curieuses personnes : accroupis par terre, avec une cagoule autour de la tête et souvent des lunettes noires, on dirait des braqueurs de banque. Mais en réalité, ils en ont après nos chaussures… ce sont des cireurs qui interpellent tous les passants pour leur proposer de cirer leurs pompes en échange de quelques bolivianos. Et pourquoi sont-ils accoutrés de la sorte ? Visiblement parce qu’à la Paz, beaucoup d’entre eux occupent un emploi dit « respectable » (instit, employé etc) et ne veulent pas être reconnus dans la rue en train de cirer des chaussures pour arrondir leurs fins de mois.

  • Lorsque les boliviens ont le moindre problème, ils ont recours à un avocat. Il y en a des dizaines dans chaque ville que nous avons traversée. Mais la palme est décernée à la ville de Potosi : dans le centre ville, il y a une enseigne « avocado » toutes les 4 portes environ. C’est visiblement lié aux nombreux conflits avec les mineurs, et le fait que le métier d’avocat se transmette de père en fils ici.

  • « Tiens, si on essayait cette boisson qu’on a pas encore testé… la chicha ? » En mon for intérieur, le nom me dit quelque chose mais impossible de me rappeler sur le moment. On goute, ce n’est pas mauvais mais ce n’est pas terrible non plus. Ce n’est qu’en rentrant à l’hôtel et en jetant un œil sur le guide que ça me revient : la chicha, c’est un alcool traditionnel… très traditionnel. Afin d’accélérer la fermentation du mais ou du manioc, l’un des 2 ingrédients de base, celui-ci est d’abord mâché avant d’être recraché dans une grande jarre qui est ensuite fermée et conservée plusieurs semaines. Comme certains diraient… « ça a du retour ! »


Nos impressions tout à fait personnelles sur

  • Les gens : que ça fait du bien de parler la même langue que les gens du coin ! A l’inverse de l’Asie, ici nous n’avons aucun problème pour échanger quelques mots avec l’épicier du coin, le chauffeur de taxi ou le petit vieux qui vient s’asseoir à côté de nous sur un banc. Et alors que nous nous attendions à des gens plutôt renfermés, nous sommes plutôt surpris de découvrir des boliviens vraiment très aimables et ouverts. Il s’appellent « amigo » les uns les autres, et nous aussi on a vite pris le truc !

  • Les paysages : ils sont tout simplement sublimes ! Ceux qui nous ont le plus marqués sont les paysages entre Uyuni et San Pedro de Atacama : le salar blanc, les lagunes colorées, le désert chatoyant de couleurs.


Côté budget

L’Amérique du sud coûte plus cher que l’Asie, mais la Bolivie est l’un des pays les moins chers de ce continent. Nous avions donc tablé dans nos prévisions sur une dépense de 45€ par jour pour 2 personnes. Nous avons fait pas mal d’excursions de plusieurs jours (le salar, l’ascension de l’Huyana Potosi, la jungle avec notamment le vol La Paz-Rurrenabaque ) et avec Marion quelques bons restaurants qui ont un peu alourdit notre budget mais nous nous en sommes tirés pour exactement 46,30€/jour.



Nos guesthouses

Les prix sont indiqués en monnaie locale, le boliviano (1€ = 9,8bl)
Rappel : pour la note, nous avons décomposé en 4 critères qui nous paraissent importants : 3 points pour la propreté (P), 3 points pour le confort (C), 3 points pour l’accueil (A) et 1 point de bonus (B).

A noter : la nuit, il fait plutôt froid en Bolivie, voir très froid à certains endroits ! Et pourtant, il n’y a jamais de chauffage dans les hôtels. Le plus dur, c’est le soir quand il faut se glisser dans les couvertures glacées…




Et si c’était à refaire ?

Je ne sais pas si on changerait grand-chose à notre parcours. Comme d’habitude, avec davantage de temps on aurait pu s’enfoncer encore un peu davantage dans le pays, notamment dans la partie sud-est que nous avons totalement ignorée. Mais tout est question de choix et nous avons préféré prendre un peu notre temps à Sucre, La Paz et (un peu forcés) à Rurrenabaque.

Au final, je conseillerai sans problème ce parcours à toute personne disposant de 3 semaines à un mois en Bolivie. Ah si… on regrette quand même de ne pas avoir pu faire une excursion dans la pampa près de Rurrenabaque : recherche de l’anaconda, pêche aux piranhas… ça avait l’air sympa !
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15 septembre 2008 1 15 /09 /septembre /2008 10:03
Quoi de mieux que d´etre coinces dans la jungle pour rattraper notre retard sur nos "bilans" par pays? Voici donc celui de la Chine...

En fait, nous ne sommes restés que 30 jours en Chine, 8 jours à Hong Kong et 2 jours à Macao. En effet, l’agitation à l’approche des JO nous a empêchés d’obtenir un visa plus long pour la Chine. Vu l’étendue du pays et le nombre considérable de choses à voir et à faire, nous avons un peu « courru » pour en profiter un maximum.

Les tops

  • le trek de 3 jours dans les montagnes aux portes du Tibet. Une très chouette expérience pas du tout prévue à l’origine. Nous avons aimé les magnifiques paysages notamment la journée pour rejoindre le « ice lake ». Ce lieu n’est quasiment pas connu des touristes occidentaux, et nous avons aussi beaucoup apprécié de pouvoir rencontrer des chinois différents du reste du pays : des chinois suffisamment aventureux pour voyager seuls ou en couple, et qui comme nous préfèrent grimper les montagnes à pied plutôt que prendre un téléphérique ! (Lire l’article)

  • la soirée avec un groupe d’expatriés à Shanghai : encore une fois, nous remercions César pour son super accueil et pour nous avoir intégrés dans son cercle d’amis pendant les 3 jours que nous avons passé à Shanghai. On se sentait bien, tout simplement. (Lire l’article)

  • La grande muraille entre Jinsanling et Simatai : on ne peut pas donner notre avis sur les autres tronçons « visitables » de la grande muraille près de Pékin car nous n’y sommes pas allés. Après avoir cherché quelques infos sur internet nous avions repéré que certaines parties sont ultra-touristiques et d’autres moins. C’est évidemment vers ces dernières que nous nous sommes tournés et la randonnée entre la porte de Jinsanling et celle de Simatai nous a vraiment beaucoup plu : des paysages superbes, une muraille authentique sur de long tronçons et très peu de personnes dessus. Nous ne demandions rien de plus ! (Lire l’article)

  • Les aubergines frites : la cuisine chinoise pouvant réserver quelques bonnes et beaucoup de mauvaises surprises, nous avions tendance à nous réfugier régulièrement derrière un plat d’aubergines. C’est l’un des premiers mots qu’on a appris à dire en chinois ! Ici, elles sont le plus souvent frites, accompagnées d’ail ou bien d’une sauce épaisse un peu sucrée… un régal !

  • Les hôtels dans les maisons traditionnelles : entrer par une porte massive élégamment sculptée pour découvrir une cour intérieure charmante et des couloirs meublés à l’ancienne… dans certains hôtels, à Pékin, Pingyao et Xi’An notamment, nous avons eu un peu l’impression de remonter le temps et de nous retrouver dans une Chine plus calme, plus sage et plus « artistique ». C’était bien mieux que les hôtels impersonnels et sans charme qui fourmillent un peu partout.

  • Le palais du ciel : il parait que le Palais d’Eté à Pékin est l’un des plus jolis de la ville. Nous lui avons préféré le Palais du Ciel avec son joli jardin et ses monuments alignés à la perfection. Il faut dire que nous avions pour nous un magnifique ciel bleu et (oh miracle !) peu de monde lors de notre visite. (Lire l’article)

  • Pingyao et Lijiang : ces 2 villes sont très différentes l’une de l’autre, mais ce sont celles qui nous ont le plus plu en Chine. Est-ce une coïncidence, ce sont aussi les 2 plus petites villes que nous ayons visité, et toutes les deux sont classées au patrimoine mondial de l’Unesco pour la préservation de leur architecture traditionnelle. A Pingyao, nous avons aimé les belles demeures en bois et en pierre, ainsi que les musées retraçant l’époque glorieuse de la ville lorsqu’elle était en quelque sorte la place financière du pays. (Lire l’article) A Lijiang, même si la ville est très touristique, nous avons aimé flâner dans les ruelles en pierre en tentant d’imaginer comment ça pouvait être avant…avant les boutiques de souvenirs, les cafés latté et les karaokés. (Lire l’article)

  • Les toilettes de la Halfway Ghesthouse dans les Gorges du Tigre : ce qui a attiré notre attention, ce ne sont pas tant les toilettes que le paysage autour. Lorsque tu ouvres la porte pour entrer dans le toilette, tu te retrouves devant une simple rigole avec un trou (voir un peu plus bas nos commentaires sur les toilettes en Chine), mais surtout devant une paroi arrivant au niveau de la taille donnant directement sur le vide des Gorges du Tigre. Le temps s’arrête alors quelques secondes, jusqu’à ce que tu réalises où tu es et ce que tu es venu y faire ;-) (Lire l´article)

  • Tout le village de Shangrila réuni pour danser le soir sur la place du village : je ne sais pas… c’est peut-être un truc complètement monté pour les touristes, mais on a vraiment l’impression que les gens prennent du plaisir à danser tous ensemble : les petites vielles avec leur costume traditionnel, les gamins qui tentent d’imiter les pas des grands, les hommes bien habillés qui effectuent les mouvements à la perfection et très sérieusement, la vendeuse de la boutique du coin, l’hôtesse de l’air qui vient d’atterrir et qui n’a pas eu le temps d’enlever son uniforme, l’ado en jean qui lance de grands sourires à sa voisine de droite …. Nous en tout cas ça nous a paru « vrai » et on a passé 2 soirs de suite à observer le « spectacle » et à nous imbiber de ce rituel quotidien. (Lire l’article)

  • Hong Kong : que dire de plus sur Hong Kong ?? Nous avons adoré cette ville en perpétuelle activité, ses lumières, ses petits restaurants, ses grandes artères ses boutiques bon marché etc. A cause de la mauvaise météo, nous n’avons pas eu vraiment le temps de visiter les iles autour mais il parait que ça vaut le coup aussi. Ce sera pour une prochaine fois ! (Lire l’article)

  • La vielle ville de Macao : l’étape vraiment surprise de ce séjour en Chine. Nous n’avions pas du tout prévu de nous arrêter à Macao et je m’en faisais plutôt une mauvaise opinion. Mais comme nous avions quelques jours de rab avant notre vol pour Sydney nous avons décidé d’y passer une ou deux nuits… pour voir. Et nous avons été agréablement surpris : l’ambiance ici est vraiment différente de la Chine, avec l’influence portugaise encore bien visible dans la vielle ville ainsi que dans les habitudes alimentaires. Et nous nous sommes aussi amusés comme des gosses un soir au Casino, tout excités à l’idée d’être à deux doigts de doubler notre mise de départ… si nous n’avions pas rejoué nos gains ;-) (Lire l’article)

Les bofs

  • Les doubles cartes au resto : d’une manière générale, on n’aime pas trop quand les gens profitent de notre ignorance de la langue locale pour essayer de nous arnaquer. En Chine, ce n’est pas si courant que cela, mais nous nous sommes plusieurs fois « défendus » dans certains restaurants qui voulaient nous faire payer le double des prix normaux en nous présentant un menu écrit uniquement en anglais.

  • La ville de Dali : très touristique, sans grand charme et pratiquant des prix ahurissants pour certains monuments (120 RMB l’entrée d’une pagode !), la petite ville de Dali, dans le Yunnan, ne nous a pas vraiment séduits. (Lire l’article)

  • Les toilettes publiques : voilà une expérience unique qui mérite un petit commentaire ! Dans les principaux monuments nationaux en Chine, on trouve des toilettes publiques occidentaux, bien propres avec une dame Pipi qui veille à ce qu’il y ait toujours du papier… tout va bien. Mais dès que l’on sort de ces quelques sites, c’est du grand n’importe quoi ! Le truc le plus répandu, ce sont les toilettes (à la turc) séparés les uns des autres par une paroi d’1 mètre environ, et… sans porte. Ma stratégie dans ce cas-là : me réfugier dans le dernier « box » en prenant bien soin de ne pas regarder mes voisines en passant ! Mais parfois c’est encore pire car il n’y a pas de paroi du tout… ça m’est arrivé notamment à la guesthouse pendant le trek à Déqin : 4 trous dans une cabane en bois et un rideau en guise de porte. Ma stratégie qui a fonctionné pendant les 2 jours : attendre qu’il n’y ait personne pour y aller tout en priant que personne ne vienne pendant que j’y suis ! Le seul jour où je me suis faite « piéger », c’était lors d’un long trajet en bus. La pause pipi arrive et il faut vraiment que j’y aille. Je me précipite vers la cabane et vois une chinoise qui me suis. « Pourvu qu’il y ait des parois, pourvu qu’il y ait des parois !!! » Malheureusement non… J’hésite quelques secondes, la chinoise me passe devant et s’installe tranquillement en me demandant comment je vais (oui, j’ai oublié de le dire, mais tout le monde se parle très naturellement dans les toilettes !). Et là, je prends sur moi et lui répond « très bien ! » en m’installant 2 trous plus loin. Pas facile tous les jours de voyager en Chine !

  • Les comportements de certains chinois : les chinois sont je crois les gens les plus différents de nous que nous ayons rencontrés. Parfois, leur comportement est vraiment surprenant voire, selon nos normes d’occidentaux, grossier et impoli : comment ils te rentrent dedans dans la rue sans s’excuser, comment ils s’incrustent devant toi dans la file d’attente, comment ils t’ignorent superbement ou te font un geste de la main pour te dire « va-t-en » quand tu essaies de leur demander ton chemin, comment ils ont l’air d’être tout le temps en colère et plein d’autres choses encore. Evidemment, tous ne sont pas comme ça et on a rencontré aussi des personnes très ouvertes, très curieuses et très généreuses mais quand même… ça surprend un peu et ça agace un peu aussi.

  • La viande dans la cuisine chinoise: je reviens sur la cuisine chinoise, qui n’a, soi dit en passant, absolument rien à voir avec celle qu’on peut manger en France. On a eu parfois des bonnes surprises, mais bien souvent des mauvaises ! Ce qui nous dégoutait le plus, c’était les plats de viande en sauce qui en fait s’avéraient être du gras en sauce. C’est surtout vrai pour le bœuf, qu’on a très vite arrêté de commander. Le poulet, quand à lui, est généralement servi avec tellement d’os que tu passes plus de temps à les retirer de ta bouche qu’à manger de la viande. A noter, à pékin on a aussi eu droit à de la peau de canard frite… ça vous tente ?

  • Le Leo Hostel à Pekin : cet hôtel recommandé dans le Lonely nous a tellement énervé (chambre minable, clips de métal ou de rap à fond toute la soirée…) qu’il mérite bien sa place dans cette rubrique.

  • La plage à Macao : on n’en attendait pas grand-chose mais on espérait quand même passer une bonne journée. Mais la plage de Macao ne vaut vraiment pas la ballade : du sable noir, de l’eau douteuse et trop froide, et pas un vendeur de chichis à l’horizon… pffff… (Lire l’article)

  • La barrière de la langue : pendant les quelques mois que nous avons passé en Asie du sud-est, nous avons évidemment été frustrés de ne pas pouvoir communiquer davantage avec la population locale. Mais en Chine, c’était le summum car très peu parlent anglais et on devait souvent se contenter de pointer un mot dans notre dictionnaire, ou de faire des signes avec les mains. Mais on a remarqué qu’ils étaient contents quand on essayait de baragouiner 2 mots de chinois (les prix/chiffres, notamment).

  • La difficulté d’avoir des infos fiables : le chinois n’aime pas perdre la face, et préfère la plupart du temps répondre à côté de la plaque plutôt que dire qu’il ne sait pas. Du coup, pour nous il était parfois un peu difficile d’obtenir les bonnes informations, que ce soit sur les lignes de bus, la direction à prendre pour trouver tel ou tel monument, savoir s’il reste encore des places en couchette etc. Ajoutez à cela le fait que notre guide était complètement dépassé par les changements rapides qui ont lieu actuellement en Chine (de nombreux restaurants et hôtels indiqués dans le bouquin n’existent plus… même des rues ont disparu !), et vous obtenez un pays où il n’est pas si facile de voyager en « indépendant ».

Les p’tits trucs qu’on a remarqués

Nous avons déjà publié un article portant sur ces petits détails qui font la différence. (
Lire l’article) Mais il y en a encore bien d’autres ! Par exemple :

  • La mode ici, c’est porter le même t-shirt que son chéri. Nous avons donc croisé plusieurs jeunes couples arborant fièrement le même t-shirt « I love you » ou « Hello Kitty »

  • L’art de prendre des photos débiles : les chinois aiment prendre des photos, c’est connu. Mais ce qu’on a vu ici dépasse l’entendement. Ils prennent tout et n’importe quoi !! Peu importe la luminosité, le cadrage ou le décor derrière (une jolie fontaine ou une décharge publique), le père de famille mitraille ses enfants toutes les 5 secondes et les gens font la queue pour se faire photographier sur LE rocher au bord du sentier. Les photos qui nous ont le plus fait rire ? Celles prises en marchant ou par la fenêtre d’un bus en train de rouler, mais aussi celles où il y a tellement de monde devant qu’on ne voit même pas le monument ou le couple censé être pris en photo.

  • L’attrait du nombre. Les chinois sont plus de 1 milliard dans leur pays. On pourrait penser qu’ils aimeraient rester seuls de temps en temps. Mais en fait la grande majorité d’entre eux préfère voyager en groupe de 30 à 40 personnes plutôt qu’en individuel. Et les groupes de touristes chinois qui visitent leu pays, il y en a beaucoup et pour nous c’était un vrai cauchemar ! Ils avancent en troupeau serrés les uns contre les autres (mieux vaut ne pas être sur leur passage car ils ne s’arrêtent pas !), suivant le drapeau ou la lumière agitée par le guide devant et se bousculant pour prendre 4 ou 5 photos de ce que leur guide est en train de beugler dans le porte-voix. Mettez plusieurs groupes les uns à côté des autres (dans la cité interdite ou à l’armée de terre cuite, par exemple) et vous obtenez un tel bordel que vous n’avez qu’une envie : fuir !

  • Du thé partout et tout le temps : une chose qu’on a beaucoup aimé ici, c’est le fait que dans de nombreux lieux publics, dans les hôtels, dans les trains et dans les restaurants on trouve de l’eau chaude à disposition pour se faire du thé. Dans les trains, nous nous en servions aussi pour nous préparer des soupes instantanées, bien pratiques, plutôt bonnes et pas chères

  • Une autre chose qui diffère beaucoup de chez nous, c’est la façon de prendre les repas. Ici en Chine, on ne commande pas son plat pour le manger de son côté comme en Europe. Le plus souvent, 1 ou 2 personnes se chargent de passer la commande pour toute la table, et les plats sont disposés au milieu afin que tout le monde puisse se servir. C’est beaucoup plus convivial et ça permet de gouter un peu à tout ! On a remarqué également que les chinois ne finissaient jamais leurs plats. D’après ce qu’on a compris, c’est un signe d’impolitesse chez eux de terminer un plat car cela signifie que l’on a encore faim. Vu que Renaud déteste laisser quoi que ce soit dans son assiette, nous avons du passer pour de vrais malotrus ! Autre habitude qu’on n’a pas chez nous : tout ce qu’ils ne mangent pas (os de poulet, tête de poisson, peaux ou écorces…) ils le mettent (voire le crachent) directement sur la table, à côté de leur assiette. A la fin du repas, c’est souvent un vrai massacre sur la table ! Nous en avons retiré l’expression « ouh la la ! j’ai mangé comme un chinois aujourd’hui ! » signifiant pour nous : j’en ai mis un peu partout à côté de mon assiette ;-)

Côté budget


Pas de suprise de ce côté-là, le coût de la vie est plus élevé en Chine qu’en Asie du sud-est. Et il faut également distinguer Hong Kong !Pour la Chine et Macao, nous avions prévu un budget de 50€ par jour que nous avons exactement tenu. Mais nous avons eu davantage l’impression de « faire attention » que dans les précédents pays. Il faut néanmoins ajouter que les deux vols intérieurs que nous avons achetés sont inclus dans ce budget. Donc tout va bien.
Pour Hong Kong, nous avions prévu 70€ par jour et là encore, nous sommes pile dans nos plans, voire un peu en-deça car nous avons dépensé exactement 65€ sans trop nous priver, finalement.

Nos guesthouses

Pour simplifier entre les différentes monnaies, nous indiquons ici les prix en €.Rappel : pour la note, nous avons décomposé en 4 critères qui nous paraissent importants : 3 points pour la propreté (P), 3 points pour le confort (C), 3 points pour l’accueil (A) et 1 point de bonus (B).


Et n’oublions pas les 5 nuits passées dans des bus ou trains, qui nous ont fait économiser autant de nuits d’hôtel !  ;-)


Et si c’était à refaire ?

Nous avons beaucoup aimé la Chine et aimerions y revenir en particulier pour visiter le Tibet, la région du Sishuan et celle de Guilin, au sud. Le problème avec la Chine, c’est que le pays est tellement grand et il y a tellement de chose à voir qu’il est très difficile de faire des choix. Au final, nous ne sommes pas mécontents des nôtres. Nous avions prévu d’aller à Yangshuo et Guilin mais avons finalement décidé de rester un peu plus longtemps dans le Yunnan et de pousser jusqu’aux portes du Tibet, et ça nous a beaucoup plu.

Donc si c’était à refaire, nous prendrions plus de temps pour nous aventurer davantage dans la campagne ou les montagnes chinoises. Nous éviterions aussi la halte de 2 jours à Dali, et je ne sais pas si nous retournerions à Xi’an. Certes l’armée de terre cuite est impressionnante, mais je crois qu’on préfère passer plus de temps à nous balader dans de chouettes paysages qu’à visiter des vestiges archéologiques. Néanmoins, on a entendu énormément de bien sur les montagnes environnant Xi’an, donc on aurait pu aussi y passer plus de temps pour aller y faire un petit tour.

La ville de Shanghai ne m’a pas vraiment séduite (Renaud a bien aimé) mais il est impensable de passer à côté de Pékin où 4/5 jours sont à mon avis un minimum.

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16 juin 2008 1 16 /06 /juin /2008 10:30
Nous avons profité de nos quelques jours de plage pour nous atteler à ce bilan de nos 3 semaines au Laos. Le Laos… avant d’y arriver, nous avons rencontré plein de voyageurs qui nous ont dit « vous allez adorer le Laos, moi c’est le pays d’Asie que j’ai préféré ! ». Et bien… pas nous ! En fait, nos impressions sur ce petit pays sont un peu mitigées : on n’a pas adoré, mais on n’a pas détesté non plus. La preuve, c’est qu’on a eu du mal à trouver des choses à dire pour les rubriques « tops » et « bofs ».
On y est resté 3 semaines avec plaisir, mais on n’a pas eu envie de prolonger pour découvrir le sud. Difficile de déterminer pourquoi. A bien y réfléchir, le Laos nous a paru un peu fade par rapport à ses voisins. Il n’y a pas grand-chose à faire ici : pas de monument incontournable à visiter, pas d’activité génialissime à entreprendre, une culture locale qui se fait très discrète. C’est un pays où la vie s’écoule paisiblement, avec ses marchés, ses temples, son activité quotidienne. Après 3,5 mois en Asie du sud-est, je crois qu’on s’est habitué à ces choses là, qui ne nous étonnent plus autant. Serions-nous déjà blasés ?? J’espère bien que non, car nous attendons encore de ce long voyage qu’il nous apporte bien d’autres surprises et aventures ;-)


Les tops

  • la promenade en vélo autour de Luang Nam Tha : avec un vélo comme avec une moto, on a une sensation de liberté vraiment agréable. Pouvoir s’arrêter sur un pont pour échanger 3 mots avec des gamins qui pêchent dans la rivière, ou bien regarder une famille en train de ramasser son riz…ce sont de toutes petites choses, mais qui font tout le charme de ce voyage. Et puis, on s’est bien amusés à galérer sur les ponts en bambous… parfois il fallait porter le vélo !

  • le trek à Nong Khiaw : 2 jours fabuleux à crapahuter dans les montagnes pour aller à la rencontre des minorités ethniques, avec un guide et 3 autres occidentaux très sympa. Une expérience que nous recommandons chaudement ! La curiosité des gamins dans les villages et leur sourire quand ils se voient sur les photos que nous prenons valent tous les temples du monde !

  • la route de Dien Bien Phu à Muong Khoa : Le trajet dure environ 6 heures (passage de frontière depuis le Vietnam inclus), mais le paysage est tellement beau qu’on en redemanderait presque ! Surtout à l’aube (le bus part à 5h du matin de Dien Bien Phu), quand les nuages se dispersent lentement entre les montagnes… tout simplement magique !

  • les paysages autour de Vang Vieng : avec ces roches bleutées qui surgissent un peu partout, la région de Vang Vieng nous a fait penser à une sorte de baie d’Along terrestre. Dommage que la surexploitation touristique de la ville donne juste envie de fuir la région !

  • le resto français à Luang Prabang : ah oui, ça on vous l’avait caché… on a complètement craqué à Luang Prabang pour un resto chic… français, évidemment (Le « Calau ») ! Dans nos assiettes : aubergines farcies au chèvre, bruschetta au chèvre et aux poivrons grillés, confit de canard au cèpes et pavé de bœuf au gorgonzola. Le tout servi comme des princes, Ah… que c’est bon le luxe ! D’autant plus lorsque ça ne coute que 17 € par personne…

  • les chutes d’eau à Luang Prabang : rien à voir avec les chutes du Niagara, qu’on se comprenne bien ! Mais on a passé une bonne après-midi à se rafraichir dans les différents bassins naturels aux eaux turquoise. Alors que demander de plus ?


Les bofs

  • 16 heures sur le Mékong pour rejoindre Luang Prabang : on en a déjà parlé, ça n’était pas la meilleure idée d’aller jusqu’à Huay Xai rien que pour descendre le Mekong en bateau jusqu’à Luang Prabang. Quand je pense qu’on aurait pu rejoindre directement Nong Khiaw depuis Mong Kuao en bateau… ça nous aurait fait gagner 3 jours. Et oui, 3 jours, même sur 1 an, ça compte ! ;-)

  • Voyager quand on est en forme, c’est le top. Mais quand on est patraque, qu’on a mal au ventre ou à la tête, et que nos cernes se creusent parce qu’on n’arrive plus à dormir, ça devient moins drôle. Globalement, nos 10 premiers jours passés au Laos n’ont pas été au top question forme, donc ça nous a un peu miné le moral. C’est peut-être pour ça, aussi, qu’on a eu du mal à « rentrer » dans le pays. Heureusement, tout est rentré dans l’ordre très vite !

  • Des mecs torse poil en train de s’enfiler bières sur bières, des nanas en bikini dans la rue à 23 heures, un néo-zélandais qui n’a pas décollé de la ville depuis 1 semaine parce que « le tubing, c’est trop bien ! »… voilà le type de touristes que l’on peut croiser à Vang Vieng. Heureusement, il y a les autres, ceux qui ne se sentent pas à leur place dans cette ville et prennent le premier bus en direction de n’importe où ailleurs… un peu comme nous !

  • Les temples à payer à Luang Prabang : alors ça, c’est exaspérant. Dans une ville où une chambre double coute 50 000 kips la nuit (3,70 €) et un bol de soupe 5 000 kips, payer 20 000 kips par personne pour visiter des temples, ça frise l’extorsion ! Du coup, on s’est contenté de visiter les 2 plus emblématiques (dont le Phu Si pour la vue sur la ville), tout en faisant quelques tours dans des temples plus petits en activité (et gratuits, eux !)

  • Huay Xai : rien de plus à ajouter que ce que nous avons déjà écrit : une ville frontière comme on les déteste, avec son ambiance glauque et son lot de profiteurs.

  • Muang Gnoi : on n’est resté moins d’une heure à Muang Gnoi, donc c’est peut-être un peu gonflé de le mettre dans nos « bofs ». Néanmoins, il y a un tel décalage entre la présentation qui en est faite dans tous les guides et la réalité que voilà… c’est bof. Notre conseil : restez plutôt à Nhong Khiaw, bien plus authentique et vivant !


Les p’tits trucs qu’on a remarqués

  • Mais où sont planqués les vélos et les motos ? Quand on arrive du Vietnam, où la circulation est complètement hallucinante, on a un choc en découvrant les villes laotiennes : ici, il y a plus de voitures que de 2 roues et les feux tricolores sont respectés. Mais il y a tellement peu de circulation, de toute façon, qu’on peut traverser n’importe où, n’importe quand. Un pays calme, c’est rare en Asie, non ??

  • Les gares routières excentrées : on n’a pas réussi à savoir si c’était un complot des chauffeurs de tuk-tuk associés ou bien une réglementation nationale douteuse mais le fait est là : dans toutes les villes du Laos, la gare routière se trouve systématiquement en dehors de la ville, entre 5 et 14 kilomètres (Luang Nam Tha décrochant le pompon, si mes souvenirs sont exacts). Et une fois que tu es coincé sur un terrain vague avec une pancarte « bus station » et absolument rien autour tu fais quoi ? Ben tu prends LE tuk-tuk qui t’interpelle depuis que tu as posé le pied par terre pour rejoindre le centre ville, et tu n’essaies même pas de négocier la course. C’est 10 000 kips, point barre ! Ce qui nous a un peu consolés, c’est que cette mesure ne vise pas que les touristes. Un jour, on a pris un tuk-tuk avec des locaux qui étaient dans le même bus que nous. 2 nénettes laotiennes sont descendues à peine 600 mètres plus loin, et malgré tous leurs efforts ont du payer les 10 000 kips chacune. C’est vraiment rude pour eux car ça fait beaucoup d’argent…

  • Vientiane, ville d’expatriés. C’est impressionnant le nombre d’expats qu’on a pu observer à Vientiane. A quoi on les reconnaît ? ils portent des jeans (les voyageurs en portent rarement car ce n’est pas pratique à laver et à sécher), descendent de leurs gros 4x4 et promènent leurs gamins dans des poussettes. Et visiblement, le quartier dans lequel se trouvait notre hôtel devait être prisé des expatriés car il y en avait partout ! C’est la première fois qu’on croise une telle « communauté ».

  • Ici, le riz se mange gluant. On était habitué à le manger blanc (à la vapeur) ou bien frit (avec des légumes et/ou de la viande), avec une cuiller ou bien avec des baguettes, mais ici au Laos le riz se mange gluant : apporté sur la table dans un petit panier en osier, il faut en prendre un morceau avec sa main droite et en faire une boulette que l’on trempe ensuite dans la sauce de son plat. Un régal ! (quoique un peu lassant au bout du cinquième repas…)

  • De tous les pays de l’ex-Indochine, c’est incontestablement le Laos qui a la palme des traditions françaises les plus affirmées : quelques noms de rues en français, de la vache qui rit à tous les coins de rue, des bonnes baguettes et de croustillants croissants… mais le plus atypique, c’est leur gout pour la pétanque ! Mais attention ici c’est sérieux, on joue de l’argent à chaque partie (d’une manière générale, ils misent de l’argent systématiquement : aux cartes, à la pétanque, au billard etc.)

  • Il y a assez peu de routes au Laos, et la plupart des touristes effectuent plus ou moins le même type de trajet, en restant 2, 3 ou 4 nuits par endroit. Du coup, il est très facile de retomber sur des gens avec lesquels on a déjà pris un bus, ou de se dire « elle ne te dit pas quelque chose, elle avec ses cheveux violets ? » (ben oui, on ne peut pas se souvenir de tout le monde !). Nous, il y a un type qu’on croisé à Luang Prabang, puis à Nhong Khiaw, puis à nouveau à Luang Prabang, à Vang Vieng et enfin à Vientiane. Le truc drôle, c’est qu’il ressemblait énormément à un pote (David C de Cairanne, pour ne pas le citer). A la fin, on finissait par se dire « t’as vu y’a David là-bas ?! » ;-)


Nos impressions tout à fait personnelles sur

  • les gens : nous n’avons pas vraiment d’avis sur la population locale : pas de coup de cœur particulier comme nous avons pu avoir pour les birmans, mais c’est vrai qu’ils sont plutôt sympathiques et souriants. Encore une fois, nous avions entendu tellement de bien sur le Laos et les laotiens avant de venir que nous nous attendions peut-être à des contacts plus ouverts et plus faciles.

  • la nourriture : le riz gluant, le laap (viande ou poisson haché servi entre autre avec de la menthe, du citron et de nombreuses autres épices), la salade de papaye verte épicée sans oublier les incontournables soupes de nouilles et nouilles sautées. Pas aussi diversifiée et raffinée que ses voisines thaïe ou vietnamienne, mais la cuisine lao se défend bien !

  • les paysages : on en a déjà un peu parlé, les vallées et montagnes du Laos sont l’occasion d’admirer de superbes paysages. Dommage néanmoins qu’ils défrichent autant (en brulant les forêts le plus souvent) car ça perd un peu de charme.


Côté budget

Etonnamment, la vie est plus chère au Laos qu’au Vietnam : la nourriture, les droits d’entrée dans les monuments, les transports… tout coûte quasiment le double ! On n’a pas très bien compris pourquoi, car les habitants n’ont pas l’air plus riches, ni le pays plus développé, bien au contraire. Seuls les hôtels et guesthouses sont moins chers. Du coup, on a instinctivement diminué notre « train de vie »… et comme je l’ai déjà dit, il n’y a pas grand-chose à faire au Laos, donc on a économisé sur la partie « visites ». Au total, pour un budget prévu de 40 € par jour, nous avons dépensé 28 €. En comptant nos hôtels pas très bon marché et le resto français à Luang Prabang, ainsi que le trek de 2 jours à Nong Khiaw. On ne s’en sort pas si mal !


Nos guesthouses

Rappel : les prix sont indiqués en Kips (13 500 kips = 1 €). Pour la note, nous avons décomposé en 4 critères qui nous paraissent importants : 3 points pour la propreté (P), 3 points pour le confort (C), 3 points pour l’accueil (A) et 1 point de bonus (B).

 


 Ville Nom
 Nb nuits
px/nuit P C
A
B
Note
Comments
 Udomxai  Phoxay Guesthouse
 1 50 000
1
1
0
0
2
Pratique, juste en face de la gare routière
 Luang Nam Tha
 Xuela Guesthouse
 3
53 000 3 2
3
0
8
Super adresse, chambres jolies et impeccable, accueil trèssympa
 Huay Xai
 Arimid Guesthouse
 1
80 000
1
1
2
0
4
Cher pour ce que c'est, le patron parle français
 Patbeng  ?  1 30 000
2 1
1
0
4
Seul intérêt : le prix
 Luang Prabang  Ban Lakkam Guesthouse
 1 200000
3
3
3
0
9
Notre "malentendu" entre dollars et kips (article). Mais super hôtel évidemment !
 Croissant d'Or
 4
175000
2
1
2
1
6
Chambre correcte, wifi gratuit, on a surtout craqué pour le p'tit déj' inclus avec croissant et chocolat chaud.
 ?  1 60 000
2
2
1
0
5
Dans une rue perpendiculaire à la rue princpale
Nong Khiaw  Sunrise Guesthouse  2 50 000 1 1 2 1 5 De l'autre côté du pont quand on arrive en camion. Chouette vue sur la rivière depuis les bungalows et bonus pour leshamac
Vang Vieng
 Saysong Guesthouse  1
50 000 1 Bof, très bruyant 
 Dokkhun 1 Guesthouse  2 50 000 Très moyen mais propre 
 Vientiane  Lao Youth Hotel
 2 60 000  Chambre correcte et très bon pris pour Vientiane. Wifi "volé" auprès du café d'en face 


Et si c’était à refaire…

Le trajet de d’1 journée en bus et de 2 jours en bateau entre Luang Namtha et Luang Prabang en passant par Huay Xai est celui qu’on « regrette » le plus, on aurait mieux fait d’aller directement de Muang Khoa jusqu’à Nhong Khiaw en bateau ! On aurait aimé aussi découvrir davantage les alentours de Vang Vieng… mais l’ambiance de la ville nous a un peu coupé la chique… Enfin si c’était à refaire, on profiterait des quelques jours gagnés au nord en ne faisant pas la boucle par Huay Hai pour pousser jusqu’au sud. Nous avons notamment entendu beaucoup de bien de la région des 4000 iles
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15 mai 2008 4 15 /05 /mai /2008 12:55
10 jours après avoir quitté le Vietnam et profitant de ces quelques jours de repos à Luang Prabang, il est temps de dresser un petit bilan de ces presque 4 semaines passées au Vietnam. En résumé, on peut dire que l’on a beaucoup aimé ce pays pour la beauté de ses paysages, la qualité de sa cuisine et les petits moments de vie quotidienne qu’on a pu capter dès lors qu’on sortait des grandes villes.


Les tops

  • Le trek dans les villages autour de Sapa : sans guide, sans préparation, mais avec la jeune Hmong Su comme meneuse (lire l'article), nous avons vécu une expérience formidable. D’abord le trek en lui-même : plutôt facile (à peine 9 heures de marche, en descente presque tout le temps, étalées sur 2 jours), les pistes que nous avons suivies nous ont fait traverser des paysages superbes : des rizières en terrasse, des forets de bambou, des ruisseaux, des cascades etc. Tout simplement magique ! Et puis la nuit que nous avons passée dans la maison de Su, en toute simplicité, nous a aussi beaucoup marqués.

  • La baie d’Along : nous avons passé 2 jours sur un bateau à naviguer entre les rochers de la baie. Le premier jour sous une brume qui donnait un petit côté mystique au paysage, le second par une belle journée ensoleillée. Que dire de plus ? Le paysage est simplement hallucinant, et le fait de le découvrir confortablement installés sur un joli bateau ajoute à la féérie. (lire l'article)

  • Mes parents : ce n’est pas si souvent qu’on passe 3 semaines au Vietnam avec ses parents ! Nous sommes très heureux d’avoir pu partager un petit bout de notre aventure avec eux… Malgré le bruit et l’effervescence constante du Vietnam (ils ne dorment jamais ??), j’espère que ces 3 semaines donneront à mes parents l’envie de découvrir un peu plus l’Asie.

  • Les ballades en moto : les villes du Vietnam sont très vite fatigantes à cause du bruit et des sollicitations incessantes auxquelles les touristes occidentaux sont soumis. Alors dès qu’on pouvait s’en échapper, on sautait sur l’occasion. Cela nous a conduit à faire de très jolies balades en moto, aux environ de Dalat, Hoi An et Hué notamment. C’est je crois les balades autour de Dalat qui nous ont le plus plu, en raison des beaux paysages et des petits villages que nous avons traversés… sans compter qu’il y faisait plus frais que sur la côte !

  • La vielle ville de Hoi An : incontestablement, s’il fallait dire quelle ville nous a le plus séduit au Vietnam, je répondrais Hoi An. Quoique c’est un peu triché, car c’est une toute petite ville, comparé aux autres. Mais c’est une ville pleine de charme, avec ses vieilles maisons en bois, son petit pont japonais, ses ruelles parfois piétonnes. Et quand toute la ville est illuminée par des lampions, c’est vraiment craquant ! (lire l'article)

  • La ballade à vélo sur l’ile de Cai Be (delta du Mekong) : quand je repense à notre guide qui nous a dit de ne pas nous éloigner de la route principale !! C’est justement ça qui nous a tellement amusés dans cette ballade : nous retrouver sur des chemins très étroits longeant les canaux, franchir des petits ponts, prendre à droite « au pif » en espérant qu’on se rappellera du chemin pour le retour… et profiter, pendant 2 petites heures, du calme de l’île et de la vie quotidienne de ses habitants. (lire l'article)

  • La journée à la plage de China Beach et aux montagnes de marbre : c’était l’une de nos sorties en moto, dans les environs de Hoi An (lire l'article). Une journée idéale : une plage immense pour nous tous seuls, un resto bien copieux le midi, une petite marche agréable à l’ombre des arbres et dans les grottes des montagnes de marbre l’après-midi… que demander de plus ? Le seul bémol, c’est la route pour y aller : une grande nationale sans charme avec pas mal de circulation… bof

  • La cuisine vietnamienne : pour l’instant, avec la cuisine indienne, c’est l’une des plus savoureuses et variées que nous ayons goutée : viandes sautées, soupes de nouilles et évidemment succulents rouleaux de printemps… à noter également les spécialités culinaires de Hoi An qui nous ont bien plus : la rose blanche (sorte de beignet de crevette à la vapeur), le won ton (des feuilletés frits aux légumes) et le cao lau (soupe de nouilles avec du porc et des morceaux de galette croustillante).

  • La journée avec les vietnamiens : grâce à un nouveau Renaud qui se découvre en voyage (presque bavard, vous le croyez ça ??), nous avons rencontrés 5 vietnamiens d’à peu près notre âge avec lesquels nous avons passé de bons moments pendant notre trek à Sapa. Depuis, nous correspondons de temps en temps avec eux par e-mail.

  • Le wifi dans les hôtels : c’est un peu la cerise sur le gâteau et c’est vrai que ça ne fait pas très routard… mais on a adoré le wifi dans quasiment tous les hôtels dans lesquels nous sommes restés au Vietnam. C’est bien plus pratique que d’aller dans un cybercafé ! Le seul hic, c’est qu’il fallait que je fasse la police, sinon Renaud pouvait y passer des heures… comme à la maison, quoi !


Les bofs

  • Le bruit incessant : je ne sais pas comment font les vietnamiens pour vivre 24/24h dans ce bruit incessant : quand ce ne sont pas les klaxons qui te font sursauter, c’est la TV ou la radio qui hurle dans le poste, certainement pour concurrencer celle du voisin. Même entre eux ils parlent très forts… A côté, l’Inde c’est presque la Lozère ! ;-)

  • My Son : d’une manière générale, les temples que nous avons visités au Vietnam sont les moins intéressants/beaux que nous ayons vus en Asie. L’ancienne cité Cham de My Son, à quelques kilomètres de Hoi An, ne fait pas exception à la règle : très abimé par la guerre, mal entretenu, le site manque cruellement d’informations qui auraient pu pallier le mauvais état des ruines. Heureusement, le trajet en moto pour y parvenir traverse de beaux paysages. (lire l'article)

  • Le palais de la réunification : comment vous dire… on se retenait de ne pas rire en découvrant les différentes salles du palais. Certes, je veux bien admettre que c’est un moment de l’Histoire du Vietnam qui s’est déroulé ici (après la « libération » du sud par l’armée nord-vietnamienne, le palais devint le quartier général de l'administration militaire de Ho Chi Minh et c’est ici qu’ont eu lieu les consultations portant sur l'unité nationale), mais ces pièces avec 6 chaises, 1 table et un tapis vert, ou bien 12 chaises, 1 table ovale et une moquette rouge… c’est un peu ridicule. Les seuls parties intéressantes, ce sont les salles en sous-sol (sorte de bunker) et la galerie de photos qui retracent les grands moments de la guerre. (lire l'article)

  • Les travaux sur la route principale qui relie le nord au sud : normalement, la grande route qui relie Ho Chi Minh Ville au sud et Hanoi au nord est censée être une « bonne » route. Oui, mais c’est sans compter les travaux qui s’échelonnent tout le long du trajet. Du coup, avec de gros nids de poules et des raccords de routes plus ou moins bien faits, pas évident de dormir dans les bus de nuit… ça nous a valu de jolies cernes (enfin… surtout à mes parents) mais aussi quelques bons fous-rires ;-)

  • Les abus vis-à-vis des touristes à sapa : d’une manière générale, un touriste blanc au Vietnam attire les convoitises. Tout est bon pour tenter de nous soutirer quelques dongs de plus : on gonfle le prix de la chambre, de la course en taxi, le moindre souvenir se calcule en dollar etc. La routine du voyageur, vous me direz ? C’est vrai, mais là c’est encore plus usant qu’ailleurs, et le marchandage qui d’habitude en Asie se fait tout en douceur tourne ici à l’épreuve de force. Et le pompon, nous le décernons à la ville de Sapa : pas moyen de sortir le bout du nez de l’hôtel sans être suivi par 2 ou 3 gamins ou femmes des ethnies environnantes, qui tentent de nous vendre bracelets et autres colifichets (parfois en nous les mettant de force dans la main). Ici, le double tarif est systématiquement appliqué. Le comble était un resto où on est entré pour regarder les prix avant de s’installer. La gérante nous sort une carte où les prix sont indiqués en dollars… déjà là elle nous énerve. Sur la carte des boissons, je repère mon traditionnel « banana shake »… à 4$ !! (d’habitude c’est autour de 10 ou 15 000 dongs, c'est-à-dire moins de 1$). Et les prix des autres plats sont du même calibre, environ 4 fois plus cher. Je lui montre la carte en lui disant qu’il doit y avoir une erreur, et lui demande la carte en dongs. Elle me sourit et me dit « oh sorry ! » et m’apporte une carte où les prix sont bien plus raisonnables… et indiqués en dongs. Argh !!

  • Une autre chose qui nous a agacés au Vietnam et que nous n’avons pas subi dans les autres pays d’Asie du sud-est, c’est le manque d’efforts de la plupart des gens pour tenter de nous comprendre. Evidemment, on ne parle pas vietnamien, donc on parle souvent en anglais, ou bien on tente de se faire comprendre en montrant des mots en vietnamiens dans notre guide ou encore faisant des gestes. Là où en Birmanie ou en Thaïlande ça faisait généralement sourire les gens qui tentaient de nous aider, ici ils n’en ont rien à faire… ils te font non de la tête, te regardent à peine et te laissent planté là. Honnêtement, ça m’a parfois fait sortir de mes gonds, jusqu’à m’énerver contre la personne en la traitant de cruche ou de crétin. Ca sert à rien, mais ça soulage ;-)

  • La plage de Na Thrang : on nous avait dit qu’en allant sur la plage à Na Thrang, il ne fallait pas qu’on s’attende aux belles plages thaïlandaises… ben c’est vrai, ça n’a rien à voir ! On se croirait un peu au Prado à Marseille (un grand boulevard, un grand trottoir en béton et la plage), sauf qu’ici on ne peut quasiment pas se baigner. Et oui, il y a de très fortes vagues, et la plage descend très vite dans l’eau. Donc tu n’as que deux choix : soit tu restes là où tu as pied et tu te prends les vagues en pleine tronche, soit tu dépasses les vagues mais tu n’as plus pied et tu risque d’être entrainé par les forts courants… génial ! Pour trouver des plages un peu plus jolies (et plus calmes aussi), il faut sortir de la ville. (lire l'article)


Les p’tits trucs qu’on a remarqués

  • Un pays facile à voyager : on s’attendait à ce que le Vietnam soit touristique, mais on ne pensait pas qu’il serait aussi « facile » à voyager : tout est prévu pour faciliter le parcours du voyageur ! Ici, pas la peine de galérer aux gares routières perdues au milieu de nulle part, les bus qui relient les principales villes te déposent dans le quartier des hôtels « petits budgets ». dans les centaines d’agences de voyage qui se suivent les unes à la suite des autres, tu n’as qu’à choisir ton excursion : trek, bateau, monuments, tour de la ville… tout est possible la veille pour le lendemain ! Ca fait du bien car c’est moins fatiguant, mais c’est aussi frustrant… il est du coup beaucoup plus difficile de sortir des sentiers battus (à moins de faire tout le périple en moto…)

  • La circulation est juste incroyable ! Ici, il y a très peu de voitures, mais un nombre inimaginable de scooters. La nuit, quand ils sont garés, il y en a partout : sur la route, sur les trottoirs (à tel point que les piétons sont obligés de marcher sur la chaussée…), et jusque dans les magasins et dans les maisons.

  • Le Vietnam, c’est un pays de cartes postales : les rizières en terrasses, la majorité des gens qui portent un chapeau pointu, les vendeurs ambulants qui chargent leurs lourds fardeaux sur une sorte de balancier en équilibre sur leur épaule droite (ou gauche, peu importe…), les écoliers en uniforme qui envahissent les rues sur leurs vélos dès la sortie des classes, les vieux assis en tailleur qui fument de grosses pipes… Mais ce qui est incroyable, finalement, c’est que toutes ces images sont bien réelles ! C’est vraiment comme ça le Vietnam !

  • Durant nos trajets en bus, on a remarqué un truc qui nous a fait bien rire. A chaque trajet un peu long, le bus s’arrête dans un resto, généralement une grande salle impersonnelle avec un comptoir central où tu viens te servir. Et comme nous sommes dans des bus « pour touristes », tous s’arrêtent au même endroit et on se retrouve très vite plusieurs dizaines d’occidentaux à attendre que le bus reparte. Pendant ce temps, les chauffeurs des bus, eux, prennent un bol de nouille, ou parfois du riz. Ils se regroupent tous sur une table au fond de la salle. Et l’un de leur rituel, semble-t-il, c’est de faire « exploser » un petit paquet sous-vide contenant une lingette rafraichissante. Ils le font tous… un bus arrive, le chauffeur rejoint ses potes et avant de s’asseoir « bang » il fait pêter sa serviette. C’est trop drôle à voir !

  • Quand un vietnamien ne comprend pas ce que tu lui dis, tu le vois tout de suite : il te dit oui, mais dans ses yeux tu peux lire « pourvu qu’il ne me demande rien d’autre, pourvu qu’il ne me demande rien d’autre ! » ;-) Parfois, on croit qu’ils parlent anglais… mais en fait non ! Par exemple, un chauffeur de pousse-pousse, une fois, me demande dans un bon anglais « puis-je vous aider ? ». En l’occurrence, j’étais à la recherche de mes parents, donc le pauvre garçon ne pouvait pas grand-chose pour moi… amusée, je lui dis quand même « je cherche papa et maman : tu les as vu ? ». Et là il me répond sans hésitation : « 4 personnes ? 8 dollars ! ». On était mort de rire !

  • Ici, le mariage doit avoir beaucoup d’importance, vu le nombre de boutiques de robes de mariées qu’on a vu. Et n’importe où : dans les grandes villes, à côté des épiceries et des marchés, mais aussi dans les petits villages, entre le réparateur de motos et la boucherie… Et puis il faut voir les robes : d’énormes meringues blanche le plus souvent, mais parfois vertes ou roses… surprenant !

  • Lorsqu’on arrive au Vietnam par le sud, en venant du Cambodge, c’est le choc : il y a une telle différence de vie entre les 2 pays qu’on se demande comment c’est possible. Phnom Penh, la capitale du Cambodge, est une petite ville poussiéreuse et nonchalante. 7 heures plus tard, vous êtes à Ho Chi Minh Ville (qui n’est pas la capitale du Vietnam), une ville grouillante avec des immeubles modernes, des grandes artères, des magasins occidentaux etc. Le Vietnam a l’air beaucoup plus riche que ses 2 voisins le Cambodge et le Laos.


Nos impressions tout à fait personnelles sur

  • Les paysages : entre Dalat, la Baie d’Along, la région de Sapa et les rizières tout le long du pays, les paysages du Vietnam figurent parmi les plus beaux que nous ayons vu depuis le début de notre voyage mis à part le Népal. Le delta du Mékong vaut également le détour. Mention spéciale à Sapa pour ses montagnes verdoyantes et ses nuages tellement bas qu’on a l’impression qu’on va pouvoir les attraper.

  • Les gens : difficile de se faire une idée vraiment précise de l’état d’esprit des vietnamiens. On a un peu l’impression de ne pas avoir rencontré les « vrais gens », la quasi-totalité de nos interactions avec les vietnamiens ayant été avec des propriétaires d’hôtel/Guesthouse, chauffeurs de cyclo-pousse, bus ou moto et autres serveurs et vendeurs de souvenirs. Autrement dit beaucoup de relations commerciales ayant notre porte-monnaie comme principale cible. Ceci étant, on a quand même rencontré quelques personnes avec lesquelles on a pu discuter. Globalement, on a trouvé les vietnamiens plutôt agréables et souriants, même si on est très loin de l’accueil que l’on a reçu au Myanmar.

  • La cuisine : Oups déjà dit dans la rubrique « Les Tops »


Côté budget

Comme pour tous les pays d’Asie du sud-est, nous avions prévu un budget de 40€ par jour pour tous les 2. Nous avons dépensé en fait 27 € par jour en moyenne, en incluant l’excursion sur le Mékong et celle de la baie d’Along. Les 2 « extras » que j’ai sortis de ce calcul sont la plongée à Na Thrang et les vêtements que nous nous sommes fait faire à Hoi An. A noter : avec mes parents, nous avons un peu plus mangé dans des restaurants (et moins sur les marchés ou dans la rue) que nous ne l’aurions peut-être fait tous seuls.


Nos guesthouses


Rappel : les prix sont indiqués en US dollars. Pour la note, nous avons décomposé en 4 critères qui nous paraissent importants : 3 points pour la propreté (P), 3 points pour le confort (C), 3 points pour l’accueil (A) et 1 point de bonus (B).


Ville Nom Nb nuits px/nuit P C A B Note Commentaire
Ho Chi Minh Ville Mme Cuc 3 15 3 2 3 - 8 Super accueil, petit dej et diner compris dans le prix – mais chambre un peu bruyante
Can Tho ? 1 Inclus dans tour de 2 jours réservé à Ho Chi Minh 2 1 1 - 4 Correct
Dalat ?
3 7,5 1 2 1 - 4 Juste à côté de l’hôtel Europa où logeaient mes parents – pratique. 3 grands lits rien que pour nous ! superbe vue sur Dalat
Na Thrang Good Hotel 3 6 2 1 1 - 5 Super rapport qualité/prix
Hoi An Tan Binh 3 3 20 3 3 2 1 10 Un peu plus cher que d’habitude, mais super hôtel avec piscine et petit-déjeuner buffet
Hué Bao Minh Hotel 1 10 2 0 1 - 3 Jolie chambre, mais pas de générateur dans l’hôtel pour palier aux coupures d’électricité…
  Sport Hotel 1 12 2 2 1 - 5 Plus confortable, mais service moyen et chambre au 7ème avec un ascenseur en panne…
Hanoi Ocean Star Hotel 2 1 12 3 2 0 - 5 Bon rapport qualité prix pour Hanoi avec petit dej inclus. Mais accueil détestable !
  Wild Lotus GuestHouse 3 8 0 1 2 - 3 Faut la trouver celle-là ! à peine 3 chambres au-dessus d’une agence de tourisme. Aucune prestation, pas très clean, mais pas chère…
Sapa MountainView Hotel 2 10 3 2 2 1 8 Chouette hôtel et très jolie chambre. Point de bonus pour la grande baie vitrée donnant sur une vue magnifique sur les montagnes
  Lotus Hotel 1 12,5 2 2 1 - 5 Correct
Ban Ho Chambre chez l'habitant 1 5 1 0 1 1 3 Confort rudimentaire, mais belle expérience
Dieb Bien Phu Binh Long 1 8 2 1 2 - 5 Fonctionnel














































Et pour finir, si c’était à refaire ?

Pour commencer, on ferait plus attention à la date d’entrée indiquée sur nos visas. Lorsqu’on les a faits à Sihanoukville, au Cambodge, il a fallu indiquer une date d’entrée. Normalement, comme nous l’a confirmé l’employé du consulat chargé de faire nos visas, le visa est valide 2 mois à partir de cette date (c'est-à-dire qu’on a deux mois pour se présenter à la frontière), mais ensuite on ne pourra rester que 30 jours à partir de la date effective d’entrée dans le territoire. Nous on a mis le 5 avril un peu au pif, sachant qu’on allait entrer plutôt le 8 ou le 9. Or arrivé à la frontière, on s’est aperçu que notre visa était valable jusqu’au 5 mai… c'est-à-dire 30 jours après la date « indicative » qu’on a mentionné. On a bien essayé de demander aux douaniers de nous autoriser un séjour d’un mois complet à partir du 8 avril mais… essayez d’obtenir quelque chose d’un douanier vous ! Bon, ce ne sont que 3 jours de « perdus », mais c’est rageant quand même.
En terme de parcours, outre le fait déjà mentionné qu’on aurait aimé sortir un peu plus des sentiers battus, on n’irait peut-être pas à Hué : la ville n’a rien d’extraordinaire, et à moins d’être un mordus d’histoire vietnamienne ou d’architecture, on peut faire l’impasse sur les temples et tombeaux aux alentours.
Enfin on tacherait de passer un peu plus de temps dans le nord du pays, soit vers Sapa, soit pourquoi pas au nord d’Hanoi.
Ah oui, et si c’était à refaire, on tâcherait de faire en sorte que mes parents passent quelques jours du côté de Sapa… ça leur aurait vraiment plu !
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