En fait, nous ne sommes restés que 30 jours en Chine, 8 jours à Hong Kong et 2 jours à Macao. En effet, l’agitation à l’approche des JO nous a empêchés d’obtenir un visa plus long pour la Chine. Vu l’étendue du pays et le nombre considérable de choses à voir et à faire, nous avons un peu « courru » pour en profiter un maximum.
Les tops
- le trek de 3 jours dans les montagnes aux portes du Tibet. Une très chouette expérience pas du tout prévue à l’origine. Nous avons aimé les magnifiques paysages notamment la journée pour rejoindre le « ice lake ». Ce lieu n’est quasiment pas connu des touristes occidentaux, et nous avons aussi beaucoup apprécié de pouvoir rencontrer des chinois différents du reste du pays : des chinois suffisamment aventureux pour voyager seuls ou en couple, et qui comme nous préfèrent grimper les montagnes à pied plutôt que prendre un téléphérique ! (Lire l’article)
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- la soirée avec un groupe d’expatriés à Shanghai : encore une fois, nous remercions César pour son super accueil et pour nous avoir intégrés dans son cercle d’amis pendant les 3 jours que nous avons passé à Shanghai. On se sentait bien, tout simplement. (Lire l’article)
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- La grande muraille entre Jinsanling et Simatai : on ne peut pas donner notre avis sur les autres tronçons « visitables » de la grande muraille près de Pékin car nous n’y sommes pas allés. Après avoir cherché quelques infos sur internet nous avions repéré que certaines parties sont ultra-touristiques et d’autres moins. C’est évidemment vers ces dernières que nous nous sommes tournés et la randonnée entre la porte de Jinsanling et celle de Simatai nous a vraiment beaucoup plu : des paysages superbes, une muraille authentique sur de long tronçons et très peu de personnes dessus. Nous ne demandions rien de plus ! (Lire l’article)
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- Les aubergines frites : la cuisine chinoise pouvant réserver quelques bonnes et beaucoup de mauvaises surprises, nous avions tendance à nous réfugier régulièrement derrière un plat d’aubergines. C’est l’un des premiers mots qu’on a appris à dire en chinois ! Ici, elles sont le plus souvent frites, accompagnées d’ail ou bien d’une sauce épaisse un peu sucrée… un régal !
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- Les hôtels dans les maisons traditionnelles : entrer par une porte massive élégamment sculptée pour découvrir une cour intérieure charmante et des couloirs meublés à l’ancienne… dans certains hôtels, à Pékin, Pingyao et Xi’An notamment, nous avons eu un peu l’impression de remonter le temps et de nous retrouver dans une Chine plus calme, plus sage et plus « artistique ». C’était bien mieux que les hôtels impersonnels et sans charme qui fourmillent un peu partout.
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- Le palais du ciel : il parait que le Palais d’Eté à Pékin est l’un des plus jolis de la ville. Nous lui avons préféré le Palais du Ciel avec son joli jardin et ses monuments alignés à la perfection. Il faut dire que nous avions pour nous un magnifique ciel bleu et (oh miracle !) peu de monde lors de notre visite. (Lire l’article)
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- Pingyao et Lijiang : ces 2 villes sont très différentes l’une de l’autre, mais ce sont celles qui nous ont le plus plu en Chine. Est-ce une coïncidence, ce sont aussi les 2 plus petites villes que nous ayons visité, et toutes les deux sont classées au patrimoine mondial de l’Unesco pour la préservation de leur architecture traditionnelle. A Pingyao, nous avons aimé les belles demeures en bois et en pierre, ainsi que les musées retraçant l’époque glorieuse de la ville lorsqu’elle était en quelque sorte la place financière du pays. (Lire l’article) A Lijiang, même si la ville est très touristique, nous avons aimé flâner dans les ruelles en pierre en tentant d’imaginer comment ça pouvait être avant…avant les boutiques de souvenirs, les cafés latté et les karaokés. (Lire l’article)
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- Les toilettes de la Halfway Ghesthouse dans les Gorges du Tigre : ce qui a attiré notre attention, ce ne sont pas tant les toilettes que le paysage autour. Lorsque tu ouvres la porte pour entrer dans le toilette, tu te retrouves devant une simple rigole avec un trou (voir un peu plus bas nos commentaires sur les toilettes en Chine), mais surtout devant une paroi arrivant au niveau de la taille donnant directement sur le vide des Gorges du Tigre. Le temps s’arrête alors quelques secondes, jusqu’à ce que tu réalises où tu es et ce que tu es venu y faire ;-) (Lire l´article)
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- Tout le village de Shangrila réuni pour danser le soir sur la place du village : je ne sais pas… c’est peut-être un truc complètement monté pour les touristes, mais on a vraiment l’impression que les gens prennent du plaisir à danser tous ensemble : les petites vielles avec leur costume traditionnel, les gamins qui tentent d’imiter les pas des grands, les hommes bien habillés qui effectuent les mouvements à la perfection et très sérieusement, la vendeuse de la boutique du coin, l’hôtesse de l’air qui vient d’atterrir et qui n’a pas eu le temps d’enlever son uniforme, l’ado en jean qui lance de grands sourires à sa voisine de droite …. Nous en tout cas ça nous a paru « vrai » et on a passé 2 soirs de suite à observer le « spectacle » et à nous imbiber de ce rituel quotidien. (Lire l’article)
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- Hong Kong : que dire de plus sur Hong Kong ?? Nous avons adoré cette ville en perpétuelle activité, ses lumières, ses petits restaurants, ses grandes artères ses boutiques bon marché etc. A cause de la mauvaise météo, nous n’avons pas eu vraiment le temps de visiter les iles autour mais il parait que ça vaut le coup aussi. Ce sera pour une prochaine fois ! (Lire l’article)
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- La vielle ville de Macao : l’étape vraiment surprise de ce séjour en Chine. Nous n’avions pas du tout prévu de nous arrêter à Macao et je m’en faisais plutôt une mauvaise opinion. Mais comme nous avions quelques jours de rab avant notre vol pour Sydney nous avons décidé d’y passer une ou deux nuits… pour voir. Et nous avons été agréablement surpris : l’ambiance ici est vraiment différente de la Chine, avec l’influence portugaise encore bien visible dans la vielle ville ainsi que dans les habitudes alimentaires. Et nous nous sommes aussi amusés comme des gosses un soir au Casino, tout excités à l’idée d’être à deux doigts de doubler notre mise de départ… si nous n’avions pas rejoué nos gains ;-) (Lire l’article)
Les bofs
- Les doubles cartes au resto : d’une manière générale, on n’aime pas trop quand les gens profitent de notre ignorance de la langue locale pour essayer de nous arnaquer. En Chine, ce n’est pas si courant que cela, mais nous nous sommes plusieurs fois « défendus » dans certains restaurants qui voulaient nous faire payer le double des prix normaux en nous présentant un menu écrit uniquement en anglais.
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- La ville de Dali : très touristique, sans grand charme et pratiquant des prix ahurissants pour certains monuments (120 RMB l’entrée d’une pagode !), la petite ville de Dali, dans le Yunnan, ne nous a pas vraiment séduits. (Lire l’article)
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- Les toilettes publiques : voilà une expérience unique qui mérite un petit commentaire ! Dans les principaux monuments nationaux en Chine, on trouve des toilettes publiques occidentaux, bien propres avec une dame Pipi qui veille à ce qu’il y ait toujours du papier… tout va bien. Mais dès que l’on sort de ces quelques sites, c’est du grand n’importe quoi ! Le truc le plus répandu, ce sont les toilettes (à la turc) séparés les uns des autres par une paroi d’1 mètre environ, et… sans porte. Ma stratégie dans ce cas-là : me réfugier dans le dernier « box » en prenant bien soin de ne pas regarder mes voisines en passant ! Mais parfois c’est encore pire car il n’y a pas de paroi du tout… ça m’est arrivé notamment à la guesthouse pendant le trek à Déqin : 4 trous dans une cabane en bois et un rideau en guise de porte. Ma stratégie qui a fonctionné pendant les 2 jours : attendre qu’il n’y ait personne pour y aller tout en priant que personne ne vienne pendant que j’y suis ! Le seul jour où je me suis faite « piéger », c’était lors d’un long trajet en bus. La pause pipi arrive et il faut vraiment que j’y aille. Je me précipite vers la cabane et vois une chinoise qui me suis. « Pourvu qu’il y ait des parois, pourvu qu’il y ait des parois !!! » Malheureusement non… J’hésite quelques secondes, la chinoise me passe devant et s’installe tranquillement en me demandant comment je vais (oui, j’ai oublié de le dire, mais tout le monde se parle très naturellement dans les toilettes !). Et là, je prends sur moi et lui répond « très bien ! » en m’installant 2 trous plus loin. Pas facile tous les jours de voyager en Chine !
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- Les comportements de certains chinois : les chinois sont je crois les gens les plus différents de nous que nous ayons rencontrés. Parfois, leur comportement est vraiment surprenant voire, selon nos normes d’occidentaux, grossier et impoli : comment ils te rentrent dedans dans la rue sans s’excuser, comment ils s’incrustent devant toi dans la file d’attente, comment ils t’ignorent superbement ou te font un geste de la main pour te dire « va-t-en » quand tu essaies de leur demander ton chemin, comment ils ont l’air d’être tout le temps en colère et plein d’autres choses encore. Evidemment, tous ne sont pas comme ça et on a rencontré aussi des personnes très ouvertes, très curieuses et très généreuses mais quand même… ça surprend un peu et ça agace un peu aussi.
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- La viande dans la cuisine chinoise: je reviens sur la cuisine chinoise, qui n’a, soi dit en passant, absolument rien à voir avec celle qu’on peut manger en France. On a eu parfois des bonnes surprises, mais bien souvent des mauvaises ! Ce qui nous dégoutait le plus, c’était les plats de viande en sauce qui en fait s’avéraient être du gras en sauce. C’est surtout vrai pour le bœuf, qu’on a très vite arrêté de commander. Le poulet, quand à lui, est généralement servi avec tellement d’os que tu passes plus de temps à les retirer de ta bouche qu’à manger de la viande. A noter, à pékin on a aussi eu droit à de la peau de canard frite… ça vous tente ?
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- Le Leo Hostel à Pekin : cet hôtel recommandé dans le Lonely nous a tellement énervé (chambre minable, clips de métal ou de rap à fond toute la soirée…) qu’il mérite bien sa place dans cette rubrique.
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- La plage à Macao : on n’en attendait pas grand-chose mais on espérait quand même passer une bonne journée. Mais la plage de Macao ne vaut vraiment pas la ballade : du sable noir, de l’eau douteuse et trop froide, et pas un vendeur de chichis à l’horizon… pffff… (Lire l’article)
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- La barrière de la langue : pendant les quelques mois que nous avons passé en Asie du sud-est, nous avons évidemment été frustrés de ne pas pouvoir communiquer davantage avec la population locale. Mais en Chine, c’était le summum car très peu parlent anglais et on devait souvent se contenter de pointer un mot dans notre dictionnaire, ou de faire des signes avec les mains. Mais on a remarqué qu’ils étaient contents quand on essayait de baragouiner 2 mots de chinois (les prix/chiffres, notamment).
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- La difficulté d’avoir des infos fiables : le chinois n’aime pas perdre la face, et préfère la plupart du temps répondre à côté de la plaque plutôt que dire qu’il ne sait pas. Du coup, pour nous il était parfois un peu difficile d’obtenir les bonnes informations, que ce soit sur les lignes de bus, la direction à prendre pour trouver tel ou tel monument, savoir s’il reste encore des places en couchette etc. Ajoutez à cela le fait que notre guide était complètement dépassé par les changements rapides qui ont lieu actuellement en Chine (de nombreux restaurants et hôtels indiqués dans le bouquin n’existent plus… même des rues ont disparu !), et vous obtenez un pays où il n’est pas si facile de voyager en « indépendant ».
Les p’tits trucs qu’on a remarqués
Nous avons déjà publié un article portant sur ces petits détails qui font la différence. (Lire l’article) Mais il y en a encore bien d’autres ! Par exemple :
- La mode ici, c’est porter le même t-shirt que son chéri. Nous avons donc croisé plusieurs jeunes couples arborant fièrement le même t-shirt « I love you » ou « Hello Kitty »
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- L’art de prendre des photos débiles : les chinois aiment prendre des photos, c’est connu. Mais ce qu’on a vu ici dépasse l’entendement. Ils prennent tout et n’importe quoi !! Peu importe la luminosité, le cadrage ou le décor derrière (une jolie fontaine ou une décharge publique), le père de famille mitraille ses enfants toutes les 5 secondes et les gens font la queue pour se faire photographier sur LE rocher au bord du sentier. Les photos qui nous ont le plus fait rire ? Celles prises en marchant ou par la fenêtre d’un bus en train de rouler, mais aussi celles où il y a tellement de monde devant qu’on ne voit même pas le monument ou le couple censé être pris en photo.
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- L’attrait du nombre. Les chinois sont plus de 1 milliard dans leur pays. On pourrait penser qu’ils aimeraient rester seuls de temps en temps. Mais en fait la grande majorité d’entre eux préfère voyager en groupe de 30 à 40 personnes plutôt qu’en individuel. Et les groupes de touristes chinois qui visitent leu pays, il y en a beaucoup et pour nous c’était un vrai cauchemar ! Ils avancent en troupeau serrés les uns contre les autres (mieux vaut ne pas être sur leur passage car ils ne s’arrêtent pas !), suivant le drapeau ou la lumière agitée par le guide devant et se bousculant pour prendre 4 ou 5 photos de ce que leur guide est en train de beugler dans le porte-voix. Mettez plusieurs groupes les uns à côté des autres (dans la cité interdite ou à l’armée de terre cuite, par exemple) et vous obtenez un tel bordel que vous n’avez qu’une envie : fuir !
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- Du thé partout et tout le temps : une chose qu’on a beaucoup aimé ici, c’est le fait que dans de nombreux lieux publics, dans les hôtels, dans les trains et dans les restaurants on trouve de l’eau chaude à disposition pour se faire du thé. Dans les trains, nous nous en servions aussi pour nous préparer des soupes instantanées, bien pratiques, plutôt bonnes et pas chères
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- Une autre chose qui diffère beaucoup de chez nous, c’est la façon de prendre les repas. Ici en Chine, on ne commande pas son plat pour le manger de son côté comme en Europe. Le plus souvent, 1 ou 2 personnes se chargent de passer la commande pour toute la table, et les plats sont disposés au milieu afin que tout le monde puisse se servir. C’est beaucoup plus convivial et ça permet de gouter un peu à tout ! On a remarqué également que les chinois ne finissaient jamais leurs plats. D’après ce qu’on a compris, c’est un signe d’impolitesse chez eux de terminer un plat car cela signifie que l’on a encore faim. Vu que Renaud déteste laisser quoi que ce soit dans son assiette, nous avons du passer pour de vrais malotrus ! Autre habitude qu’on n’a pas chez nous : tout ce qu’ils ne mangent pas (os de poulet, tête de poisson, peaux ou écorces…) ils le mettent (voire le crachent) directement sur la table, à côté de leur assiette. A la fin du repas, c’est souvent un vrai massacre sur la table ! Nous en avons retiré l’expression « ouh la la ! j’ai mangé comme un chinois aujourd’hui ! » signifiant pour nous : j’en ai mis un peu partout à côté de mon assiette ;-)
Côté budget
Pas de suprise de ce côté-là, le coût de la vie est plus élevé en Chine qu’en Asie du sud-est. Et il faut également distinguer Hong Kong !Pour la Chine et Macao, nous avions prévu un budget de 50€ par jour que nous avons exactement tenu. Mais nous avons eu davantage l’impression de « faire attention » que dans les précédents pays. Il faut néanmoins ajouter que les deux vols intérieurs que nous avons achetés sont inclus dans ce budget. Donc tout va bien.
Pour Hong Kong, nous avions prévu 70€ par jour et là encore, nous sommes pile dans nos plans, voire un peu en-deça car nous avons dépensé exactement 65€ sans trop nous priver, finalement.
Nos guesthouses
Pour simplifier entre les différentes monnaies, nous indiquons ici les prix en €.Rappel : pour la note, nous avons décomposé en 4 critères qui nous paraissent importants : 3 points pour la propreté (P), 3 points pour le confort (C), 3 points pour l’accueil (A) et 1 point de bonus (B).
Et n’oublions pas les 5 nuits passées dans des bus ou trains, qui nous ont fait économiser autant de nuits d’hôtel ! ;-)
Et si c’était à refaire ?
Nous avons beaucoup aimé la Chine et aimerions y revenir en particulier pour visiter le Tibet, la région du Sishuan et celle de Guilin, au sud. Le problème avec la Chine, c’est que le pays est tellement grand et il y a tellement de chose à voir qu’il est très difficile de faire des choix. Au final, nous ne sommes pas mécontents des nôtres. Nous avions prévu d’aller à Yangshuo et Guilin mais avons finalement décidé de rester un peu plus longtemps dans le Yunnan et de pousser jusqu’aux portes du Tibet, et ça nous a beaucoup plu.
Donc si c’était à refaire, nous prendrions plus de temps pour nous aventurer davantage dans la campagne ou les montagnes chinoises. Nous éviterions aussi la halte de 2 jours à Dali, et je ne sais pas si nous retournerions à Xi’an. Certes l’armée de terre cuite est impressionnante, mais je crois qu’on préfère passer plus de temps à nous balader dans de chouettes paysages qu’à visiter des vestiges archéologiques. Néanmoins, on a entendu énormément de bien sur les montagnes environnant Xi’an, donc on aurait pu aussi y passer plus de temps pour aller y faire un petit tour.
La ville de Shanghai ne m’a pas vraiment séduite (Renaud a bien aimé) mais il est impensable de passer à côté de Pékin où 4/5 jours sont à mon avis un minimum.