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20 septembre 2008 6 20 /09 /septembre /2008 20:58
Copacabana : sa plage de sable fin, ses brésiliennes en bikini… heu… non, je m’égare. Nous sommes bien à Copacabana, mais pas encore au Brésil. C’est une petite ville tranquille au bord du lac Titicaca, le lac étant partagé à moitié entre la Bolivie et le Pérou. Mais ici, si le ciel est bien bleu, il fait un peu frisquet : nous sommes à près de 4000m d’altitude, quand même !

Nous arrivons donc jeudi à Copacabana. Le temps de prendre notre chambre avec une jolie vue sur le lac, de grignoter un morceau et de se balader un peu dans les rues de la ville et il est déjà l’heure de monter sur la colline qui surplombe la ville pour assister à un joli coucher de soleil. Une fois le soleil disparu, on ne s’attarde pas car il commence vraiment à cailler ! Sur les conseils de Claire et Julien (français rencontrés au Népal et revus au Chili), nous dinons le soir dans un restaurant végétarien et nous régalons d’une salade avec plein de fèves et de pommes de terre différentes. Enfin un restaurant qui sait mettre en valeur les produits locaux !!

Le lendemain, nous laissons nos gros sacs à l’hôtel et prenons le strict minimum pour prendre le bateau en direction de la Isla del Sol (l’ile du soleil) où nous allons passer une nuit. L’ile constitue un lieu sacré pour les incas qui considèrent le lac Titicaca comme le berceau de leur civilisation : c’est là que les premiers incas seraient apparus mystérieusement à la demande du soleil. Nous accostons sur la partie nord de l’ile et après une visite éclair dans un musée un peu minable (3 pauvres vitrines bien poussiéreuses…) nous nous dirigeons vers les ruines de Chicana. Il y a un peu de monde sur le chemin, aussi décidons-nous de prendre notre temps pour nous écarter un peu des groupes et rapidement, nous sommes quasiment seuls sur le sentier. Sans guide, nous avons un peu de mal à repérer le puma censé être représenté sur un gros rocher sacré (le rocher du puma, ou Titi Khar’ka, d’où vient le nom Titicaca). Par contre nous sommes contents de pouvoir déambuler tranquillement dans les ruines d’un ancien palais en forme de labyrinthe.

Ensuite, nous entamons la courte randonnée de 2h30 pour rejoindre le sud de l’ile, où nous allons passer la nuit. Le paysage est magnifique : nous parcourons les 8 kms sur une crête avec des vues sublimes sur le lac. Il est tellement grand qu’on dirait un océan ! Au loin, on aperçoit la cordillère des Andes et ses hauts sommets enneigés. En plein milieu du chemin, 2 hommes veulent nous faire payer un droit de passage sur le chemin. Nous savons que nous avons 2 droits d’entrée à payer, un pour visiter la partie nord, l’autre pour les ruines de la partie sud. Nous refusons donc poliment de payer cette « taxe » additionnelle et ils nous laissent passer sans insister. Nous arrivons heureux au village de Yumani où nous prenons une chambre dans un hôtel très simple mais avec une très jolie vue. Malgré ma crème solaire, j’ai pris un bon coup de soleil sur le visage (l’ile ne s’appelle pas isla del sol pour rien !) et je suis crevée le soir venu. Je m’endors comme une masse sous la triple épaisseur de couvertures.

Aujourd’hui, après un bon petit déjeuner face au lac, nous prenons tranquillement la route pour le sud de l’ile où se trouve un autre site archéologique. Arrivés tout en bas, on demande à un bolivien où se trouve le site. Zut ! On a raté l’embranchement et il faut tout remonter !! Et là je l’avoue, une petite crise de flémingite aigüe s’empare de moi. Non, je ne remonterai pas ! Il est 12h30. Note bateau pour retourner sur Copacabana part à 15h30… y’a plus qu’à faire une sieste sur la plage ! Nous arrivons finalement à 17h30 à Copacabana, et à 18h nous sautons dans le bus qui nous conduit à Puno, de l'autre côté du lac. Adios Bolivia, hola Peru!

La plage de Copacabana, version bolivienne

Les ruines de la partie nord de l'ile

Vue plongeante sur le lac Titicaca depuis la crete de l'ile

et au loin, la cordillère des Andes...

un kilomètre à pieds, ça use ça use un kilomètre à pied, ça use les souliers ;-)

j'aime bien les petits-dej comme ça...
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17 septembre 2008 3 17 /09 /septembre /2008 20:38
Ca y est, nous avons enfin réussi à nous extirper de la jungle et sommes arrivés ce matin à La Paz. Bon, tout ne s’est pas exactement passé comme prévu, mais l’essentiel c’est que nous soyons bien arrivés !

A l’origine, nous avions un vol prévu pour lundi matin. Avant de faire nos sacs et de rendre la clé de notre chambre, Renaud va faire un tour aux bureaux de la compagnie aérienne. Ca tombe bien, notre vol est annulé ! Mais des vols sont programmés pour l’après-midi pour les personnes « prioritaires » (traduisez : celles qui attendent déjà depuis plusieurs jours). Le nôtre est décalé au lendemain matin. Une journée de plus à Rurre ? ok pourquoi pas après tout… Dans l’après-midi, on repasse à tout hasard une tête au guichet pour vérifier que tout est toujours ok. « No hay vuelos »… il n’y a pas de vols, nous disent-ils. Lorsqu’on leur demande jusqu’à quand, ils répondent « jusqu’à jeudi, ou peut-être plus tard ». Bon, là il va quand même falloir qu’on se bouge ! Heureusement pour nous, les barrages sur les routes sont levés et la circulation a repris juste ce matin. On file donc vers la gare routière pour voir ce qu’il en est. Effectivement, il y a bien un bus qui part le lendemain matin pour La Paz. Nous prenons les 2 dernières places dans le bus… sur la banquette du fond. Je me rappelle, quand j’étais au collège, les places du fond étaient réservées aux personnes les plus « cool » du bahut. Mais désormais je peux vous dire que les places du fond sont le cauchemar du voyageur ! Car cela signifie : pas d’accoudoirs pour s’appuyer, des sièges qui ne s’inclinent pas du tout et un voyage mouvementé car c’est au fond qu’on sent le plus les secousses du bus. Bon, on n’a pas vraiment le choix donc on y va !

Hier matin, nous montons donc à 10h30 dans notre vieux bus et… en route pour 18h de trajet ! Comme prévu, c’est un peu long ;-) Nous sommes très à l’étroit dans ce bus car même moi avec mes petites jambes j’ai les genoux qui touchent le siège de devant. La route est complètement défoncée. En fait, ce n’est pas vraiment une route mais une piste de terre battue et de cailloux. Nous sommes secoués comme dans un shaker et peu à peu recouverts d’une poussière orangée. Vers 19h, mon voisin de devant décide de piquer un petit roupillon et incline son siège qui arrive à présent à 15cm de mon visage tandis que moi je suis raide comme un piquet sans moyen de changer de position. Le bonheur total ! Renaud subit évidemment les mêmes épreuves, sauf qu’en plus il a le plaisir d’avoir à ses côtés une mama bolivienne bien grasse avec sa gamine et son gros sac qu’elle tente de pousser régulièrement entre ses jambes. Vraiment sympa comme anniversaire, il s’en souviendra ! Nous n’avons évidemment pas fermé l’œil de la nuit, d’autant qu’il nous a fallu pas moins de 14 heures pour rejoindre la route bitumée ….

Mais bizarrement, malgré l’inconfort, la poussière et les autres touristes qui râlent, nous nous sentons plutôt bien, voire carrément heureux tout au long du trajet. C’est vrai, nous nous sommes bien reposés à Sucre, avons bien pris notre temps à la Paz, et venons de passer une semaine à ne rien faire à Rurrenabaque.Ca fait du bien de se retrouver dans ce type de situation après avoir voyagé « tranquille » pendant plusieurs semaines ! Il faut croire qu’on doit être un peu masos !

Bref, nous sommes donc arrivés à 5h30 ce matin à La Paz. Nous décidons de prendre une chambre d’hôtel et de passer toute la journée ici car nous devons aller à l’agence d’Amaszonas pour nous faire rembourser nos vols, puis à la poste pour envoyer un colis en France etc. Les tensions politiques sont encore bien visibles à la tv locale, mais rien à signaler dans la capitale et les routes sont désormais toutes ouvertes.

Donc demain, nous prenons la direction de Copacabana, sur les berges du lac Titicaca où nous allons passer nos 2 derniers jours en Bolivie.

PS. de Renaud : merci à tous ceux qui ont pensé à mon anniversaire hier et à ma fête aujourd’hui ! ca m’a fait très plaisir !

Ca invite pas à la détente ça ? (dans notre hôtel à Rurrenabaque)

Notre rituel du matin, petit déjeuner à la Casa de Campo, certainement le meilleur depuis le début de notre voyage !
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14 septembre 2008 7 14 /09 /septembre /2008 20:58
Nous sommes toujours « coincés » dans la petite ville de Rurrenabaque car les tensions dans le pays ont encore augmenté. En 2 mots voici le topo : Evo Morales, le premier président indigène de Bolivie, est un socialiste qui tente de mettre en place des réformes pour redistribuer les richesses en faveur des plus démunis, en particulier les régions andines. Car la Bolivie est un pays à deux vitesses : certaines régions (Sucre, Cochamamba, Santa Cruz) sont riches car elles exploitent de nombreuses ressources naturelles (minéraux, pétrole etc) tandis que le reste du pays, en terres très arides est très pauvre. Mais les régions « riches », peuplées majoritairement de blancs (par opposition aux indigènes) sont opposés à ces réformes économiques. Elles sont aussi opposées aux réformes constitutionnelles que souhaite engager le gouvernement visant à nationaliser certaines industries et à renforcer le pouvoir central au détriment de l’autonomie régionale.

5 régions, détenues par l’opposition, sont en rébellion actuellement contre le gouvernent et demandent leur indépendance par rapport à La Paz. Elles estiment que les manœuvres du gouvernement visent à les destituer de leurs droits et que les richesses ne seront pas mieux partagées, et que Morales est en train d’installer sa dictature avec l’aide des pays voisins (le Venezuela notamment). Bref c’est un vrai imbroglio économico-politique auquel nous assistons et le pays semble au bord de la rupture car les discussions sont dans l’impasse. Dans les 5 régions rebelles, les bâtiments publics sont détruits et les forces de l’ordre sont submergées par les manifestants. Il y a eu quelques morts, apparemment mais il n’est pas facile pour nous d’avoir beaucoup plus d’infos car les médias locaux ont l’air muselés. Le gouvernement a fermé tous les aéroports du pays, et la plupart des routes dans le nord et l’est sont bloquées par les manifestants. Le prix du gasoil a déjà doublé en quelques jours à Rurrenabaque, et j’ai lu que quelques villes commencent à manquer de vivres.

De notre côté, je vous rassure, tout va bien : Rurrenabaque fait partie du Beni, l’une des régions « rebelles » mais aucun trouble n’est à signaler pour l’instant. Notre seul problème, c’est de savoir comment quitter la ville pour rejoindre la Paz puis filer vers le Pérou : nous avons un vol réservé, mais aucun avion ne circule dans la région depuis le 10 septembre. Tous les jours, nous passons dans les bureaux de la compagnie aérienne qui n’en sait pas plus que nous et qui nous demande de repasser le lendemain. Nous ne pouvons pas faire l’excursion de 3 jours dans la pampa car la route pour rejoindre le parc national est bloquée et nous n’avons pas vraiment envie de retourner dans la jungle (mes jambes me grattent encore tellement que je « psychote » à l’idée de recroiser le moindre moustique !).

Du coup, on attend tranquillement que ça se calme. Certains touristes sont un peu anxieux (soit parce qu’ils ont un vol international prévu, soit parce qu’ils veulent quitter le pays au plus vite) et s’organisent pour quitter la ville en bateau (12 heures de bateau pour rejoindre une ville à 4 heures de La Paz, avec l’espoir que les routes ne soient pas bloquées pour rejoindre ensuite la capitale). Nous on préfère attendre un peu, on n’est pas pressés. On se dit que si d’ici demain ou après-demain rien ne bouge, nous aussi on tentera le bateau. Mais pour l’instant, on se laisse bercer par le rythme tranquille et la lourde chaleur de notre petite pause tropicale. Après tout, ce n’est pas si souvent qu’on est obligé de ne rien faire, alors autant en profiter ! ;-)
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12 septembre 2008 5 12 /09 /septembre /2008 20:11
Lundi 8 septembre : nous prenons la direction de l’aéroport d’El Alto (aéroport international le plus haut perché du monde à 4050m) pour embarquer dans notre Boeing 747 en direction de Rurrenabaque, dans la jungle. Heu… non, en fait ce n’est pas vraiment un 747… l’avion ne compte que 18 places et nous ne sommes que 12 passagers !
Chaque personne a un hublot, il n’y a pas d’hôtesse ni de porte entre les sièges et le cockpit. Du coup, on voit tout ce que font le pilote et le copilote. Avant de partir, le pilote fait le signe de la croix… c’est encourageant ! Mais en fait nous avons remarqué que la plupart des chauffeurs (de bus ou taxi, par exemple) le font ici car le pays est très pratiquant. Le vol ne dure que 45 minutes, et vu la taille de l’avion, ça bouge pas mal ! On a l’impression de frôler les montagnes autour de nous.
Nous arrivons bien vivants à Rurrenabaque et là le contraste avec La Paz est saisissant. Ici il fait  très chaud et très moite… vite retrouvons les tongs que nous avions planqué au fond du sac ! La première demi-journée que nous passons ici est une après-midi de repérage : nous faisons le tour de 4 ou 5 agences pour voir les excursions qu’elles proposent dans les alentours. Nous nous déciderons demain.

Mardi 9 septembre : une journée super cool ! Aujourd’hui c’est repos, et à part nous déplacer de quelques rues pour déjeuner, diner et réserver notre excursion de demain, nous ne faisons absolument rien… et ça fait du bien, parfois ;-)

Mercredi 10 septembre : nous avons rendez-vous à 8h30 pour partir en bateau dans le parc de Madidi et passer 2 nuits dans la jungle. Le guide est à la bourre (1 heure…), les provisions aussi et pour finir nous nous rendons compte que nous ne sommes pas du tout avec l’agence que nous avons choisi la veille. C’est quoi ce bordel ! En fait c’est rien, c’est juste une excursion en Bolivie où il faut s’attendre à tout sauf à suivre le programme à la lettre ;-) Finalement cette première journée dans la jungle se passe bien. Nous sommes avec un anglais et un américain et notre guide Alcide. Après un peu plus de 3 heures de barque sur le Rio Beni, nous parvenons à notre campement qui est rudimentaire mais sympa : une hutte avec plusieurs lits et moustiquaires, quelques hamacs et la rivière pas loin pour aller se rafraîchir après avoir marché environ 3 heure dans la jungle. Il n’y a pas vraiment de gros animaux dans ce coin-là, surtout des oiseaux et des insectes. A la nuit tombée, on part à la recherche des crocodiles. A la lueur de nos torches, on aperçoit leurs yeux dorés qui brillent au raz de l’eau. Brrrrrr !!!! De retour au campement, j’apprends à David, Daniel et à Maryline à jouer à la belote et nous enchainons quelques parties avant d’aller nous coucher.

Jeudi 11 septembre : c’est notre deuxième journée dans la jungle. Ce matin nous faisons une première balade de 3 heures, au cours de laquelle nous observons de grosses fourmis, pas mal d’araignées, des singes, des oiseaux… j’adore les bruits qu’on entend quand on s’arrête de marcher ! Notre guide nous montre aussi pas mal de plantes et d’arbres qui sont traditionnellement utilisés par les communautés qui habitent ici pour soigner le mal de dos, les entorses et bien d’autres maladies. L’après-midi, nous partons avec nos sacs à dos car nous changeons de campement. Nous marchons presque 4 heures pour le rejoindre. Le campement est carrément basique : une bâche pour nous abriter en cas de pluie, 2 morceaux de bois pour accrocher les moustiquaires et… c’est tout ! Pas de lit, même pas de matelas. Ce soir nous allons dormir sur le sol, avec juste un drap pour nous protéger des bestioles qui vont grimper…

Vendredi 12 septembre : c’était prévisible, nous n’avons pas très bien dormi. Car en plus du sol très inconfortable, nous avons ponctué notre nuit de «passe-moi la lampe je sens un truc qui bouge ! ». Et le résultat est là ce matin : Maryline a une quarantaine de piqures sur les jambes, moi un peu moins mais j’ai le plaisir de retrouver des tiques dans mon pantalon… Non… vraiment le mélange sueur/lotion anti-moustique n’est pas vraiment efficace ici ! En début de matinée, nous partons pour une marche de 2h30 jusqu’à une falaise où se regroupent plein de perroquets. Le spectacle est vraiment chouette ! Ensuite nous reprenons la route pour le premier campement où nous prenons notre déjeuner, puis c’est en bateau que nous retournons à Rurrenabaque. A l’heure où j’écris, je viens juste de sortir de la douche dont j’ai rêvé pendant ces 3 jours. Ce soir, nous avons prévu d’aller boire un verre avec David, Daniel et notre guide. Et demain, on repart en excursion mais cette fois dans la « pampa », où il parait qu’on verra davantage d’animaux. On vous racontera tout ça dans 3 jours…

PS: On vient d´aller voir l´agence avec laquelle on voulait partir demain dans la Pampa et finalement ca ne va pas etre possible. C´est le bordel en Bolivie en ce moment et il y a des manifs et des routes bloquées un peu partout dans le pays. On risque d´etre coincés quelques jours ici...On verra bien...

PS2: joyeux anniversaire belle-maman !


Notre coucou sur le "tarmac" de Rurrenabaque

On a essayé a 4 et on a pris l´eau :-)

Vue sur le parc de Madidi



Retour vers Rurrenabaque sur le Rio Beni

Le "Lodge" de la 2eme nuit
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7 septembre 2008 7 07 /09 /septembre /2008 20:57
Nous voici de retour sur La Paz après notre excursion de 3 jours au Huayna Potosi (6088m). Pour faire durer un peu le suspense, je ne vais pas vous dire tout de suite si nous sommes parvenus au sommet ou pas. Je vais plutôt, comme d’habitude, vous raconter pas à pas ce que nous avons vécu.

1er jour : nous avons rendez-vous à 9h à l’agence où nous rencontrons notre guide, Lorenzo, ainsi que le couple d’espagnols (la cinquantaine) avec qui nous partons. 1er arrêt : le dépôt de matériel de l’agence. Ici, on s’équipe de la tête aux pieds pour affronter la montagne : bottes, crampons et piolets pour avancer dans la neige et la glace, pantalon et veste imperméables, sacs de couchage pour les nuits bien fraiches etc. Ensuite nous prenons la route pour le 1er refuge dans lequel nous allons passer la nuit, à 4750m d’altitude. Il est plutôt confortable, avec plusieurs chambres et une cuisinière qui s’occupe de nous mijoter quelques plats (ouf, on n’aura droit qu’une seule fois au pollo frito !). Après le déjeuner, nous nous équipons et marchons 1h30 environ pour aller faire quelques exercices sur un glacier : comment avancer au mieux avec des crampons, comment utiliser un piolet, descendre une paroi glacée en rappel etc. L’altitude nous coupe un peu le souffle, mais dans l’ensemble tout se déroule bien et on passe un très bon moment. Seule Mirene, l’espagnole est un peu refroidie par les difficultés et décide de ne pas continuer l’aventure. Elle rentrera sur La Paz dès demain matin. Le soir, nous nous réchauffons devant un bon feu de cheminée et filons nous coucher… c’est qu’il est déjà 21h !! ;-)

2ème jour : lorsque nous nous réveillons, nous comparons tous notre état de forme. Pour l’instant, à part un léger mal de crâne pour Renaud, nous ne semblons pas souffrir de l’altitude (mais moi je traine une angine depuis 2 jours… super timing !). Ce matin, nous avons quartier libre et en profitons… pour ne rien faire, évidemment ! Vers midi, nous croisons 4 touristes qui reviennent du sommet. Un des gars a bouclé la montée en 3h30 sans problème alors que l’autre qui a mis 5h est livide et au bord de l’évanouissement. Quant aux 2 nanas, elles n’ont pas du tout tenté l’ascension en raison d’un fort mal de crâne dû à l’altitude. Vraiment, c’est difficile de se faire une idée de ce qui nous attend ! A 13h30, nous prenons la route pour le second refuge où nous allons passer la nuit ce soir, à 5400m d’altitude. Mirène est retournée sur La Paz, mais Dorotha, une polonaise, nous rejoint pour faire l’ascension avec nous. La montée commence par un sentier de randonnée assez classique et pas trop raide. Mais au bout d’une demi-heure, ça se complique et on se retrouve à crapahuter sur des rochers et à grimper dur pendant 2 bonnes heures. Et bien là les amis, je m’inquiète déjà pour demain ! A voir comment je suis essoufflée et comment mes jambes sont de plus en plus lourdes à lever, je ne sais pas comment je vais réussir à gérer une montée de plus de 6 heures dans la neige ! Enfin j’aurai le temps de m’en préoccuper plus tard, en attendant je rame pour ne pas être trop « à la ramasse ». La dernière heure, quant à elle, s’effectue carrément dans la neige : en zigzag pour ne pas affronter une pente trop rude, on essaie de limiter les glissades et nous sommes bien fatigués lorsque nous parvenons au refuge. 3h30 seulement de montée, mais qui en paraissent 6 ! Le refuge est beaucoup plus sommaire que celui d’hier : une simple cabane en tôle, avec à peine l’espace pour 6 matelas posés à même le sol les uns collés aux autres. Nous avalons notre diner avec peine car l’altitude nous coupe l’appétit et nous mettons au lit… à 18h. Et oui, ce que je ne vous ai pas encore dit, c’est que la dernière journée commence en fait la nuit, avec un départ prévu à 2h du matin !! Ce n’est pas seulement pour voir le lever du soleil du sommet de la montagne, c’est surtout car certaines parties sont un peu dangereuses si la neige est trop ramollie par le soleil.

3ème jour : le réveil à 1h du matin est cruel. Enfin réveil…vu le peu que j’ai dormi, on ne peut pas vraiment appeler ça un réveil ! Je ne sais pas si c’est l’altitude, le froid (je crois que je n’ai jamais eu aussi froid la nuit !) ou l’excitation, mais je n’ai pas fermé l’œil de la nuit. Renaud, de son côté, a réussi à dormir par intermittence une heure ou deux. Nous nous équipons tranquillement en tentant de nous réchauffer avec une tisane de coca (l’herbe, pas la boisson gazeuse !), et sommes prêts à partir à 2h30. Dans la neige, avec les crampons, je souffre dès les premières minutes. Evidemment, quand c’est plat ça va mais dès que ça commence à grimper, j’ai l’impression de cracher mes poumons. Et puis avec 3 ou 4 kilos à chaque pied (chaussures + crampons), et des pas qui parfois s’enfoncent jusqu’au genou dans la neige, la montée est vraiment difficile. Nous sommes encordés à 3 : le guide en premier, moi puis Renaud. Au bout de 2 heures d’ascension, je craque complètement et c’est en larmes (de fatigue et de déception aussi) que je décide de rebrousser chemin. Nous ne sommes mêmes pas à la moitié du chemin et je n’en peux vraiment plus. Dans la nuit, à la lueur des étoiles, je devine le sommet qui est si proche mais en même temps si loin ! Du coup, Renaud rejoint la cordée de Dorotha et de Juan José, tandis que moi je fais demi-tour avec notre guide Lorenzo. Un peu moins d’une heure plus tard, je m’écroule sur mon matelas, grelottante de froid et vraiment déçue de ne pas y être arrivée. A Renaud de vous raconter la suite maintenant !

Depuis le début de l’ascension j’essaie d’encourager et de motiver Maryline, mais là elle n’en peut vraiment plus. Il vaut mieux qu’elle redescende. De mon côté, je peine aussi un peu dans les montées, mais je me sens assez en forme pour continuer. Tout le long du chemin, on enjambe plusieurs crevasses mais on ne craint rien car on est bien encordés. Plus on avance, plus mes jambes deviennent lourdes. A peine 30 mn après le départ de Mary, nous nous retrouvons devant une paroi glacée très raide que nous devons gravir à l’aide des crampons et du piolet. A 4h du matin dans la nuit glaciale à 5700m, c’est bien moins drôle que les exercices du premier jour ! Les dernières 90 minutes sont vraiment éprouvantes. Tous les 3, nous sommes à bout de force mais nous nous encourageons mutuellement car si l’un de nous craque, c’est toute la cordée qui doit redescendre. La pente est très raide, et nous devons vraiment tout donner pour parvenir à l’arrête qui nous conduit au sommet enneigé. J’ai bien cru que je n’allais pas y arriver ! A 7h30 du matin, après 5 heures d’une rude ascension, nous parvenons finalement au sommet du Huayna Potosi, à 6088 m. Nous avons raté le lever du soleil au sommet (nous l’avons vu en court de route), mais le spectacle est magique. Entre la fatigue et l’émotion d’y être arrivé et d’être allé au bout de mes limites, je craque un peu au sommet mais mes camarades ne sont pas surpris de me voir pleurer car ils sont quasiment dans le même état que moi. Nous restons une bonne demi-heure sur le sommet avant d’entamer la descente qui nous coupe encore un peu plus les jambes. Il est 10h lorsque nous parvenons au refuge où Mary et Lorenzo nous attendent. Encore 2h30 de marche, et nous parvenons vers 13h au refuge « bas » d’où nous repartons en voiture pour La Paz. Je suis exténué, c’était très dur physiquement et mentalement, mais je suis vraiment heureux d’être allé au bout !

Demain, nous partons Rurrenabaque dans la jungle amazonienne. Une toute autre expérience en perspective !

L´Huayna Potosi et ses 6088m


Mary descend en rappel une paroi glacée


On est pas mimis dans nos combis !!

Montée dans la neige avec nos baskets (2ème jour)


Un peu de bonzette avant l´effort


Notre refuge des plus simplistes à 5400m

Maryline parée pour la montée jusquáu refuge situé à 5400m

Notre guide à quelques mètres du sommet


Ah enfin le sommet !!

Juan José, Dorotha et moi à quelques 6088m au dessus du niveau de la mer


Paysage de neige et de glace vus pendant l´ascension
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4 septembre 2008 4 04 /09 /septembre /2008 20:05
Hier et aujourd’hui, c’est plutôt repos pour nous. Nous passons et repassons sans arrêt dans les mêmes rues : de notre hôtel à la rue de l’artisanat en passant par la place centrale, sans oublier la petite boutique de DVD impeccables à prix défiant toute concurrence (0,5€ l’un). Le rythme est plutôt cool et ça nous plait bien !

La seule chose qui nous préoccupe un peu, finalement, c’est l’excursion pour laquelle nous partons demain matin : 3 jours pour grimper au sommet de l’Huyana Potosi, qui domine La Paz du haut de ses 6088m. Et quand je dis grimper, je dis bien grimper !! Les deux premières journées sont de la randonnée plutôt classique mais rendue difficile par l’altitude (de 4300 à 5400 mètres). Quand au 3ème jour, pour monter jusqu’à la crête, nous devrons être encordés (1 guide pour 2 personnes), avec crampons aux pieds et même un piolet pour certaines parties très raides… Nous qui n’avons aucune expérience de ce genre d’aventure, on est un peu inquiets ! Mais une demi-journée d’apprentissage sur un glacier est prévue donc on espère que ça ira. Nous nous sommes renseignés et environ 70% des personnes qui partent à l’assaut de cette montagne réussissent à gagner le sommet. Les autres abandonnent généralement au début de la 3ème journée, vers 5 500m pour diverses raisons : mauvaise résistance à l’altitude, difficultés respiratoires ou bien état de fatigue trop avancé… On ne sait pas trop ce qu’il en sera pour nous, mais on vous promet de tout donner pour tenter d’arriver en haut !

En attendant, voici quelques photos des rues de La Paz.






Petite boutique Rue de la Sorcellerie


Différents objets dédiés aux offrandes dont des bébés lamas morts !


Le chef vous propose au choix du poulet ou ... du poulet !
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2 septembre 2008 2 02 /09 /septembre /2008 20:45
C’est officiel : l’Inter American Development Bank a classé la route entre La Cumbre et Coroico, en Bolivie, « route la plus dangereuse du monde ». Et pour cause, avec des passages où la route ne mesure pas plus de 3,50 mètres de large avec des à-pics vertigineux, les accidents sont nombreux tous les ans. C’est aussi l’une des attractions touristiques de La Paz ! Alors oui, nous aussi nous allons nous offrir une petite montée d’adrénaline en dévalant cette « route de la mort » (comme ils l’appellent ici) à VTT.

Le départ est donné à 7h. Avec 3 autres français et un allemand, nous montons dans le minivan qui nous conduit jusqu’à La Cumbre, à 4 650m d’altitude, point de départ de la descente. L’agence s’est occupée de notre équipement : pantalon, veste, gants, barres chocolatées… rien n’est oublié ! Nous descendons à fond les 15 premiers kilomètres sur une bonne route bitumée, avec une vue splendide sur les montagnes et le canyon en face. Ensuite, c’est la partie plus excitante qui commence. Nous voici sur la route la plus dangereuse du monde ! Elle est étroite, il y a beaucoup de cailloux et le vide sur notre gauche est vraiment flippant. Mieux vaut ne pas rater un virage ! Le plus souvent, je suis en queue de peloton. J’ai un peu l’impression de revivre mes premières années de ski. Vous savez, quand vous arrivez 10 minutes après le groupe qui fait une pause en vous attendant et que tout le monde repart alors que vous n’avez pas eu le temps de souffler ! Bon, j’exagère un peu mais la descente est quand même physique : debout sur les pédales, les bras essayant d’amortir les chocs, les doigts crispés sur les freins pour ne pas prendre trop de vitesse… ça vibre tellement que parfois mes doigts ripent de mon guidon ! Je trouve le moyen de me ramasser dans un virage… heureusement un virage intérieur, du côté de la montagne et pas du gouffre !

La route est impressionnante et je me demande vraiment comment deux voiture et encore pire, deux bus peuvent se croiser ici ! C’est moins le cas à présent, car les autorités locales ont construit une nouvelle route plus sure un peu plus loin. Mais il y a quand même pas mal de croix tout le long du chemin, qui marquent les différents accidents qui s’y sont produits. Notre guide nous raconte que certains de ces accidents concernent des touristes en VTT… Nous dévalons donc la route pendant 50 kilomètres environ et arrivons vers 13h30 à Coroico, à 1200m d’altitude, dans un hôtel avec piscine où nous piquons une tête et prenons notre déjeuner. Et devinez ce qu’on a à manger ? Du pollo frito avec des frites et du riz, évidemment !

3 heures de minivan plus tard, nous voici de retour à La Paz. Sur la route, nous passons devant un groupe de policiers et des gens en train de filmer et d’interviewer d’autres personnes. Lorsque nous demandons à notre guide ce qui se passe, il nous raconte qu’avant notre passage sur la route de la mort, un cycliste aurait basculé dans le vide et qu’ils viennent de récupérer son corps et son vélo. Je ne sais pas trop si c’est vrai. Je me demande s’il ne nous dit pas ça pour amplifier le mythe autour de cette route (on a entendu dire que 2 israéliens étaient morts il y a 2 mois, qu’un américain était tombé il y a 2 semaines etc…). Ca nous fait quand même tous frissonner dans le bus.

Nous passons le reste de la soirée avec Thibault, Marion et Yann et rentrons nous coucher, bien fatigués à notre hôtel. Au total aujourd’hui nous avons donc parcouru 65 kilomètres en VTT, avec environ 3450 mètres de dénivelé sur « la route la plus dangereuse du monde » et bonne nouvelle… nous sommes toujours vivants pour vous le raconter !















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1 septembre 2008 1 01 /09 /septembre /2008 20:52
Aujourd’hui, nous avons l’intention d’aller visiter la cité inca de Tiwanaku, à une soixantaine de kilomètres de La Paz. Mais le temps de nous lever, de petit-déjeuner, d’aller dans une agence pour réserver notre excursion de demain (je vous en parlerai plus tard) etc., il est déjà 13h et notre estomac commence à grogner. Pour changer un peu de la nourriture bolivienne, nous nous réfugions dans un très bon restaurant libanais. Mmmhhhh que ça fait du bien ! Nous sortons de là contents et décidons de reporter à un autre jour la balade à Tiwanaku. En attendant, nous nous baladons dans le centre ville.

La Paz est plutôt agréable pour une grande ville. Les rues sont très escarpées, car la ville s’est construite dans une sorte de canyon. Au-loin, on aperçoit les sommets enneigés de la Cordillera Real (une quinzaine de sommets à plus de 6 000m)… ça nous donne envie d’aller les voir d’un peu plus près. Mais il faut d’abord qu’on s’acclimate bien à l’altitude. En Bolivie nos repères européens sont bousculés. Ici, 2500 mètres c’est bas ! C’est vrai que La Paz est à 3660m ! Nous en ressentons d’ailleurs les symptômes : essoufflement dès qu’on marche un peu vite ou qu’on monte des escaliers, léger mal de crâne le matin au réveil, et digestion beaucoup plus lente, notamment le soir. On va donc attendre un peu avant de monter plus haut.

Ce soir, nous décidons de manger un morceau autour de notre hôtel, près du marché. Mais problème lorsque nous arpentons les 3 ou 4 rues qui nous entourent : impossible de trouver autre chose que du pollo frito (poulet frit, servi le plus souvent avec des frites et du riz). Autour de nous se succèdent les enseignes « Pollo frito », « Frito de pollo », « Pollo Patty » ou bien la variante « fried chicken ». Toutes ces odeurs de gras et de friture, ça nous retourne l’estomac et on n’a absolument pas envie de manger ça ce soir.

Au bout d’une vingtaine de minutes, on aperçoit au loin le mot « Hong Kong » inscrit sur une enseigne lumineuse. Après le libanais à midi, pourquoi pas un chinois ce soir ? Malheureusement lorsque nous nous approchons nous voyons l’enseigne dans sa totalité : « Pollo Hong Kong » et lorsque nous jetons un coup d’œil à l’intérieur, nous apercevons les habituelles assiettes de poulet/frites/riz…arghhh !!!

En désespoir de cause, nous achetons un paquet de céréales dans une petite échoppe et nous réfugions dans notre chambre d’hôtel. Ce soir, ce sera soirée DVD !

Je trouve les boliviennes vraiment belles, avec leur chapeau melon et leur jupe a jupons!

la place principale

Des immeubles toujours aussi colores

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31 août 2008 7 31 /08 /août /2008 20:22
Je dois vous dire que lorsque nous avons vu vos nombreuses propositions de défis, nous avons à moitié regretté d’avoir lancé ça… mais dans quelle galère s’est-on embarqués ??!! Nous allons néanmoins tenter de jouer le jeu au maximum.

Nous avons relevé le défi de Nicolas, notre cousin : une photo de Marion sur les épaules d’un chilien. C’est sur notre guide dans les mines de Potosi que c’est tombé… je vous laisse imaginer sa tête quand j’ai du lui demander si on pouvait prendre une photo de lui portant Marion sur ses épaules… avec Marion morte de rire à côté !



Le second défi que nous avons relevé est celui d’Elsa : alors ma belle, figure-toi qu’ici la nourriture est complètement différente de celle du Mexique. C’était tellement bon là-bas… et vraiment mauvais ici ! Nous aurons l’occasion de vous en reparler. Par chance, il y a 2 jours à Sucre nous sommes tombés sur un café qui proposait des quesadillas et des tacos… y’avait plus qu’à prendre la photo ! Et des défis comme ça on en refait quand tu veux, ça fait du bien à l’estomac !





Les autres ne vous impatientez-pas, ça va arriver ! Nous aurons en revanche un problème avec tous les défis mentionnant Renaud sur le dos d’un lama… car ici ça ne se fait pas, de monter sur un lama ! En plus, il faudra attendre un peu car nous quittons bientôt les régions d’altitude où se trouvent ces chères bébêtes. Mais nous y reviendrons bien vite !

Ghis tu ne vas pas le croire mais à Sucre avec Marion nous avons dansé tous les 3 sur scène avec une troupe folklorique !!! Malheureusement, nous n’avons pas de photo pour le prouver donc je suppose que ça ne compte pas et qu’il faudra qu’on se débrouille pour renouveler l’expérience… dommage ;-)
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30 août 2008 6 30 /08 /août /2008 20:09
Après avoir passé 2 jours à Potosi, la ville la plus haute du monde (4100m), nous redescendons un peu pour rejoindre Sucre, la capitale constitutionnelle de la Bolivie. Nous avons de la chance car jusqu’à la veille de notre départ, des paysans de la région bloquaient toutes les routes d’accès à Sucre pour manifester leur mécontentement envers les réformes proposées par le Président Evo Morales. Mais lorsque nous prenons la route, tout se passe bien.

Nous nous plaisons beaucoup à Sucre : la ville est très jolie, il fait très doux et nous pouvons enfin remettre nos t-shirts ! Nous aimons nous balader simplement dans les rues, sans rien de bien défini à visiter. D’ailleurs, nous ne verrons presque rien des nombreuses églises et musées que compte la ville. Le seul que nous visitons est la Casa de la Libertad, le lieu où se sont réunis les représentants des provinces du pays pour décider de son sort lors de son indépendance en 1825. Les informations sur l’histoire du pays sont très intéressantes. Saviez-vous que le nom Bolivie vient de Simon Bolivar, considéré comme le père fondateur de la République, mais que celui-ci a refusé le titre de premier Président du pays car il était déjà président de Colombie… alors qu’il était vénézuélien. Compliqué la politique ici, non ?

Côté activité, nous avons survécu à un mauvais spectacle de danse folklo-touristique accompagné d’un diner tout aussi indigeste que nous ne conseillons à personne. Le spectacle s’appelle « Origines », pour ceux qui auraient aimé y aller… Ah oui, j’allais oublier ! Nous nous sommes aussi accordé une petite pause française pendant ces quelques jours : la projection du film le grand bleu à l’Alliance française et surtout deux visites à leur très bon restaurant français où nous nous sommes régalés d’une salade de chèvre chaud et d’une salade niçoise pour Marion. Ca nous change du mauvais régime que nous suivons depuis que nous sommes en Bolivie ! Pour l’instant, c’est le pays que nous avons visité dans lequel nous mangeons le pus mal : les spécialités locales sont souvent très grasses et très peu variées (poulet, riz, frites, œufs…). Quand à la cuisine dite « occidentale » (on trouve beaucoup de pizzas et de pâtes ici), elle est bien trop souvent mal cuite ou sans aucun goût. Bref, c’est pas génial !

Voilà pour ces quelques jours tout en douceur à Sucre. Demain nous reprenons de l’altitude et rejoindrons La Paz par un nouveau bus de nuit. Ce sont les dernières heures de Marion avec nous, puisqu’elle repartira demain matin pour Marseille… snif snif…










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