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1 février 2008 5 01 /02 /février /2008 13:02

A côté de la journée de mercredi, jeudi et vendredi sont plutôt banales. Jeudi, nous avons récidivé avec les bus locaux pour nous rendre dans la ville de Bakhtapur, à 1h de Kathmandou. Et là, un nouveau coup de cœur ! Le centre de la ville, pavé et fourmillant de vielles maisons sculptées est interdit à la circulation. Les femmes fabriquent des poteries ou font sécher du riz sur les dalles, les hommes jouent à des sortes de dés. Bref, la vie semble s’écouler plus paisiblement qu’à Kathmandou. Si c’était à refaire, on prendrait certainement un hôtel ici ! On flâne pendant des heures dans les rues, à tel point qu’on a failli rater le dernier bus pour rentrer. Le soir, on dine dans un bon resto tibétain avec Jo et Regula, 2 suisses qu’on a rencontrés à Chitwan et qu’on a retrouvés ici.

Quant à aujourd’hui, vu que c’est notre dernier jour au Nepal, c’est plutôt une journée shopping. Suzy et Daniel, si vous nous lisez, sachez que nous vous préparons un « petit » sac à dos à ramener en France !

En attendant de revenir en Inde et puisque ça fait bientôt un moins que nous sommes partis, on voudrait vous faire jouer à un jeu, ou plutôt un pari. D’après-vous, en 1 mois de vadrouille, combien de kilo(s) avons-nous perdu à nous deux ?? Sachant que : 
- on marche beaucoup et on grignote beaucoup moins qu’en France,
- mais que nous n’avons pas été malades (même nous ça nous surprend, en fait !), qu’on mange généralement dans la rue le midi et au resto le soir (ce qui n’est pas l’ideal diététiquement parlant…) et que je prends souvent 2 plats.

Celui ou celle qui trouve, à 100 grammes près, le total de ce que nous avons perdu a nous deux, sera déclaré vainqueur.
Et nous nous ne manquerons pas de lui rapporter un petit souvenir d’Inde ou du Népal ! A vos calculs ! ;-)
La réponse certainement lundi…

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30 janvier 2008 3 30 /01 /janvier /2008 22:36

Renaud : 5h du matin. Le réveil sonne. A la lumière de la torche, nous nous habillons rapidement, et filons vers le lieu du rendez-vous pour l’excursion d’aujourd’hui. 4 heures plus tard, nous sommes au nord du pays, à 12 km de la frontière tibétaine. Devant nous, un pont qui surplombe un canyon de 160 mètres de profondeur. Et au milieu du pont, une nacelle. C’est de là que nous allons nous élancer pour l’un des plus hauts sauts à l’élastique du monde. La vue est magnifique, mais je remarque immédiatement les gros rochers en bas. Et c’est à ce moment là qu’on se dit : « mais qu’est-ce qu’on fait là !!?? ». Enfin maintenant qu’on y est…
Il y a 2 types de sauts possibles : le saut à l’élastique « classique », attaché par les chevilles et la tête en bas. Et un autre saut, appelé le Swing, qui nous tente plus : on n’est pas accroché à un élastique, mais à une corde qui est attachée à un pont parallèle au nôtre. Surtout, on n’est pas attaché par les chevilles, mais par les hanches. C’est décidé, on s’inscrit pour celui-là… juste avant que nos camarades d’excursion nous affirment que le swing est bien plus effrayant que le saut classique. Comme si on avait besoin de ça !!

Frigorifiés sur le pont, on regarde sauter 1 à 1 ceux qui ont opté pour le Bungy (le saut classique). Ils hurlent, c’est vachement encourageant. Puis c’est au tour des Swing. Euh… c’est normal que la corde soit si fine ? C’est en fait une simple corde d’alpinisme doublée. Les pieds à moitié sur la nacelle à moitié dans le vide, je peux vous dire que je ne fais pas le fier. Quelle idée débile !! Trois… deux… un… je saute. Aaaaaahhhhhhhhh je tombe !!!!! Car c’est vraiment l’impression que ça fait : une interminable chute dans le vide… je vais m’écraser contre les rochers !! Evidemment non, la corde remplit bien son rôle, et là c’est comme une gigantesque balançoire au milieu du canyon, jusqu’à ce que je choppe la corde pour revenir sur la berge. Wouah c’était énorme !!!

Maryline : ça y est, il a sauté. Tout à l’air de bien se passer, il me fait coucou. Ah… c’est déjà à moi ? Quand je pense que c’est moi qui ai vu ça sur Internet. Je me suis dit que ça avait l’air sympa. Croyez-moi ou pas, ce n’est pas du tout ce que je me dis quand je suis sur cette fichue nacelle ! A côté de moi, 3 australiens et un américain avec lesquels on a sympathisé m’encouragent : « come on ! you can do it ! don’t think about the high ! ». Je décide d’y aller vite : si je m’attarde, je n’y arriverai pas…
Et là, c’est une sensation extraordinaire. Pendant 8 longues secondes (le double que pour le Bungy, il parait), je tombe en chute libre à 150 km/h. Mon hurlement résonne dans le canyon. J’ai l’impression d’avoir oublié mon cœur ou mon estomac sur la nacelle. Une fois revenue sur la terre ferme, à côté de Renaud, j’ai les jambes qui tremblent et j’ai du mal à retrouver ma respiration. J’en reviens pas d’avoir fait ça ! C’était juste hallucinant !
Ceux qui ont fait les 2 sauts aujourd’hui, ont à l’unanimité dit que le Swing procurait davantage de sensations fortes que le Bungy… Pour une première fois, c’est pas mal, non ?

Il est 21h30 quand on arrive à Kathmandou. On est crevé, mais… quelle journée ! ;-)

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c'est la qu'on pose les pieds avant de se jeter dans le vide, accroches a cette toute fine corde orange...

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29 janvier 2008 2 29 /01 /janvier /2008 20:34
Cette fois c’est décidé, on retourne à Durbar Square pour visiter le cœur historique de la ville. Durbar Square, c’est l’endroit où les rois de la cité étaient couronnés et d’où ils gouvernaient. En plus du palais royal, il y a une bonne quarantaine de temples, statues ou autres sanctuaires répartie sur quelques rues pavées.

Afin d’éviter le harcèlement des prétendus guide, on décide de faire appel… à un guide ! Ben oui, une petite visite guidée pendant 1h, c’est à la fois intéressant, et ça nous évite de nous faire arrêter tous les 10 mètres (évidemment, la visite est précédée d’une rude négociation pour parvenir au prix qu’on voulait y mettre ;-).
Grâce à notre guide, on peut apercevoir pendant quelques secondes la Kumari Devi. Mais qui est la Kumari Devi, vous allez me dire. Rien de moins qu’une déesse vivante ! Depuis plus de 2 siècles, en effet, les népalais vénèrent une petite fille censée être l’incarnation d’une déesse. Mais pas n’importe quelle petite fille : elle ne doit pas être pubère, elle doit venir de la caste la plus élevée et répondre à 32 signes distinctifs très précis (de la couleur des yeux au son de la voix en passant par l’horoscope), elle doit passer avec succès une épreuve de courage et, comme le Dalaï Lama, elle doit reconnaître les vêtements que portait celle qui la précédait. Pendant son règne, la petite fille vit recluse dans un palais avec sa famille, et est exhibée lors des festivals et cérémonies (tous les ans, le 1er ministre doit recevoir sa bénédiction). La voir porte chance, il parait. Son règne s’achève dès ses premières règles, ou tout autre perte de sans accidentelle. Le processus de sélection est alors relancé.

Après cette intéressante visite, on file en bus local vers Bodhnath, à 30 minutes de Kathmandou. C’est le centre religieux de l’importante population d’exilés tibétains, et la ville possède l’un des plus grands stupas du monde.
L’atmosphère dans la ville est incroyable : des dizaines et des dizaines de personnes (dont beaucoup de moines tibétains), tournent autour de ce stupa, toujours dans le sens des aiguilles d’une montre. Parfois, on entend des incantations, le claquement des cymbales, le bruit des tambours… on se croirait vraiment au Tibet.
A un moment, on passe une tête dans une sorte de temple (en fait on ne sait pas trop ce que c’est) d’où on entend des prières. On entre discrètement, sans trop savoir si on a le droit, et on s’assoit sur un banc au fond de la salle. Devant nous, une trentaine de moines tibétains sont en train de méditer ou de prier. A côté de nous, des femmes tibétaines nous font de grands sourires et ont l’air contentes de nous voir entrer. Elles nous offrent du thé (et rempliront nos verres à chaque fois qu’on boit 3 gorgées…). On ne peut pas discuter avec elles car elles ne parlent pas un mot d’anglais, mais on passe un très bon moment. Encore une chouette journée ! Décidemment, on aime beaucoup le Népal…


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Les fruits et les fleurs sontles offrandes les plus souvent pratiquees


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Vie quotidienne autour des temples


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 Le plus grand stupa du nepal a Bodhnath.

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28 janvier 2008 1 28 /01 /janvier /2008 14:13
Ce matin, devant l’énorme « banana pancake » et le thé qu’on s’enfile pour le petit-dej, on change nos plans pour la journée. On retarde encore un peu le cœur historique de Kathmandou, et on part direction Patan, à quelques kms au sud de la capitale.

Et là, c’est le coup de cœur : la vielle ville est magnifique, une succession de temples hindous et bouddhistes avec des sculptures ou des gravures dans les moindres recoins. En plus, on est à peine sollicité par quelques guides qui tentent de nous vendre leurs services. Que du bonheur ! La visite du musée vaut également le détour : on comprend enfin plein de chose sur les divinités hindous : Shiva et Parvati, leur fils Ganesh, Vishnu et Lakshmi, Krishna (en fait, Krishna c’est un avatar de Vishnu… mais bon, je ne vais pas entrer dans les détails !) etc. On commence à arriver à les discerner sur les temples, pas mal, non ?

Pour midi, on grignote quelques samossas et beignets dans une petite échoppe (pour la modique somme de 0,5 € à deux…), puis on s’éloigne un peu du centre. Et là, c’est une tout autre ville qu’on découvre, avec les ateliers des artisans, des cours cachées, des petits passages qui conduisent parfois à des temples… et parfois chez des gens. Les personnes que l’on croise sont adorables, les enfants nous sourient et nous disent « namasté » (ça veut dire bonjour et au-revoir, mais littéralement ça signifie « je salue le dieu en toi »).

Le retour est un peu folkorique : en bus local, on est entassé comme des sardines, et cette fois on fait bien partie des personnes debout entre les sièges ;-) Mais on arrive à bon port, c’est l’essentiel !

Bilan de la journée : vraiment très bien. Le seul bémol que je pourrais mettre, c’est la saleté sur et autour des temples. La cause ? Soit les centaines de pigeons qui règnent en maitres sur les pavés, soit les dizaines de « locaux » qui passent des heures sur les marches de temples, et qui crachent, jettent leurs peaux de banane, leurs papiers, leurs sacs en plastique etc. Mais ça n’enlève pas le charme de cette journée !

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Bon ben la vous l'aurez compris : c'est nous et derriere ce sont quelques temples de Patan...
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27 janvier 2008 7 27 /01 /janvier /2008 15:51
Ce matin, on retrouve à notre hôtel un couple de Suisses avec qui on a fait le safari en jeep à Chitwan. Quelques minutes plus tard, ils sont rejoints par des amis à eux (ils sont un groupe de 7) et là, sur la terrasse sur le toit de l’hôtel, à 9h du matin alors qu’on entend déjà les bruits des klaxons et des travaux un peu partout dans la ville, ils entament des prières en musique… bizarre pour nous, mais plutôt joli !
On parvient à s’arracher à la douce torpeur qui nous envahit, pour partir à la découverte de la ville. Sur le guide, ils indiquent une jolie ballade pour aller jusqu’à Durban Square, le cœur historique de la ville avec ses nombreux temples. D’après le guide, cette balade prend 2h environ. Nous on la fera en 4h environ ! Evidemment, on s’arrête dans plein de boutiques, on cherche les petits boui-bouis pour déjeuner… donc ça prend un peu plus de temps. Arrivés à Durban Square, on ne tient pas le coup : on ne peut pas faire 2 pas sans qu’un « guide », ou bien un gamin en guenilles nous accoste. Et il y a aussi les sâdhus (les hommes vêtus le plus souvent en jaune qui dévouent leur vie aux prières et ne vivent que de la charité) qui font l’aumône, et les chauffeurs de rickshaw qui nous suivent sur plusieurs mètres en essayant de nous convaincre de monter etc. C’est trop pour nous ! Du coup on fait demi-tour, on reviendra demain.

Kathmandou est une ville étonnante. On avait, avant de venir, l’image d’une cité un peu soixante-huitarde, plutôt cool et pas trop stressante à côté de Delhi. Ca n’a rien à voir. La circulation est oppressante : on ne peut pas marcher côte à côte sous peine de se faire bousculer par une moto, un rickshaw ou une charrette. Le bruit est infernal, la pollution nous irrite les yeux et les commerçants ne nous laissent pas faire un pas devant eux sans nous accoster. On garde notre bonne humeur, mais c’est assez épuisant moralement et on n’est pas fâché de se réfugier à l’hôtel pour prendre une bonne douche chaude. La 3ème en presque un mois de voyage, ça se fête, non ?

PS. : hier, on s’est régalé dans un resto assez chic spécialisé dans la cuisine traditionnelle népalaise (le Thamel House Restaurant, pour ceux que ça intéresse). On a fait craquer notre budget quotidien : 7 €/ personne pour un repas pantagruélique dans une ambiance super romantique… Que c’est bon, parfois, de craquer ;-)

PS2. : on vient de voir sur le journal d’aujourd’hui une photo de Sarko devant le Taj Mahal avec le titre suivant : « Sarkozy devant le temple dédié à l’amour sans Bruni ». Et devinez quoi ? Pas le moindre brouillard sur la photo !! 
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26 janvier 2008 6 26 /01 /janvier /2008 17:22
Pas grand-chose à dire aujourd’hui : on a passé environ 7 heures dans le bus pour arriver à Katmandou. En chemin, on a vu beaucoup de chantiers : construction de maisons, rénovation des routes etc. A chaque fois, les travailleurs plantent leur tente pour dormir à côté du chantier ;-)

Pendant les 4 jours passés à Chitwan, on a pas mal discuté avec Krishna, notre guide, sur la société népalaise. Voici quelques « extraits » de nos conversations : Il y a encore environ 60% de mariages arrangés chez eux. Comme en Inde, il y a une énorme discrimination en fonction des castes. Il nous a montré l’exemple d’une jeune femme appartenant à une classe inférieure et qui possède un troupeau de vaches. Elle a du mal a survivre, car personne ne veut acheter le lait qu’elle produit. Une chose qui nous a fait rire, c’est la « vie idéale » décrite par les népalais et qu’ils résument ainsi : « chinese food, american life & japonese wife ». Quand j’ai demandé pourquoi pas une femme française plutôt que japonaise, il m’a répondu qu’en Europe les femmes divorcent trop souvent !

Voilà, c’est tout pour aujourd’hui. Demain on part à la découverte de la capitale du Népal, où l’on va rester une semaine environ. Bon week end à tous !

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25 janvier 2008 5 25 /01 /janvier /2008 17:15

Cet après-midi, nous avons fait un safari à dos d’éléphant… pas banal, hein ? Au début, on y est allé un peu défaitiste : on n’a pas vu grand-chose hier en 7 heures (à pied le matin et en jeep l’après-midi), donc il n’y a pas de raison pour qu’on voit beaucoup d’animaux perchés sur un éléphant pendant 2 petites heures.
Evidemment, on avait tout faux ! On a vu 4 rhinos, des crocodiles et de nombreuses biches. Le tout accrochés à une nacelle qui tanguait à chaque pas que faisait l’éléphant. Une chose est sûre, c’est pas super confortable et je ne signerais pas pour une journée entière ! Mais on s’est bien amusé, notamment lorsque notre éléphant, au lieu de suivre le chemin, traçait tout droit dans les fourrés et qu’on devait éviter les branches un peu basses.

Le soir, on a voulu faire un tour « en ville » (en fait dans LA rue où sont regroupés les restaurants boutiques) mais tout était fermé. Faut dire que sans électricité, c’est pas génial ! Encore une soirée à jouer au rami et à se coucher à 22h. Qui a dit qu’on était des gros fêtards ?

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24 janvier 2008 4 24 /01 /janvier /2008 17:08
Frais et dispos, on se lève ce matin de bonne humeur. Pas question de reproduire la journée d’hier ! Notre petit-dej enfilé rapidement, on part avec Krishna, notre guide et un « guide accompagnateur », pour une randonnée de 3h dans le parc. Avant d’entrer, il nous expose les différentes tactiques pour échapper aux animaux dangereux si on en croise. Pour le rhino, il faut grimper dans un arbre à plus de 2m de haut, ou bien se cacher derrière un gros tronc (ils ont une mauvaise vue). S’il n’y a pas d’arbre en vue, il faut courir en zigzagant… Pour l’ours, il faut se cacher derrière nos guides : ils sont armés de grands bâtons et se chargeront d’effrayer la bête. Pour le tigre… là c’est plus délicat. Il faut lui faire face et rester le plus immobile possible tout en faisant des petits pas pour reculer et se mettre à bonne distance. Ca met dans l’ambiance, non ?
On entre dans le parc avec une excitation mêlée à une légère appréhension : et si on rencontrait vraiment un animal ? Dans la jungle, le guide nous conduit au travers des fourrés. Parfois il s’arrête, l’oreille tendue, nous fait signe de ne plus parler. A un moment, on entend des bruits de feuilles et des grognements devant nous. On ne voit rien, mais on s’approche doucement. Et puis on les voit : 2, 4, 10 puis une centaine de singes qui passent devant nous en courant. Ca fait un bruit incroyable ! Est-ce qu’ils fuient quelque chose ? On s’attend presque à voir la corne d’un rhinocéros derrière chaque buisson. Mais non, on ne verra plus que des paons et des jolis oiseaux jusqu’à la fin du « safari ». Il parait qu’il fait trop froid et qu’il y a un peu trop de brouillard… décidemment !

L’après-midi, on retourne dans le parc, mais cette fois pour un safari d’une demi-journée en jeep. On voit pas mal de crocodiles, des vautours, quelques singes, mais point de tigre ni de rhino (le tigre, c’est très rare d’en voir, de toute façon). On n’est un peu déçu, c’est vrai, mais c’était quand même très sympa : scruter les fourrés pour essayer d’apercevoir un animal, crier quand on croit voir un ours (ok c’était une souche d’arbre, mais ça avait la même forme !), grimper sur les sièges pour mieux voir etc. Ca nous a fait repenser aux safaris qu’on a faits au Kenya en 2006. Sauf que là-bas on voyait vraiment des animaux ;-)

Ce soir à l’hôtel il y a un spectacle de danse traditionnelle Tharu, l’ethnie qui vit traditionnellement dans cette région. Ensuite, changement de registre, les jeunes qui dorment dans notre hôtel veulent absolument danser car c’est leur dernière nuit à Chitwan. Comme dans l’après-midi on avait un peu discuté avec certains d’entre eux, on reste un moment à les regarder se trémousser sur de la musique népalaise et hindi principalement. A un moment, un des jeunes vient chercher Renaud (et accessoirement moi). Il le prend par la main et le guide jusque sur la piste de danse. Puis il se plante devant lui et se déhanche très très près… 5mn après, il lui prend les mains et ils dansent comme ça, tous les 2 mains dans les mains, pendant quelques minutes. A côté, je n’en pouvais plus de rire !! Pour l’anecdote, il faut savoir qu’ici, comme en Inde, d’ailleurs, les hommes sont nettement plus affectueux entre eux que chez nous : ils se tiennent par la main ou par les épaules, dansent serrés etc.

A 22h, c’est l’extinction des feux. Dommage, Renaud était parti pour danser toute la nuit. Il chantait à tue-tête les refrains en népalais pour le plus grand plaisir des « djeunes ».

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23 janvier 2008 3 23 /01 /janvier /2008 16:55
Aujourd’hui, tout va de travers. Alors que jusqu’à présent on s’amusait de choses qui auraient pu nous énerver, aujourd’hui, exceptionnellement, on s’autorise à râler.

D’abord, contre le bus qui nous conduit dans le sud du pays, dans le parc national de Chitwan : c’est encore un bus pourri, sur une route défoncée. Les fenêtres ne ferment pas et je passe les 6 heures que dure le trajet à essayer de colmater les trous qui laissent passer l’air glacé. En plus, nos sièges sont situés au-dessus des roues, donc on n’a moins de place pour les jambes et je ne vous parle même pas des amortisseurs…

Ensuite, comme d’habitude, notre bus s’arrête à plusieurs reprises au bord de la route. Cette fois à cause de manifestations (encore !) d’étudiants contre une augmentation du prix du pétrole. Ils bloquent les routes en faisant bruler des pneus en plein milieu. Apparemment, tout le pays est mobilisé et les bus ont du mal à circuler. Arrivés à Chitwan, on a une nouvelle surprise. Alors qu’on avait négocié à Pokhara un package pour visiter le parc (transport + hôtel + activités dans le parc pendant 4 jours et 3 nuits), il semble que toutes les activités ne sont pas comprises : si on veut faire une excursion en jeep, il faudra payer en plus. On n’a beau s’énerver et menacer de partir rien n’y fait.
Autre surprise, tous nos repas sont imposés, on ne peut pas choisir notre menu ! Pour Renaud qui commande systématiquement 2 plats pour gouter à tout, c’est le drame !
C’est décidé, c’est la dernière fois qu’on prend ce genre de package !
Et pour couronner le tout, 80 ados en sortie scolaire logent dans notre hôtel… Je crois qu’on peut dire adieu à nos quelques jours de tranquillité !

Bon, il est 18h30, il fait nuit noire depuis 1h déjà et il n’y a pas d’électricité avant 20h… Ce soir pour décompresser on va se faire une soirée « télé » : enroulés dans nos sacs de couchage, on va bouffer des twix et mater un film sur l’ordi. Vivement demain !undefined

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22 janvier 2008 2 22 /01 /janvier /2008 16:55
C’est de retour à Pokhara après notre trek au pied de la chaine des Annapurna que j’écris ce long message. Que vous dire sur ces 5 derniers jours… c’était que du bonheur ! La sensation de se dépasser physiquement, et de voir ses efforts récompensés, c’est tout simplement magique. Evidemment, je pense qu’on ne fera pas ça tous les jours !!
Allez, je vous raconte au jour le jour :

Jour 1 : Naya Pul (1000m) – Tikedungha (1525m) - 3h de marche

A quelques minutes du départ, on se rend compte qu’on n’est pas très bien équipé : tout ne rentre pas dans le petit sac à dos qu’on comptait prendre !! Du coup, nous voilà à nous précipiter dans le seul marchant ouvert à 7h du matin pour en acheter un 2ème… pas évident de négocier quand le vendeur voit bien qu’on n’a pas trop le choix ! On décide également de faire appel à un porteur qui se chargera de nos 2 sacs à dos pendant toute la durée du trek (des petits, rassurez-vous !).undefined

C’est donc accompagnés de Bhawani, notre guide et de Milan, notre porteur, que nous entamons en douceur notre trek : 8km en pente plutôt douce avec quelques bonnes séries d’escaliers. Il faut savoir qu’ici, les sentiers de trek sont très bien entretenus. Il s’agit très souvent d’escaliers en pierres ou de grosses dalles permettant également le passage des ânes qui approvisionnent les villages perchés. On traverse plusieurs de ces villages, et on croise un paquet de porteurs chargés de lourds paniers. Les plus « bizarres » ? Ceux qui transportent des pierres (!!!) , ceux qui portent des tables ou encore ceux dont les paniers débordent de bouse… Ah, il y a aussi les « chicken men » : ceux qui portent des cages avec une cinquantaine de poulets dedans.
Au bout de 3h de marche, on atteint notre 1ère auberge… et c’est à ce moment là qu’on orange éclate. Pour une fois, on a de la chance avec la météo ! ;-)

Jour 2 : Tikedungha (1500m) – Ghorapani (2750m) – 6h30 de montée

Grâce à l’orage d’hier, le ciel aujourd’hui est bien dégagé… chouette ! On décolle à 8h30 pour une rude montée qui va durer 2h30. Des milliers de marches !! Au bout de la dixième, je me demande déjà ce que je fais là… et puis finalement notre corps prend le rythme : on monte la jambe droite, puis la gauche, puis la droite etc. De vrais petits robots ;-) undefined

Autour de nous, le paysage est superbe : on aperçoit déjà quelques pics enneigés (South Annapurna, Fish Tail…), on traverse de nouveaux villages, on passe sur des ponts suspendus au dessus de rivières. Un peu plus tard, c’est au milieu de la jungle qu’on continue notre grimpette. Pendant la pause déjeuner, on discute avec 2 français qui font eux-aussi un tour du monde. Ils sont partis il y a 5 mois et selon eux : «  au bout de 3 mois, il se passe un truc. Avant, t’es juste en vacances. Après, t’es un voyageur ». On vous dira si nous aussi on ressent un truc !

Après cette longue journée, on est heureux de prendre une bonne douche chaude et de se réchauffer autour du poêle central qui constitue la seule source de chaleur de notre guesthouse à Ghorapani. Dans la chambre et dans la salle de bains, notre respiration fait de la vapeur d’eau !
Dans la journée, on a croisé pas mal de touristes avec de gros sacs, voire une tente. Du coup, on a un peu culpabilisé car nous on ne porte rien et on dort dans des auberges relativement confortables. C’est pas la grande aventure, quoi ! Mais après tout, il faut que ce trek reste un plaisir et qu’on en profite à fond sans se plaindre toutes les 5 mn… donc on assume !

Jour 3 : Ghorapani (2750m) – Poon Hill (3210m) – Tadapani (1650m) – 7h de marche

Le réveil sonne. Il est 5h15. Emmitouflée dans mon sac de couchage, je n’ose pas tendre le bras pour soulever le rideau. Et s’il y avait encore des nuages ? Finalement, je me décide à braver le froid et… yes !! On aperçoit plein d’étoiles… c’est bon signe !
On finit par se lever et s’habiller. Autant vous dire qu’on fait fissa… ça caille ! On empile autant de fringues qu’on peut, et à 5h45 on part avec notre guide pour Poon Hill, le point culminant de notre trek. On met environ 1h pour parcourir 1,5km de rude montée, à la lumière de notre torche. Franchement, faut être un peu maso !

Arrivés en haut, le soleil n’est pas encore levé, mais déjà on sent que le spectacle sera grandiose. Quelques minutes plus tard… comment vous dire… il se passe vraiment quelque chose quand les rayons du soleil illuminent peu à peu les crêtes et les sommets autour de nous. On est déjà à plus de 3000m et pourtant on a l’air si petit par rapport aux montagnes qui nous entourent ! Devant nous, on a au moins 7 sommets de plus de 7000m. C’est magique !
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On ne sent plus la fatigue ni les jambes lourdes. On resterait bien des heures là-haut, mais il fait vraiment froid (merci Mimi pour les chaufferettes !). De retour à la guesthouse, on dévore notre petit-dej puis on se remet en route. Et là, c’est la galère : après 1h30 de montée, les jambes tétanisées, on se paie 2h30 d’une descente infernale dans la neige et la glace. Le chemin et les pavés sont une vraie patinoire ! Et pourtant, on se fait doubler par des porteurs qui ont sur leur dos une vingtaine de kilos, et qui sont en tongs…

On est soulagé d’arriver vers 16h à la guesthouse. Le soir, quelques femmes du village et une bande de jeunes se calent près de nous pour chanter et danser. Tout le monde participe dans une très bonne ambiance. Mais à 20h, on n’en peut plus : tout le monde au lit ! Seule une paroi faite de planches mal jointes sépare notre chambre de celles de nos voisins. Évidemment, les coréens à notre droite sont de gros ronfleurs, quant aux canadiens à notre gauche, ils sont en lune de miel… fous rires garantis pour nous deux, bien emmitouflés dans nos duvets.

Jour 4 – Tadapani (1650m) – Sahuli Bazaar (1200m) – 5h de descente

Ce matin, grasse matinée ! Après les 3 premières journées, ça fait du bien de ne partir qu’à 10h… Il parait que notre guide est venu taper à notre porte à 7h30 undefinedpour le lever du soleil, mais on n’a rien entendu du tout… La journée est plus courte et moins difficile qu’hier : 5h de descente, ce qui fait quand même un nombre incalculable de marches. A la fin, nos genoux crient « pitié ! ». Malgré une bonne douche (froide) et un mauvais thé, on est content de notre journée : les paysages étaient très différents. Après la jungle, on a traversé de nombreux champs en terrasse avec d’énormes vaches, des paysans etc. Le soir, je perds lamentablement au rami avant d’aller nous coucher. Décidemment, j’aurai perdu à tous les jeux pendant ce trek (deux soirs précédents, on a joué à la carambole, un jeu népalais qui ressemble au billard avec des palets).

Jour 5 – Sahuli Bazaar (1200m) – Naya Pul (1000m) – 1h30

Trop facile ce dernier jour de trek ! A peine 2h de marche quasiment à plat, et nous voici arrivés sur la route qui rejoint Pokhara. De retour à notre hôtel, on se rue sur une douche bouillante… qu’est ce que ça fait du bien ! 

Mon bilan général : le top. Je suis plutôt fière de ne pas m’être trop plainte et de ne pas avoir craqué quand c’était plus difficile. Mon seul petit regret, c’est de ne pas avoir pu vraiment discuter avec les népalais vivants dans ces villages, le côté touristique de ce trek brisant un peu le charme de la rencontre.

Quelques mots de Renaud pour finir : pas grand-chose à ajouter. Je me suis régalé. On a eu un temps super, qui nous a permis de vraiment apprécier les paysages autour de nous (et en plus j’ai bronzé !). J’ai redécouvert des muscles dans mes cuisses et mes fessiers. Parfois, ça faisait bizarre de se dire qu’on était vraiment au milieu de nulle part, à 2 jours de marche de la moindre route carrossable !
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