19 mai 2008
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20:51
D’après vous, qu’est ce qui est le plus marrant lorsqu’on fait un trek dans les montagnes au Laos :
Nous sommes donc arrivés vendredi 16 mai à Nong Khiaw, à 3 heures de bus au nord de Luang Prabang*. Enfin quand je parle de bus… c’est une image car je peux vous assurer que le camion que nous montre le type à qui on achète le ticket, à la gare routière, n’a rien d’un bus ! Nous nous entassons donc dans le pick-up, une bonne quinzaine de personnes (au début…) sans oublier le scooter en plein milieu que nous devons tenir pour ne pas qu’il bascule. Bref : 3h30 plus tard, alors que nous étions mentalement préparés pour un trajet de 5h, nous avons la bonne surprise d’arriver à Nong Khiaw, un charmant petit village au bord de la Nam Ou, un affluent du Mekong.
Alors que nous sommes en train de siroter un jus de fruit avec un couple d’américain, nous rencontrons un allemand qui nous propose de partir en trek avec lui dès le lendemain. On hésite quelques secondes (on est à peine arrivés depuis 10 minutes, on n’a même pas encore de chambre !) et puis finalement on dit ok. Les américains aussi. RDV le lendemain à 9h30. Peu après, nous trouvons notre chambre : un bungalow tout simple qui surplombe la rivière. Pendant que je me repose sur notre hamac, Renaud se sent en jambe et part à la rencontre d’un groupe de jeunes qui font une partie de foot sur la plage. Evidemment, il ne faut guère de temps pour qu’ils lui proposent de les rejoindre et le voilà qui gambade comme un cabri après son ballon ;-)
Samedi, nous retrouvons donc Michael l’allemand, Amanda et Leighton les américains et notre guide. Le temps de tout boucler, il est déjà 11 heures lorsque nous nous mettons en route : un petit coup de pick up et nous voici à la grotte calcaire de Tham Pha Thok qui a servi de refuge aux habitants des villages pendant la guerre. Quelques minutes plus tard, notre trek commence : nous marcherons environ 4 heures dans la journée, sur une piste pas trop dure mais rarement plate : et que je monte 100 mètres, et que j’en redescende 75 etc. Ici, rien à voir avec les paysages de Sapa : certes nous traversons des rizières, mais elles sont à sec. Par contre, la végétation est parfois si dense que notre guide doit s’armer de son « coupe-coupe » pour abattre quelques branches.
A mi-chemin, Leighton nous fait une frayeur : alors qu’il est en train de passer sur un petit pont constitué de 5 bambous, 3 de ces bambous se cassent et il tombe dans le ravin, heureusement plus boueux que dangereux. Le soir, nous parvenons au charmant village de Phayong, où nous allons passer la nuit chez le chef du village : quelques chemins de terre, une cinquantaine de maisons en bambou et des dizaines de gamins qui ouvrent des yeux comme des billes sur notre passage. Il est évident que le village n’accueille pas des occidentaux tous les jours, et c’est justement ce qui nous plait dans cette expérience !
Le lendemain, le trek est plus difficile : il a plu une bonne partie de la nuit, et le chemin est devenu très boueux et glissant. J’aurais aimé me mesurer à ce moment là… vue la quantité de boue que j’ai sous mes chaussures, je suis certaine que je dépasse le 1,60 m !! On s’agrippe à ce qu’on peut pour traverser les nombreux cours d’eau sans se tremper jusqu’aux genoux, mais les pierres sont parfois très glissantes… résultat, on patauge dans l’eau la moitié du temps. Et dans les parties « jungle » de notre marche, nous faisons connaissance avec ces charmantes sangsues qui s’immiscent sous les chaussettes et se gorgent de notre sang… un délice !
Après 3 heures de marche, nous arrivons enfin à notre destination de la journée, une cascade… ridiculement petite ! Ca nous a fait bien rire d’avoir déployé tous ses efforts pour un mince filet d’eau et un bassin à peine assez grand pour nous contenir tous les 5. 1 heure de marche et une vingtaine de minutes de bateau plus tard, nous faisons une halte au village de Muang Ngoi, apparemment très prisé des routards. C’est simple, il y a plus de guesthouses et de laveries que d’habitants !! Pas très authentique tout ça ! Le village est joli, mais nous sommes bien contents de ne pas rester ici et de rentrer sur Nong Khiaw en milieu d’après-midi. Nous sommes un peu fatigués et un peu courbaturés, mais vraiment très contents de ce « week-end ».
Le trek nous a semblé plus authentique que celui de Sapa (en dehors de la nuit chez Su qui nous a marqués), il était un peu plus physique aussi, avec parfois des parties bien pentues et glissantes. En plus, nous nous entendons très bien avec les américains, avec qui nous passons le reste de la journée.
Après une bonne douche, devant notre « banana shake » au bord de la rivière, nous nous posons la question rituelle : « on fait quoi demain ? ». A partir d’ici 3 solutions s’offrent à nous : monter vers le nord en bus ou en bateau vers Muang Khua… mais nous ça ne nous intéresse pas car nous y sommes déjà passé en arrivant du Vietnam. Ou bien on peut filer vers l’est et rejoindre la ville de Phonsavan et la plaine des Jarres, un site réputé du pays car on y a découvert des milliers d’énormes jarres éparpillées dans les prairies. Mais à bien y réfléchir, se taper 2 jours de transport pour aller voir des pots de terre dont on ne connaît même pas la signification, ca nous excite autant que prendre le train Paris-Lannion pour visiter le musée des télécoms de Pleumeur Baudou.
Donc exit Phonsavan, pour nous ce sera un retour à Luang Prabang en minivan. Promis, cette fois on ne va pas y trainer trop longtemps… c’est vrai qu’en 5 jours on a déjà pal mal fait le tour de la ville …
*Les lecteurs attentifs auront remarqué que nous avions prévu d'être à Nong Khiaw dès jeudi, mais lorsque le réveil a sonné jeudi…pffff… et si on faisait encore une grasse matinée ??
la partie facile...
la partie moins facile...
les gamins du village
la maison du chef du village, dans laquelle nous avons dormi
- patauger dans la boue et glisser sur les pierres lorsqu’on traverse les rivièrere
- voir un pont de bambou se casser sous ses pieds et faire une chute de 2 mètres
- faire sa toilette au robinet commun d’un village hmong sous le regard attentif des habitants
- se rendre compte qu’on a 2 sangsues collées au pied alors qu’on a fait bien attention de rentrer son pantalon dans ses chaussettes
Nous sommes donc arrivés vendredi 16 mai à Nong Khiaw, à 3 heures de bus au nord de Luang Prabang*. Enfin quand je parle de bus… c’est une image car je peux vous assurer que le camion que nous montre le type à qui on achète le ticket, à la gare routière, n’a rien d’un bus ! Nous nous entassons donc dans le pick-up, une bonne quinzaine de personnes (au début…) sans oublier le scooter en plein milieu que nous devons tenir pour ne pas qu’il bascule. Bref : 3h30 plus tard, alors que nous étions mentalement préparés pour un trajet de 5h, nous avons la bonne surprise d’arriver à Nong Khiaw, un charmant petit village au bord de la Nam Ou, un affluent du Mekong.
Alors que nous sommes en train de siroter un jus de fruit avec un couple d’américain, nous rencontrons un allemand qui nous propose de partir en trek avec lui dès le lendemain. On hésite quelques secondes (on est à peine arrivés depuis 10 minutes, on n’a même pas encore de chambre !) et puis finalement on dit ok. Les américains aussi. RDV le lendemain à 9h30. Peu après, nous trouvons notre chambre : un bungalow tout simple qui surplombe la rivière. Pendant que je me repose sur notre hamac, Renaud se sent en jambe et part à la rencontre d’un groupe de jeunes qui font une partie de foot sur la plage. Evidemment, il ne faut guère de temps pour qu’ils lui proposent de les rejoindre et le voilà qui gambade comme un cabri après son ballon ;-)
Samedi, nous retrouvons donc Michael l’allemand, Amanda et Leighton les américains et notre guide. Le temps de tout boucler, il est déjà 11 heures lorsque nous nous mettons en route : un petit coup de pick up et nous voici à la grotte calcaire de Tham Pha Thok qui a servi de refuge aux habitants des villages pendant la guerre. Quelques minutes plus tard, notre trek commence : nous marcherons environ 4 heures dans la journée, sur une piste pas trop dure mais rarement plate : et que je monte 100 mètres, et que j’en redescende 75 etc. Ici, rien à voir avec les paysages de Sapa : certes nous traversons des rizières, mais elles sont à sec. Par contre, la végétation est parfois si dense que notre guide doit s’armer de son « coupe-coupe » pour abattre quelques branches.
A mi-chemin, Leighton nous fait une frayeur : alors qu’il est en train de passer sur un petit pont constitué de 5 bambous, 3 de ces bambous se cassent et il tombe dans le ravin, heureusement plus boueux que dangereux. Le soir, nous parvenons au charmant village de Phayong, où nous allons passer la nuit chez le chef du village : quelques chemins de terre, une cinquantaine de maisons en bambou et des dizaines de gamins qui ouvrent des yeux comme des billes sur notre passage. Il est évident que le village n’accueille pas des occidentaux tous les jours, et c’est justement ce qui nous plait dans cette expérience !
Le lendemain, le trek est plus difficile : il a plu une bonne partie de la nuit, et le chemin est devenu très boueux et glissant. J’aurais aimé me mesurer à ce moment là… vue la quantité de boue que j’ai sous mes chaussures, je suis certaine que je dépasse le 1,60 m !! On s’agrippe à ce qu’on peut pour traverser les nombreux cours d’eau sans se tremper jusqu’aux genoux, mais les pierres sont parfois très glissantes… résultat, on patauge dans l’eau la moitié du temps. Et dans les parties « jungle » de notre marche, nous faisons connaissance avec ces charmantes sangsues qui s’immiscent sous les chaussettes et se gorgent de notre sang… un délice !
Après 3 heures de marche, nous arrivons enfin à notre destination de la journée, une cascade… ridiculement petite ! Ca nous a fait bien rire d’avoir déployé tous ses efforts pour un mince filet d’eau et un bassin à peine assez grand pour nous contenir tous les 5. 1 heure de marche et une vingtaine de minutes de bateau plus tard, nous faisons une halte au village de Muang Ngoi, apparemment très prisé des routards. C’est simple, il y a plus de guesthouses et de laveries que d’habitants !! Pas très authentique tout ça ! Le village est joli, mais nous sommes bien contents de ne pas rester ici et de rentrer sur Nong Khiaw en milieu d’après-midi. Nous sommes un peu fatigués et un peu courbaturés, mais vraiment très contents de ce « week-end ».
Le trek nous a semblé plus authentique que celui de Sapa (en dehors de la nuit chez Su qui nous a marqués), il était un peu plus physique aussi, avec parfois des parties bien pentues et glissantes. En plus, nous nous entendons très bien avec les américains, avec qui nous passons le reste de la journée.
Après une bonne douche, devant notre « banana shake » au bord de la rivière, nous nous posons la question rituelle : « on fait quoi demain ? ». A partir d’ici 3 solutions s’offrent à nous : monter vers le nord en bus ou en bateau vers Muang Khua… mais nous ça ne nous intéresse pas car nous y sommes déjà passé en arrivant du Vietnam. Ou bien on peut filer vers l’est et rejoindre la ville de Phonsavan et la plaine des Jarres, un site réputé du pays car on y a découvert des milliers d’énormes jarres éparpillées dans les prairies. Mais à bien y réfléchir, se taper 2 jours de transport pour aller voir des pots de terre dont on ne connaît même pas la signification, ca nous excite autant que prendre le train Paris-Lannion pour visiter le musée des télécoms de Pleumeur Baudou.
Donc exit Phonsavan, pour nous ce sera un retour à Luang Prabang en minivan. Promis, cette fois on ne va pas y trainer trop longtemps… c’est vrai qu’en 5 jours on a déjà pal mal fait le tour de la ville …
*Les lecteurs attentifs auront remarqué que nous avions prévu d'être à Nong Khiaw dès jeudi, mais lorsque le réveil a sonné jeudi…pffff… et si on faisait encore une grasse matinée ??
la partie facile...
la partie moins facile...
les gamins du village
la maison du chef du village, dans laquelle nous avons dormi