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15 octobre 2008 3 15 /10 /octobre /2008 20:37
Nous venons de passer deux jours très agréables à Trujillo : les façades des maisons du centre ville sont incroyablement colorées et c’est un plaisir de flâner devant une maison rouge, puis une jaune, puis une bleue etc. Trujillo n’étant qu’à quelques kilomètres de l’océan, nous sommes allés faire une petite pause sur la plage de Huanchaco : après un bon plat de ceviche (fruits de mer et poisson cru marinés dans du jus de citron), quoi de mieux qu’une sieste sur la plage juste au moment ou le soleil perce enfin entre les nuages ? Dans l’eau, pas mal de jeunes s’essayent, plutôt bien d’ailleurs, à manœuvrer leur planche de surf sur les vagues.

Notre deuxième journée à Trujillo, nous la consacrons à la visite du site archéologique de Chan Chan, la plus grande cité en adobe du monde construite par la civilisation chimu au XIVème siècle. Le site est immense et s’étend sur 28km² mais seule une petite partie se visite. Malheureusement, année après année l’érosion ainsi que le phénomène climatique El Nino (variations climatiques de la température de l’océan pacifique qui entraine des pluies diluviennes pendant plusieurs mois) ont quasiment détruit la cité. Les parties restaurées laissent néanmoins deviner une architecture intéressante et une société faite de hiérarchie, rituels et croyances.

De retour à Trujillo, nous récupérons nos sacs à l’hôtel et nous dirigeons vers le terminal des bus. Ce soir nous prenons la route vers le nord, et demain matin nous serons à Tumbes, à une trentaine de kilomètres de la frontière avec l’Equateur. Enfin ça c’est ce qui est prévu… Arrivés à la gare, nous apprenons que notre bus ne partira pas ce soir, ni aucun bus en direction du nord. Apparemment il y a un problème avec une rivière qu’on ne peut pas traverser aujourd’hui… mais il parait que demain ce sera bon. Un peu dépités, on n’a plus qu’à revenir à notre hôtel et trouver de quoi nous occuper demain...

Une église jaune, pas si courant...

Plage de Huanchaco avec ses barques en totora (roseau local)

Un couloir de la cité Chan Chan
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14 octobre 2008 2 14 /10 /octobre /2008 15:22
Renaud sur un lama… on pensait la chose infaisable mais on a quand même réussi à trouver un lama coopératif ! Bon… il manque le costume traditionnel mais j’espère que vous apprécierez l’exploit à sa juste valeur !

Pour l’anecdote, le lama n’a pas aimé que Renaud lui caresse gentiment les poils pendant que je prenais la photo … il s’est retourné et lui a craché dessus ! Comme vous pouvez l'imaginer, je suis rester impassible... enfin presque!! ;-)

un nouveau défi réalisé, et pas des moindres!!
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13 octobre 2008 1 13 /10 /octobre /2008 20:15
Nous galérons un peu pour quitter Lima ce samedi : le bus que nous avions réservé est en panne et ne partira pas. Nous récupérons notre argent et devons à présent trouver un autre bus pour nous conduire à Huaraz… pas question de passer une journée de plus ici ! Mais il n’y a pas de gare routière centralisée à Lima. Toutes les compagnies de bus ont leur propre terminal, et ils sont disséminés un peu partout dans la ville. Donc à 8h du matin, nous voilà en train de courir dans tous les sens pour essayer de choper un autre bus… Mais entre ceux qui ne vont pas jusqu’à Huaraz et ceux qui sont déjà partis on n’a plus vraiment le choix. On doit opter pour la compagnie la plus chère du pays… mais c’est vrai que le trajet est bien confortable, du coup !

Nous arrivons donc samedi en fin de journée à Huaraz, une petite ville nichée à 3000m d’altitude au cœur de la Cordillera Blanca, au nord du pays. La ville en elle-même n’est pas fantastique. Ce sont les environs qui valent le coup. Malheureusement pour nous, la saison des pluies a débuté ici et de gros nuages obscurcissent l’horizon et cachent les montagnes environnantes (un paquet de sommets de plus de 6000 mètres). Les treks de plusieurs jours ont l’air vraiment bien, mais j’accuse un petit coup de fatigue et on se contente donc de faire une petite excursion dans une lagune au pied du sommet le plus haut du Pérou (le Huascaran, 6768m). C’est plutôt chouette et on passe un bon moment avec une famille de 5 péruviens surexcités et un guide qui nous raconte plein de trucs intéressants sur la région (pour une fois qu’on a un bon guide !!).

Aujourd'hui, nous étions à deux doigts d’aller au village de Huari, à quelques heures de bus de Huaraz. En ce moment, là-bas c’est la « fiesta de los gatos »… la fête des chats. Non non, il ne s’agit pas de défilés de chats ou de cérémonies en leur honneur… en fait les festivités consistent à … cuisiner des chats rôtis. Mmmhhhh !!!! Ca nous tente bien, mais la perspective de nous taper 10 heures de bus aller-retour sur une piste défoncée nous refroidit un peu… c’est qu’on se fait vieux maintenant ! ;-)

Tant pis, au lieu de manger du chat à midi on s’offre une autre spécialité culinaire du pays : du cochon d’Inde (ici ils appellent ça le cuy). Il arrive entier dans l’assiette, avec ses papattes et ses petites dents. Pas franchement joli à regarder, mais finalement pas mauvais du tout !

Comme il ne fait pas très beau, nous décidons de ne pas trop nous attarder à Huaraz et prenons un bus ce soir en direction de Trujillo, sur la côte. Dernière ligne droite avant l’Equateur !

Avec du soleil, ça doit être 10 fois plus beau...

Il est pas mignon notre cochon d'inde ?? ;-)
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10 octobre 2008 5 10 /10 /octobre /2008 20:38
Il fait grand soleil lorsque nous quittons l’oasis de Huacachina jeudi. Confiants, nous embarquons dans le bus local en short, tongs et débardeur. Après 4h30 d’une route rectiligne au milieu du désert, nous parvenons à Lima, capitale du pays. Dès nos sacs sortis de la soute à bagages, nous enfilons illico presto un sweat et nos baskets…nous avons perdus une bonne dizaine de degrés pendant le voyage !

A première vue, Lima ne nous fait pas grande impression : le ciel est très couvert, les rues congestionnées par la circulation automobile sont plutôt moches et surtout… c’est très grand ! Nous trouvons refuge dans un hôtel type « backpacker » (traduction : la plupart des pensionnaires en dortoirs, des anglais qui boivent de la bière au comptoir du bar et des DVD ou de la musique diffusés trop fort dans la pièce commune) dans le quartier de Miraflores, la banlieue plutôt chic de Lima. Nous trouvons tout de suite nos repères : le macdo est en face du KFC qui n’est pas loin du Burger King et à gauche du Starbucks Coffee. Jusque là, rien de bien mirobolant.

Aujourd’hui, nous prenons un peu plus le temps de nous balader dans la ville. Le musée de la Nation, qui jouit d’une très bonne critique dans notre guide est en grande partie fermé pour rénovation… Nous qui voulions en savoir plus sur les incas, les paracas, les mochicas et toutes les autres civilisations pré-hispaniques… c’est raté ! Nous profitons quand même d’une expo photo très intéressante sur la période 1980-2000 agitée par des groupes révolutionnaires et des répressions sanguinaires de l’armée républicaine, avant de nous rendre sur l’indispensable « plaza de armas » en plein centre ville. Je veux bien l’admettre, la place est plutôt jolie, tout comme les 3 ou 4 rues qui l’entourent. Mais à part ça, vraiment, on ne ressent aucune attirance pour Lima. C’est un peu comme Santiago au Chili, en fait : une grande capitale impersonnelle, beaucoup de rues en travaux, des bâtiments gris… heureusement aujourd’hui le soleil a fait une brève apparition pour nous permettre de faire quelques photos. ;-)

Voilà, c’est à peu près tout ce que j’ai à dire sur ces deux derniers jours. Demain, nous prenons un bus en direction de Huaraz, dans la Cordillera Blanca. Après moultes hésitations entre la jungle et la montagne, nous avons finalement opté pour les beaux sommets du nord du pays. Mais j’ai toujours la ferme intention de ne pas faire de trek !

Enieme Plaza de Armas

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7 octobre 2008 2 07 /10 /octobre /2008 19:31
Ce qui est fabuleux avec le Pérou, c’est qu’on peut changer complètement d’environnement en à peine quelques heures. Hier, nous étions dans le canyon de Colca, entre 2000 et 3000m d’altitude.

Ce matin, nous venons d’arriver dans un désert très aride. A 5h30 très précisément, notre bus nous dépose à la gare routière de Nazca. Il est trop tôt pour petit-déjeuner car tout est fermé. Mais on ne cherche pas d’hôtel car nous n’avons pas l’intention de passer la nuit ici. En fait, on s’arrête juste quelques heures pour aller voir les fameuses « lignes de Nazca » avant de reprendre notre route le long de la côte. Les lignes de Nazca, c’est l’un des mystères qui passionne les historiens, archéologues et anthropologues. En 1939, on a découvert des milliers de figures géométriques tracées dans le désert : des lignes, des triangles, des trapèzes… mais aussi des centaines de figures représentatives : un signe, un colibri, un condor. Et jusqu’à présent, personne ne connaît la signification de ces lignes, ni d’ailleurs qui en sont les auteurs. Servaient-elles de calendrier astronomique ? de sentiers rituels ?, un culte de la montagne et de l’eau ? Un « scientifique » prétendrait même qu’il s’agit de pistes d’atterrissage pour les extra-terrestres !! Ces figures sont tellement grandes (le condor, par exemple, mesure plus de 130m d’envergure) qu’elles ne se distinguent pas du sol. Personne n’a d’ailleurs pu déterminer comment les lignes ont été tracées alors que ces civilisations (vraisemblablement entre 900 avant JC et 600 après JC) ne pouvaient pas survoler le terrain pour vérifier l’avancement des figures.

Bref, le mystère reste entier et fascinant, et il faut survoler le désert de Nazca pour vraiment apprécier le spectacle. C’est ce que nous faisons tôt ce matin : à 7h30, nous embarquons dans un petit coucou de 6 places (pilote inclus) pour un vol d’une demi-heure environ. Et le pilote de commenter : « sur votre droite, le condor »… et hop l’avion se met à la quasi-verticale pour que tout le monde profite du spectacle. « et maintenant, regardez à gauche le lézard »… et hop, on bascule de l’autre côté. Il faut avoir le cœur bien accroché car on fait le tour d’une vingtaine de figures quasiment sans jamais avoir l’horizon devant nous. D’ailleurs, le mien se décroche à un moment donné et je dois avoir recours en catastrophe au petit sachet plastique opportunément disposé devant chaque siège… Ah glamour… quand tu nous tiens ! Malgré cela, nous redescendons de l’avion tous contents : la luminosité était parfaite et nous avons pu admirer ces figures vraiment mystérieuses.

Après avoir avalé un petit-déj dans la rue (galettes d’épinards pour moi et assiette de riz/frites/œufs pour Renaud) nous grimpons dans un nouveau bus qui nous dépose vers 12h30 à Ica, d’où nous prenons un taxi pour nous rendre dans le petit oasis de Huacachina. Huacachina, ça me fait un peu penser à Vang Vieng, au Laos… vous vous rappelez ? La ville où tous les touristes se rendent pour faire du tubbing (descendre la rivière sur des grosses bouées une bière à la main). Ici, on ne vient pas pour faire du tubbing, mais pour faire du sandboard : dévaler les dunes de sable sur une vielle planche en bois et se faire remonter par un buggy. Moi ça ne me disait pas, je suis restée au bord de la piscine à l’hôtel. Mais Renaud s’est éclaté apparemment ! « c’était vraiment cool : le chauffeur du buggy était complètement barjo… heureusement qu’on était bien attachés car on s’est pris de ces bosses et de ces descentes impressionnantes ! La descente sur la planche, c’est drôle aussi mais ça va quand même moins vite qu’un vrai snowboard. En fait, c’était plus sympa de se mettre à plat ventre sur la planche… même si là on bouffe un peu de sable… ».

Le soir, une fois Renaud débarrassé de tout son sable, nous passons un bon moment avec des australiens et des japonais autour d’un barbecue « all you can eat and drink » organisé par l’hôtel : musique à fond, bières et pisco (alcool local) coulant à flots… certains finiront très tard dans la nuit et nous avons un peu de mal à récupérer de notre précédente nuit dans le bus.

Et le programme pour demain ? Et bien nous ne savons pas encore : peut-être une deuxième nuit ici, ou bien un bus en direction de Lima…à voir.

Pas gros le coucou!

La figure du singe

celle du condor

Evidemment, il n´était pas tout seul sur les dunes...



ah oui... Renaud a cassé sa planche ! ;-)

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6 octobre 2008 1 06 /10 /octobre /2008 20:21
Nous revoilà, les jambes un peu lourdes mais plutôt satisfaits de nos 3 jours de randonnée dans le canyon de Colca. Il faut savoir que ce canyon est le deuxième plus profond au monde, bien plus profond que le Grand Canyon nord-américain ! Beaucoup de voyageurs que nous avions croisés nous avaient dit beaucoup de bien sur cette randonnée. C’est vrai que c’est très joli, mais on s’attendait à quelque chose de plus grandiose : des falaises plus abruptes, un gouffre plus impressionnant… ca y est, nous faisons encore nos blasés ! Non, sérieusement c’était quand même très chouette ;-)

Le trek n’était pas trop difficile : nous avons marché en moyenne 4h par jour : le premier jour tout en descente pour rejoindre Llahuar, dans le fond du canyon. Alors Llahuar quand on l’a vu sur la carte, on pensait que ce serait un petit village. En fait pas du tout, il n’y a qu’un « lodge » avec quelques cahutes rudimentaires en bois et en bambou, et deux piscines d’eau chaude naturelle qui soulage les muscles après l’effort. Heureusement, comme ce n’est pas une étape du circuit de randonnée « classique » proposé par toutes les agences, nous trouvons sans problème de la place pour passer la nuit. Le lendemain, nous montons 2 heures avant de redescendre 2 heures de plus dans l’oasis de Sangalle. Le cadre est vraiment sympa : une végétation très verte au fond du canyon, les falaises de chaque côté et tous les « lodges » proposant une sympathique piscine pour se relaxer. Tout ça invite à la détente et il faut vraiment qu’on se motive le lendemain matin pour quitter cet oasis. C’est une rude montée de 4h qui nous attend (1200m de dénivelé) et c’est environ au milieu de nos efforts que je lance à renaud, transpirante et pantelante « cette fois c’est fini, je ne fais plus de trek… j’en ai ras le bol de grimper ! ». Sur le moment il m’a répondu « ok chérie » pour ne pas me contrarier, mais je ne suis pas sure qu’il le pense vraiment… moi non plus, remarquez car même si je râle pendant les montées (oh oui je râle !) j’aime quand même bien la sensation d’effort accompli lorsqu’on atteint le sommet.

Une fois arrivés en haut, nous avons à peine le temps de souffler avant de prendre le bus local qui nous ramène à Arequipa vers 17h d’où nous repartons dès 21h pour la côte péruvienne. Pour des gens qui voyagent près d’un an, c’est un peu speed tout ça ! Mais il y a tellement de choses à voir et à faire au Pérou que c’est dur de faire des choix…

Vous voyez le chemin qui descend et qui remonte ? Bah c´est celui là qu´on a pris





Les habitants de chaque région ont un costume traditionnel différent, en voilà un autre
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3 octobre 2008 5 03 /10 /octobre /2008 20:30
Comme prévu la nuit après notre visite du Machu Picchu est courte, pas uniquement parce que le réveil sonne à 4h3O, mais parce qu’il y a eu un concert toute la nuit sur le stade d’Aguas Calientes (à 5h, lorsqu’on passe pour aller à la gare, ça continue encore de chanter et de boire) à quelques centaines de mètres de là, mais surtout parce que notre hôtel se trouve en face d’une discothèque !

On se repose pendant 2h dans le train avant d’arriver à Ollantaytambo, on visite les ruines rapidement et on reprend la route vers Cusco. En chemin, on s’arrête pour visiter les ruines étranges de Moray : des plantations en terrasse formant une sorte d’amphithéâtre. Le soir, nous ne dormons pas à Cusco et préférons prendre un bus de nuit pour la ville d’Arequipa.

Vue notre fatigue, on pensait dormir comme des loirs dans le bus mais le niveau sonore des 2 films (avec Chuck Norris doublé en espagnol… un régal !) est bien trop fort. Enfin… Mary s’endort quand même en quelques minutes mais moi j’ai un peu plus de mal ;-)

Lorsqu’on arrive à Arequipa, il est 5h du mat. On se dirige vers un hôtel recommandé par Olivier, un français « tourdumondiste » rencontré sur le lac Titicaca, mais il est complet et il faut attendre 2 heures que la chambre se libère. On en profite pour aller un peu sur Internet et quand enfin on pose nos affaires dans notre chambre, la fatigue s’est dissipée et on file directement prendre un petit dej et découvrir la ville.

Arequipa n’a rien à voir avec Cusco : ici c’est la pierre blanche qui domine pour la plupart des monuments du centre ville d´où son surnom de ville blanche. Par contre, on retrouve l’incontournable de toute ville péruvienne : la plaza de armas avec sa fontaine, ses pigeons et ses arcades tout autour. En fin de journée, nous faisons la connaissance de Juanita au musée Santury. Juanita, c’est le nom d’une jeune noble inca de 12 ou 13 ans qui, au XVème siècle a parcouru à pied avec sa cour les 580km séparant Cusco du sommet du volcan Ampato, près d’Arequipa (6380m) pour y être sacrifiée. Offerte aux dieux vêtue de ses plus beaux habits, elle s’est elle-même transformée en divinité. Son corps congelé et parfaitement préservé a été découvert en 1995 par l’anthropologue Johan Reinhard (d’où le nom de Juanita) et est désormais exposé dans un caisson à -20°C au musée. Plusieurs autres corps d’enfants ont été retrouvés un peu plus tard dans les environs, également entourés d’offrandes aux dieux.

Le lendemain (aujourd’hui, donc), nos espoirs de grasse matinée sont anéantis à 6h du matin par de violents pétards qui éclatent pendant une dizaine de minutes sous nos fenêtres. On traine un peu à l’hôtel et il est environ 10h quand on pointe le nez dehors. Toujours un grand soleil, c’est vraiment agréable ! Après une courte ballade, on craque pour une raclette dans un restaurant français (le mono blanco à côté du monastère, pour ceux que ça intéresseraient). Bon… le fromage c’est de l’edam mais pour nos papilles en manque c’est quand même le top ! En plus, les portions sont vraiment généreuses et le patron très sympa. Le ventre bien rempli, on continue la journée par la visite d’un très beau couvent, puis on feuillète un magazine people (oui mais péruvien…) dans un café à la mode façon Starbucks.

Il est 20h, l’heure de rentrer à l’hôtel pour poster l’article et nous préparer pour demain. Nous partons à 5h30 (pffffff…….) pour une randonnée de 3 jours dans le canyon de Colca. Après avoir pris des infos dans pas mal d’agences, nous avons décidé d’y aller par nos propres moyens, c'est-à-dire en transports locaux et sans guide. On était prêts à prendre une tente, mais il parait qu’on trouve facilement des hébergements dans les villages au fond du canyon. On espère en tout cas ! ;-)

Plaza de Armas d´Arequipa

Monasterio Santa Catalina avec se couleurs bleues, rouges et blanches


Ancienne cuisine de nonne du couvent

Surprenantes plantations en terrasses de Moray
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30 septembre 2008 2 30 /09 /septembre /2008 20:50
Ca y est, nous y sommes ! Il est 6h du matin, les portes du Machu Picchu s’ouvrent. Evidemment, nous ne sommes pas les premiers à fouler le site. Car il n’y a pas 1 bus qui part à 5h30 du matin, mais 22 !! Nous sommes arrivés assez tôt et avons pu monter dans le 3ème… ce n’est pas si mal ! Aussitôt les portes franchies, nous accélérons le pas pour nous diriger directement vers le Wayna Picchu : de cette petite montagne qui fait face au Machu Picchu, nous aurons une vue fabuleuse sur toute la cité. Mais l’ascension est limitée à 400 personnes par jour et il faut faire la queue pour prendre son ticket (oui oui, comme à la poste !).

6h45 : ca y est, nous avons le précieux sésame en poche et pourront revenir tranquillement vers 10h pour grimper en haut. En attendant, nous ne perdons pas un instant et filons nous promener au milieu des ruines. Cette cité est fantastique : perchée sur la crête d’une montagne, elle comprend des habitations, des temples et de nombreuses terrasses qui contribuent à sa beauté incroyable. Malheureusement, les nuages s’épaississent de plus en plus et vers 7h30 on n’y voit plus grand-chose. Argh encore cette malédiction du brouillard !!

On ne perd cependant pas notre temps à nous plaindre. On s’incruste avec 4 français qui voyagent 3 semaines avec leur propre guide et on profite pendant 2 heures d’une visite guidée très intéressante. Ces incas avaient vraiment un rapport particulier avec le soleil : plusieurs temples étaient agencés pour que les rayons du soleil viennent frapper une certaine pierre à un certain endroit pour les solstices. Ils étaient aussi très malins côté irrigation et avaient mis en place un ingénieux système de bassins et de rigoles pour maitriser les eaux. Alors que notre visite guidée s’achève, il est presque l’heure d’entamer la grimpette du Wayna Picchu et oh miracle ! le soleil refait son apparition ! Bientôt, alors que nous peinons à gravir les escaliers escarpés de la montagne, il brille à nouveau sur l’ensemble du site et c’est avec une immense satisfaction qu’une fois en haut nous pouvons contempler toute la cité illuminée. D’ici, on aperçoit encore d’autres ruines en contrebas et on peut vraiment apprécier l’ampleur du site. Malheureusement, on aperçoit également de plus en plus de monde (10h30, c’est l’heure à laquelle débarquent les touristes qui arrivent de Cusco et visitent le site dans la journée) ! Dans certains passages, c’est carrément l’embouteillage et on comprend vite qu’on a eu bien raison de visiter tranquillement avant l’arrivée de la « masse ».

La descente est évidemment aussi raide que la montée et nos cuisses et nos genoux commencent à crier grâce. Mais après la descente du Wayna Picchu et encore une petite heure à nous balader entre les murs et les temples de la cité, nous devons encore redescendre à pied jusqu’à Aguas Calientes. Et oui, si on a pris le bus ce matin (7$ pour 7kms… quand même !) on préfère marcher cet après-midi et se sont donc encore des centaines (milliers ?) de marches que nous nous enfilons pendant une grosse heure.

Nous arrivons, fourbus mais heureux, vers 15h30 à Aguas Calientes où nous allons encore passer la nuit ce soir. Définitivement, le Machu Picchu se classe parmi les plus beaux sites que nous ayons visités depuis notre départ. Nous en avions beaucoup entendu parler et avions un peu peur d’être déçus mais pas du tout, il est bien à la hauteur de toutes les espérances !

Pour ce soir, je crois que nous ne ferons pas long feu… d’autant que demain nous devons nous lever une nouvelle fois à 4h30 pour prendre le train de 5h30 jusqu’à la ville d’Ollantaytambo. Qui a dit qu’on était en vacances ?







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29 septembre 2008 1 29 /09 /septembre /2008 20:22
Pour arriver au Machu Picchu, il n’y a pas beaucoup de solutions. L’unique manière d’y arriver directement à pied est d’emprunter le célèbre sentier de randonnée appelé « trek de l’inca ». La randonnée, qui dure 4 à 5 jours, est parait-il magnifique. Mais, et c’est un gros mais, les autorités voulant protéger le sentier ont établi un système de permis n’autorisant « que » 500 personnes (200 touristes et 300 guides et porteurs) à partir chaque jour. De fait, il faut réserver des mois à l’avance pour faire ce trek et quand nous avons demandé à Cusco (juste au cas où !) on nous a répondu qu’il était complet jusqu’à janvier. Et comme il est interdit de partir sur ce sentier sans guide, il n’y a aucun moyen de contourner ce problème. Exit donc pour nous le trek de l’inca !

L’autre solution, c’est d’arriver à Aguas Calientes, petit village situé à 8km du Machu Picchu d’où part un sentier de randonnée ouvert à tous ainsi que des bus pour rejoindre la cité inca. Oui mais il n’y a pas de route pou rejoindre Aguas Calientes ! Soit il faut prendre le train touristique (cf article du 25/09 sur les prix) soit il faut faire un trek pour arriver jusqu’au village. Nous nous sommes un peu renseignés sur ces treks, qui sont facturés un peu chers, et avons décidé de ne pas en faire (nous préférons les endroits un peu moins peuplés !).

Mais pour éviter de payer le train, nous nous lançons dans ce qui semble être une aventure : prendre un premier bus jusqu’au village de Santa Maria, puis traverser la rivière à l’aide d’un filin (genre tyrolienne) pour ensuite prendre un autre bus vers le village de Santa Teresa. De là, nous devons rejoindre on ne sait pas trop comment une centrale hydroélectrique qui se trouve tout près d’une voie ferrée que nous devons remonter pendant 2h environ pour arriver, si tout va bien, à Aguas Calientes. On ne sait pas du tout si on peut le faire dans la journée ou s’il faut prévoir une nuit quelque part (les avis des locaux divergent). Bon… on verra bien !

En fait, tout s’est avéré bien moins aventureux que prévu ! Depuis quelques mois, ils ont en effet construit une nouvelle route entre Santa Maria et Santa Teresa, évitant la partie « traversée de la rivière » qui avait pourtant l’air sympa. Et les chauffeurs de taxis et colectivos (minibus qui partent quand ils sont pleins) ont bien compris que les touristes fauchés se lançaient dans ce trajet un peu compliqué. Du coup, tout est facile : à l’arrivée des bus à Santa Maria, des colectivos attendent pour nous conduire à Santa Teresa. Instinctivement, la douzaine de touristes que nous sommes se regroupe pour négocier les prix. A Santa Teresa, c’est un autre colectivo qui va nous conduire jusqu’à la centrale. Le temps de s’abriter 20 minutes en attendant que la pluie s’arrête et on se met en route sur la voir ferrée. Ca c’est la partie la moins drôle de la journée car ce n’est pas une marche très agréable : soit tu choisis de marcher sur les cailloux au risque de te tordre la cheville toutes les 5 minutes, soit tu choisis de marcher sur les lattes de bois transversales mais comme elles ne sont pas à intervalle régulier, ça te fais faire un grand pas, puis deux petits, puis 3 grands etc.

Enfin l’essentiel c’est que nous arrivons bien à Aguas Calientes dans la journée, pour un coût total de 25 soles (au lieu d’une centaine si l’on avait pris un combiné bus/train).

Maintenant il est l’heure d’aller nous coucher car demain, nous nous levons à 4h30 pour prendre le premier bus à 5h30 et atteindre la cité inca avant le gros flot de touristes.

Aïe, aïe, aïe, ça fait mal aux pieds !
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28 septembre 2008 7 28 /09 /septembre /2008 20:08
Il y a vraiment de quoi faire ici : entre les beaux monuments du centre-ville et les nombreuses ruines incas aux alentours, on ne sait pas trop où donner de la tête. Après avoir pas mal arpenté les rues et passé un peu de temps dans les belles églises et cathédrales de la ville, nous décidons de nous attaquer à nos premières ruines.

Nous sommes le 26 septembre, et nous décidons d’y aller progressivement : des plus petites aux plus belles ! On commence donc par prendre un bus local en direction de Pisaq, pour descendre 8km plus loin aux ruines de Tambomachay, d’anciens bains cérémoniaux qui avaient une grande importance religieuse à l’époque de la domination inca (du XVème au XVIème siècle).

Ensuite, nous retournons tranquillement à pied sur Cusco, préférant prendre un petit sentier dans la montagne plutôt que la route goudronnée. En chemin, nous nous arrêtons visiter plusieurs ruines que je ne vais pas vous décrire dans les détails. En fait, nous ne sommes pas vraiment convaincus… je ne sais pas, nous nous attendions à des temples majestueux ressemblant un peu à ceux que nous avions visités au Mexique et nous retrouvons plutôt devant des murs largement détruits et des grosses pierres éparpillées un peu partout sans que la magie opère vraiment. Le fait que nous ne fassions pas de visite guidée joue peut-être en notre défaveur, dans la mesure où il n’y a absolument aucune information sur place et que celles qui figurent dans notre bouquin sont un peu trop légères.

Heureusement, le dernier site juste avant d’arriver à Cusco, appelé Saqsaywaman, nous permet d’achever la journée en beauté. Ici, on peut vraiment admirer le travail colossal des incas sur les pierres et notamment leur façon de construire des murailles avec d’énormes blocs de pierre s’emboitant à la perfection les uns dans les autres, sans ciment ou autre matériau pour les fixer. C’est très impressionnant !

Le lendemain, c’est repos car on se sent un peu fatigué (il faut dire que Renaud se remet difficilement d’une soirée bien arrosée). L’après-midi, nous assistons à une nouvelle fête sur la Plaza de Armas, la place centrale : c’est la journée internationale du tourisme, et c’est un grand défilé qui est organisé dans la ville pour présenter toutes ces activités touristiques. C’est étonnant, depuis notre arrivée au Pérou, dans toutes les villes où nous avons dormis nous avons assisté à au moins une fête en costume traditionnel. C’est vraiment un pays qui aime célébrer toutes les occasions en dansant sur les rythmes des fanfares !

Aujourd’hui, dimanche, c’est le jour du grand marché à Pisaq, à 30km au nord de Cusco. Nous allons y faire un tour le matin, avant de nous attaquer aux ruines l’après-midi. En fait de grand marché, c’est plutôt un grand attrape-touriste avec des centaines de stands proposant les mêmes bibelots, vêtements et souvenirs qu’on peut trouver à Cusco. Mais ça dépayse quand même ! La randonnée dans les ruines n’est pas difficile, mais à la fin j’en ai quand même un peu marre de marcher : ça monte vers la citadelle, redescend entre les terrasses, remonte vers une autre partie de la cité avant de redescendre encore vers la ville. On passe ainsi plusieurs heures à se balader dans les ruines qui sont pour l’instant les plus jolies que nous ayons visitées, dans un paysage de montagnes magnifique.

Mais nous gardons le meilleur pour dans quelques jours : demain nous partons pour Aguas Calientes, point de départ de l’ascension vers le Machu Picchu…

Cusco et sa plaza de Armas


Maryline essayant de déplacer des murs Incas


Renaud et son harem de collégiennes ;-)


Agriculture en terrasse Inca à Pisaq


Ruines de Pisaq


Vendeuses de légumes sur le marché de Pisaq
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